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Voir en peinture : la jeune figuration en France
Anne Dary, Collectif
- Lienart
- 2 Février 2023
- 9782359063967
Longtemps considéré comme le parent pauvre de la création contemporaine, la peinture est actuellement un médium choisi et revendiqué par nombre de jeunes artistes qui en renouvellent l'attrait.
Dans les dernières décennies, alors que peu de centres d'art, de FRAC ou de musées lui consacraient leurs cimaises, quelques institutions - parmi lesquelles le MASC des Sables d'Olonne, le musée des Beaux-Arts de Dole et le musée Estrine de Saint-Rémy-de-Provence figurent en bonne place - ont su défendre des peintres de différentes générations. Au sein des écoles des Beaux-Arts, qui pendant longtemps n'ont eu que peu de peintres dans leurs corps professoraux, c'est grâce à quelques « outsiders » que cet art continue à être enseigné. Autour de ces artistes, tels Denis Laget à Saint-Étienne, Jean-Michel Alberola, Philippe Cognée, François Boisrond et Nina Childress à Paris, Laurent Proux à Toulouse, Marc Desgrandchamps à Lyon ou Jean François Maurige, François Perrodin et Guillaume Pinard à Rennes, de nouvelles générations viennent de nouveau enrichir le langage pictural.
L'ouvrage met en lumière ces pratiques, qui revendiquent une nouvelle peinture d'histoire ou tissent des liens avec la littérature ou l'histoire de l'art, autour du travail d'une trentaine de peintres nés dans les années 1980.
Leurs oeuvres, fraîchement réalisées et choisies par la commissaire directement dans le secret de l'atelier, portent la marque de la « physicalité » de la peinture, medium qui implique bien entendu une « cosa mentale » mais aussi une présence physique, tributaire d'éléments intrinsèques (tels que les dimensions, le support, la matière ou les couleurs de l'oeuvre) mais aussi de facteurs extérieurs qui déterminent ses conditions de présentation sur la cimaise et son rapport à l'espace environnant. -
Le comte Carl Gustaf Tessin assuma les fonctions d'ambassadeur de Suède à Paris de 1739 à 1742. Missionné par le roi Fredrik 1er pour défendre à Versailles les intérêts de son pays, et peut-être pour engager des artistes en vue de la décoration du Palais royal de Stockholm, il ne manqua pas de participer aux temps forts de la scène artistique parisienne. Durant ces trois années, grâce à sa familiarité avec le marché de l'art mais aussi en qualité de conseiller artistique du roi de Suède, il se livra à ce qu'il nommait sa "tableaumanie", collectionnant avec passion peintures et dessins, d'abord pour le compte du roi puis très vite pour son compte personnel, fréquentant de nombreux artistes, tels François Boucher ou Chardin, se liant d'amitié avec 1' "amateur" Pierre jean Mariette et achetant plus de deux mille dessins à l'exceptionnelle vente Crozat de 1741.
A son retour en Suède, criblé de dettes, il fut contraint de vendre une partie de sa collection de peintures et de dessins, dont la majeure partie est aujourd'hui conservée au Nationalmuseum de Stockholm. Bien plus qu'un florilège de chefs-d'oeuvre, cet ouvrage rend un hommage au plus extraordinaire collectionneur suédois, et donne par là même une image du marché de l'art et du goût parisien au milieu du XVIIIe siècle.
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En 1688, Louis XIV fait appel à Jean Cotelle, peintre d'histoire très apprécié et miniaturiste confirmé, pour participer à la déco- ration du Grand Trianon, palais de plaisance, retiré de l'agitation de la cour. Au moment où le roi est en train de rédiger la pre- mière version de Manière de montrer les jardins de Versailles , il manifeste en effet le désir d'orner la galerie de Trianon d'un cycle ambitieux de vingt-quatre tableaux représentant les jardins, récemment créés par André Le Notre.
Cotelle se voit confi er l'essentiel de la prestigieuse commande, soit vingt-et-un tableaux, dont la réalisation s'effectue en seulement deux ans. Afi n de s'adapter au lieu, Cotelle peint dans un format vertical assez inhabituel. Dissimulés dans la végé- tation, les bosquets se prêtent à la représentation des plaisirs et des amours des dieux. Cotelle peuplent donc ses toiles, dans lesquelles transparaissent la fraîcheur des coloris et la délicatesse du dessin, de nymphes, déesses et héros tirés de la mytho- logie ou de la fable.
Cet ensemble unique, révélateur du goût du roi pour ses jardins, est complété par trois peintures de Jean-Baptiste Martin et d'Étienne Allegrain.
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Charles Le Brun est l'un des grands créateurs qui incament à eux seuls une époque. De même que Boucher paraît emblématique du XVIIIe siècle galant, Delacroix du romantisme, Courbet du réalisme ou Monet de l'impressionnisme, Le Brun donne forme à l'art du Grand Siècle.
Rien ne prédestinait ce fils d'un modeste sculpteur de pierres tombales à mener une telle carrière. Premier peintre de Louis XIV pendant près de trente ans, principal artiste de la seconde moitié du XVI Ie siècle français, son talent polymorphe s'exprime aussi bien dans le très grand format, comme la tapisserie et les cartons à échelle du grand décor, que dans des esquisses plus intimes qui mettent en valeur la justesse et l'émotion de sa touche. Si la réputation du peintre souffre sans doute de son lien avec l'histoire politique du pays et de l'assimilation abusive de sa peinture à un art académique. voire à un art de propagande, l'examen des oeuvres montre, au contraire, le renouvellement incessant et l'extrême fécondité de son inspiration. À l'heure où toute l'Europe réhabilite ses artistes de cour, comme Rubens, Vélazquez, Pierre de Cortone ou Le Bemin, la France gagnerait à réévaluer à son tour la figure de Le Brun.
Cette grande exposition monographique et le catalogue qui l'accompagne entendent renoncer aux approches morcelées et trop spécialisées pour redonner une cohérence à cette figure d'exception, qui se distingue par la variété de ses dons, la vivacité de son imagination et son talent d'organisateur, qualités qui justifient l'ampleur des attributions que lui ont confiées Louis XIV et Colbert. Car si Le Brun ne fut pas le « dictateur des arts» d'une monarchie absolue, il en fut sans conteste le chef d'orchestre.
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Nicolas Régnier ; la poétique de la séduction
Collectif
- Lienart
- Monographies
- 7 Décembre 2017
- 9782359062182
Nicolas Régnier est un artiste du xvii e siècle cosmopolite, audacieux et atypique. Flamand par son lieu de naissance, mais français par la langue et l'esprit, il réalise toute sa carrière en Italie. À Parme, à la cour des Farnèse, puis à Rome et Venise, où il vécut autant d'expertise et de commerce d'oeuvres d'art que de ses propres tableaux. À la renommée de l'artiste s'ajoutaient celle du collec- tionneur, de l'homme du monde et de la beauté de ses filles, qui furent ses modèles préférées.
L'ouvrage révèle l'extraordinaire modernité de cet artiste qui passa d'une peinture « au naturel » à la sensualité délicate et idéale d'oeuvres mêlant érotisme et mélodrame. La production très originale et variée de Régnier embrasse les portraits des plus grandes cours et les commandes religieuses les plus importantes, mais également, avec humour, la vie de bohème des tavernes et du peuple. La dimension subversive de certaines de ses toiles, évoquant le visage sombre ou grivois de la Rome du xvii e siècle, font de Régnier un peintre d'avant-garde qui sut renouveler le langage du Caravage.
Au-delà de la passionnante évolution stylistique du peintre, il s'agit également de découvrir la personnalité audacieuse de celui qui fut également un grand collectionneur et avait réuni des chefs-d'oeuvre de Giorgone, Dürer, Titien ou encore Rubens. Régnier s'affirme comme l'un des principaux marchand d'art de la place de Venise, capable de négocier les plus importants chefs-d'oeuvre ou de vendre en bloc à l'ambassadeur d'Angleterre vingt-trois tableaux de grands maîtres.
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La grande bouffe ; banquets comiques dans la peinture italienne de la Renaissance
Collectif
- Lienart
- 27 Octobre 2017
- 9782359062212
L'ouvrage est consacré à l'un des aspects les moins connus de l'art italien : la peinture bouffonne. Point de départ : la conservation au Musée de Soissons, et la restauration pour l'occasion, d'une huile sur toile représentant un repas bachique attribuée à Niccolò Frangipane. L'opportunité d'explorer une thématique proprement vénitienne de la fin de la Renaissance, le burlesco , envisagée plus spécialement ici sous l'angle du banquet.
Cette oeuvre est confrontée à d'autres tableaux provenant de différentes collections publiques françaises et attribués à Frangipane, son entourage, ainsi qu'au maître du genre, Vincenzo Campi. Le discours s'enrichit d'une série de reproductions d'estampes rares issues du R ecueil des pièces facétieuses et bouffonnes , provenant de la collection constituée par l'abbé de Marolles et conservée à la Bibliothèque nationale de France.
La réappropriation de cet univers pictural par le cinéma italien sera également abordée, offrant une invitation à la « Grande Bouffe », telle que Marco Ferreri l'avait imaginée dans son long métrage d'anthologie auquel l'exposition et le catalogue dédié empruntent leur titre.
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Paysages ; les environs de Paris du romantisme à l'impressionnisme
Collectif
- Lienart
- 1 Avril 2016
- 9782359061727