Aride, l'économie ? Lugubre ? Technique ? Jargonneuse ? Depuis 2010, « On n'arrête pas l'éco », le magazine économique de France Inter, diffusé tous les samedis et animé par Alexandra Bensaid, prouve le contraire. L'émission explique au plus grand nombre les changements du quotidien et met en lumière les tendances et les phénomènes silencieux de l'économie. Un cocktail savamment dosé entre reportages de terrain, débats mordants, ouverture sur l'étranger, questions sur les droits des salariés et grandes interviews d'économistes, de penseurs et de décideurs, qu'ils soient ministres, PDG, syndicalistes, directeurs d'institutions ou start-uppers.
Avec son équipe, Valentin Pérez, Christian Chavagneux, Sandrine Foulon et Marc Vignaud, Alexandra Bensaid prolonge son émission à travers cet ouvrage illustré, qui se veut tout aussi complet, vif et pédagogique. Au travers de chiffres-clés, de mots-repères, d'arguments et de réponses à nos interrogations quotidiennes, ce livre a pour ambition d'aider à comprendre l'économie, comme on la vit et comme on la veut. Du monde du travail au poids des GAFAM, des inégalités sociales à la montée en puissance de la Chine ou aux enjeux écologiques. Puisque l'économie ne s'arrête jamais, il n'est jamais trop tard pour se l'approprier !
Un essai essentiel et foisonnant qui, remettant en perspective l'histoire de la dette depuis 5000 ans, renverse magistralement les théories admises. Il démontre en particulier que l'endettement a toujours été une construction sociale fondatrice du pouvoir. Aujourd'hui encore, les économistes entretiennent une vieille illusion : celle que l'opprobre est forcément à jeter sur les débiteurs, jamais sur les créanciers. Et si l'unique moyen d'éviter l'explosion sociale était justement. d'effacer les dettes ?
Le capitalisme domine désormais la planète. Les sociétés transcontinentales défient les États et les institutions internationales, piétinent le bien commun, délocalisent leur production où bon leur semble pour maximiser leurs profits, n'hésitant pas à tirer avantage du travail des enfants esclaves dans les pays du tiers-monde.
Résultat : sous l'empire de ce capitalisme mondialisé, plus d'un milliard d'êtres humains voient leur vie broyée par la misère, les inégalités s'accroissent comme jamais, la planète s'épuise, la déprime s'empare des populations, les replis identitaires s'aggravent sous l'effet de la dictature du marché.
Et c'est avec ce système et l'ordre cannibale qu'il impose au monde que Jean Ziegler propose de rompre, au terme d'un dialogue subtil et engagé avec sa petite-fille.
« M. Rockefeller traitait ses détracteurs avec une habileté qui frisait le génie. Il les ignorait. » À l'aube du XXe siècle, une ressource d'un genre nouveau, tapie dans les entrailles de la terre, déchaîne tous les appétits : c'est l'or noir. Aux États-Unis, coeur battant de la révolution industrielle, des milliers de barils du précieux liquide sont écoulés chaque jour - et la demande ne fait que croître. Mais à force de manoeuvres, une entreprise, la Standard Oil Company, est parvenue à faire main basse sur la quasi-totalité de son commerce, et abuse de ce monopole pour imposer à tous la loi de ses seuls profits. Rien ne semble pouvoir arrêter son expansion ni l'influence de son fondateur, John D. Rockefeller...
Une femme va cependant se dresser contre cet ogre économique : Ida Tarbell, considérée comme l'une des pionnières du journalisme d'investigation moderne. Entre 1902 et 1904, elle publie dans une revue indépendante, le McClure's Magazine, une série d'articles révélant les pratiques déloyales, sinon illicites, employées par la Standard Oil pour neutraliser ses rivales. Son enquête choc provoquera une déflagration dans l'opinion publique qui conduira la justice américaine, en 1911, à reconnaître l'entreprise coupable de violation du droit de la concurrence et à ordonner son démantèlement. C'en sera fini du plus grand trust de l'histoire des États-Unis.
Ici traduit en français pour la première fois, le livre de Tarbell est un monument de la littérature américaine qui brasse tous les éléments de sa mythologie - une plongée dans l'enfance terrible du capitalisme, lorsque tout était encore permis.
« Le plus remarquable livre de ce genre jamais écrit aux États-Unis. » - The New York Times
Bitcoin La monnaie acéphale Si la monnaie Bitcoin, créée en 2009, reste aujourd'hui encore largement décriée, elle est aussi considérée par un nombre croissant de curieux puis d'enthousiastes comme un véritable or numérique que l'on peut échanger de pair à pair hors du réseau bancaire traditionnel.
Quelles sont les propriétés spécifiques de cet objet numérique infalsifiable?? Quelles sont les caractéristiques monétaires de ce jeton informatique «?acéphale?», émis sans autorité centrale, sans banque et sans État?? Que nous dit Bitcoin des nouveaux usages économiques, de la cybercriminalité, de la société de surveillance ainsi que de l'évolution du cyberespace qu'il a lui-même tant révolutionné??
Bitcoin accompagne à la fois Internet dans son évolution et la société dans son horizontalisation, par son architecture et son registre, la célèbre Blockchain. C'est pourquoi elle pourrait bien redéfinir en profondeur les règles de notre économie globalisée.
Une synthèse claire et accessible sur la nouvelle monnaie du troisième millénaire.
2e Édition revue et augmentée
Il y a très longtemps, les hommes ont inventé le concept de monnaie qui était, au fond, plus une idée qu'une chose. Pourtant, qu'y avait-il avant la monnaie ? Pourquoi ne pouvons-nous plus nous en passer aujourd'hui ? Pourquoi tout le monde l'utilise sans que personne ne comprenne vraiment ce que ce que cela représente ? Quel sera l'avenir de nos billets de banque dans le monde numérisé/digitalisé qui sera probablement le nôtre dans vingt ans ?
A travers une plongée dans les siècles passés, aussi documentée que haute en couleurs, Jacob Goldstein retrace l'histoire de cette idée souvent paradoxale, explore d'où vient la monnaie, pourquoi elle est incontournable...et s'interroge sur son avenir.
L'ouvrage se lit comme un roman, agrémenté d'anecdotes pittoresques et de faits insolites, tout en étant bien documenté historiquement et ainsi très solide sur le fond - économistes et financiers seront ravis. Monnaie est un ouvrage de vulgarisation indispensable pour toute personne cherchant comprendre comment la monnaie en est arrivée à faire tourner notre monde. C'est aussi un ouvrage distrayant et robuste pour les spécialistes et les praticiens.
Depuis la crise de 2008, la gouvernance des économies est en train de se transformer en profondeur. Les quatre piliers du néolibéralisme - libre-concurrence, stabilité monétaire, ordre social et libre-échange - se trouvent aujourd'hui très affaiblis et les stratégies politiques déployées deviennent inopérantes.
La difficile gestion de l'épidémie du Covid-19 et de ses conséquences n'a cependant pas montré de remise en cause de l'idéologie néolibérale. D'une part, ses modèles de management persistent dans les esprits; d'autre part, les systèmes économiques s'écartent de plus en plus de ce modèle. Cette contradiction doit nécessairement trouver une façon de se résoudre, soit par l'invention d'un néolibéralisme renouvelé, soit par une transformation radicale des modes de gouvernance.
Ce livre prolonge l'analyse commencée dans Populisme et néolibéralisme. Il s'intéresse plus spécifiquement au "néolibéralisme microéconomique", au fonctionnement de l'État et des organisations privées.
La Chine n'est plus seulement l'empire du milliard, une vieille nation anesthésiée par un siècle de déclin, quarante ans d'anarchie puis trente ans de communisme révolutionnaire, un parent pauvre, porteur d'une vague menace démographique. Après un quart de siècle de croissance à marche forcée, la Chine est devenue un acteur important du commerce international, le premier pays d'accueil des investissements étrangers, le pôle le plus dynamique de l'économie mondiale. On ne lui promet plus un hypothétique réveil mais, avec un peu de présomption, dans un avenir prévisible, le rang de première puissance économique. Entre croissance économique et augmentation des inégalités sociales, réformes libérales et maintien du Parti communiste, cet ouvrage dresse le tableau de l'économie de la Chine.
Tout notre système économique repose sur l'idée de croissance. Pour investir, se développer, lutter contre le chômage, rembourser la dette, améliorer nos conditions de vie, il faudrait encore de la croissance, toujours de la croissance... Mais comment « croître » indéfiniment dans un monde fini ? Quand toutes les ressources naturelles arrivent à épuisement ? Et si l'idée de croissance n'était qu'une croyance parmi d'autres ?
Serge Latouche déconstruit méthodiquement une idéologie qui n'est qu'une hypothèque sur l'avenir. Il rappelle qu'à l'inverse le projet de la décroissance n'est pas un retour à l'âge de pierre ! En remettant en cause le productivisme et la philosophie de l'Homo oeconomicus, il entend poser les conditions d'un changement profond de notre système de valeur.
La décroissance ? Un art de vivre bien, sobrement, en accord avec le monde, un art de vivre avec art.
Le Prix Nobel d'économie 1976, fondateur de l'Ecole de Chicago, démontrait dans cette monographie parue la même année, que la liberté politique ne peut aller sans la liberté économique et présentait sa vision du libéralisme.
A l'origine, le terme d'industrie caractérise l'habileté et le savoir-faire individuel puis sa définition s'est élargie. L'industrie a fait naître les usines, la classe ouvrière, l'automatisation du travail. Elle a bouleversé les sociétés et le rapport des hommes avec leurs milieux. Célébrée au XIXe siècle comme source de progrès et même promesse de bonheur terrestre, elle est à ce jour critiquée pour les problématiques de pollution et d'exploitation qu'elle génère. Son paradigme est ambivalent car elle est à la fois une réalité historique en mouvement et une vision du monde construite sur longue période.
Aussi afin de mieux cerner ce qu'est véritablement l'industrie aujourd'hui cet ouvrage tente d'élucider via une dizaine d'entrées thématiques la complexe réalité de ce fait social total.
Dans le prolongement de l'Occupation du monde paru en 2018, Généalogie de la morale économique expose quelques-unes des voies par lesquelles s'est constitué l'imaginaire économique qui gouverne les sociétés occidentales et entrave l'appréciation de la catastrophe environnementale produite par l'expansion du capitalisme industriel et financier. Nous avons à déchiffrer, pour parler comme Walter Benjamin, l'affinité qui a permis au capitalisme de proliférer comme un parasite sur le christianisme.
Le développement a servi pendant six décennies à légitimer, au Nord comme au Sud, d'innombrables politiques économiques et sociales et a fait croire à l'avènement du bien-être pour tous. La mondialisation a pris le relais, mais au lieu de promettre le développement partout, on se contente désormais de lutter contre la pauvreté en proposant la croissance comme seul recours. Le développement survit néanmoins comme une lueur d'espoir collectif, car cette notion continue d'imprégner fortement un imaginaire occidental dans lequel le besoin de croire l'emporte sur les doutes que l'on peut avoir sur l'objet de la croyance. Remontant le cours de l'histoire, Gilbert Rist fait le point sur les théories et les stratégies qui, depuis la fin des années 1940, ont prétendu transformer le monde. Sa critique du développement et du paradigme économique dominant met en évidence les limites de l'hégémonie occidentale, les contradictions nées des exigences de la croissance et l'urgence à sauvegarder la planète. Et s'il fallait prendre le chemin de la décroissance ?
En montrant comment le néolibéralisme - de la deuxième gauche à Emmanuel Macron - a transformé le modèle socioéconomique français, en insistant sur le lien entre dynamique économique et transformation des rapports de force, cet ouvrage permet de comprendre l'instabilité actuelle des gouvernements néolibéraux et leur recours à l'autoritarisme.
Le livre documente d'abord les difficultés économiques rencontrées depuis la fin des années 1970 - croissance molle, chômage, etc. -, tout en montrant que la présentation du caractère prétendument impératif des réformes structurelles pour y faire face est trompeuse et partiale. Il analyse ensuite les ressorts et la circulation de l'idéologie qui a permis la mise en oeuvre de cet agenda. Les liens entre néolibéralisme et modernisme, et la manière dont ils se sont noués au sein des appareils politiques sont finement disséqués.
Enfin, il étudie la constitution des blocs sociaux de droite et de gauche, traditionnellement en concurrence pour exercer un rôle dominant, leur désagrégation à mesure que l'agenda néolibéral progresse, et la formation d'un nouveau bloc social, le bloc bourgeois. Ainsi la crise systémique actuelle se caractérise-t-elle par une instabilité endémique, en raison d'un exercice du pouvoir chroniquement minoritaire. L'absence de formule politique qui permette d'intégrer les attentes d'une majorité de la population demeure en effet une contradiction irrésolue des forces néolibérales.
Ce livre dresse le tableau d'un siècle d'inégalités en France. Contrairement à une idée reçue, l'inégalité des salaires est restée assez stable tout au long du xxe siècle. L'inégalité totale des revenus a, quant à elle, fortement diminué de 1914 à 1945, en raison des chocs subis par les revenus du capital (destructions, inflation, crise des années 1930). La concentration des fortunes et des revenus du capital n'a par la suite jamais retrouvé le niveau astronomique qui était le sien en 1914. La fiscalité progressive a empêché le retour à une société de rentiers. L'ouvrage décrit aussi l'évolution des politiques en matière de redistribution et celle de la perception des inégalités.
Explorant systématiquement les sources fiscales mais aussi les représentations des inégalités, ce livre fait apparaître la question des inégalités comme une grille de lecture de l'histoire générale de la France au XXe siècle.
Thomas Piketty.
Depuis les années 1980, les inégalités sont reparties à la hausse dans la plupart des régions du monde, après une période relativement égalitaire dans l'après-guerre. Faut-il y voir la conséquence implacable de la mondialisation et de la technologie, ou bien plutôt un phénomène proprement politique et idéologique ? Pourquoi de nouvelles coalitions électorales unies par d'ambitieux programmes de redistribution des richesses tardent-elles à se développer, et quel est le lien avec la montée de nouveaux conflits identitaires, incarnée par les succès de Trump aux États-Unis, Le Pen en France, Modi en Inde ou encore Bolsonaro au Brésil ?
Cet ouvrage collectif offre des pistes de réponses à ces questions en retraçant la transformation des clivages politiques dans 50 pays entre 1948 et 2020. À partir de l'exploitation d'enquêtes électorales couvrant de manière inédite les cinq continents, l'ouvrage étudie le lien entre les comportements de vote et les principales caractéristiques des électeurs telles que le revenu, le diplôme, le genre ou l'identité ethno-religieuse. Cette analyse permet de comprendre comment les mouvements politiques sont amenés à coaliser des intérêts et identités multiples dans les démocraties contemporaines. Une telle perspective historique et mondiale s'avère indispensable pour mieux appréhender l'avenir de la démocratie au XXIe siècle.
Toutes les données rassemblées sont mises à la disposition des personnes intéressées dans le cadre de la World Political Cleavages and Inequality Database (www.wpid.world).
La pandémie restera dans l'histoire comme l'un de ces moments où tout a changé. L'explosion des dettes et des liquidités se conjugue avec des rivalités internationales de plus en plus vives : l'expression « guerre des monnaies » est devenue banale et un retour de la guerre froide est couramment évoqué. Les tentations populistes et les rivalités de puissance interdisent de concevoir l'avenir comme un prolongement de la mondialisation.
Il y a aujourd'hui trois grands continents, la Chine, l'Union européenne et les États-Unis, et trois grandes monnaies, le dollar, l'euro et le yuan. Économie et géopolitique sont, comme le montre l'histoire, toujours étroitement mêlées, leur tâche conjointe est d'inventer l'internationalisme qui évitera la guerre et établira la paix au XXIe siècle.
L'image des cohues de traders agitant leurs bras sur les parquets boursiers pour passer leurs ordres renvoie à un temps révolu. D'animale, la frénésie est devenue technologique.
À la fin du XXe siècle, l'informatisation rapide des marchés financiers et l'accélération des transactions boursières ont rendu caduques les décisions humaines, désormais prises dans d'immenses centres de traitement de données par des algorithmes opérant à la milliseconde près. « Speed is money. » Composé comme un thriller dont le narrateur est un algorithme du nom de Sniper, cet ouvrage haletant retrace l'irruption du « trading à haute fréquence » et l'histoire des pionniers de ce nouvel écosystème financier. Il permet de comprendre comment cet univers aussi fascinant qu'inquiétant est devenu hors de contrôle.
Le marché étant incapable de se réguler tout seul, il est nécessaire que l'Etat intervienne dans la vie économique. Telle est la célèbre thèse de John Maynard Keynez (1883-1946), l'un des plus grands noms de l'économie politique contemporaine, dont se réclament notamment l'école française de la régulation et le prix Nobel Joseph Stiglitz.
Les essais repris dans ce livre ont été publiés au lendemain de la crise de 1929. Qu'il s'agisse des effets sociaux des fluctuations de la valeur de la monnaie, de ceux de l'effondrement des prix sur le système bancaire, ou encore de la fin du laisser-faire, Keynes y expose les idées qu'il développera quelques années plus tard dans son ouvrage majeur, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (Payot).
L'épargne financières de Français est évaluée à 5500 milliards d'euros, soit plus de deux fois la richesse produite chaque année par notre économie.
Les sommes en jeu sont énormes. Mais, pour l'essentiel, cette épargne est orientée vers des placements qui rapportent peu aux ménages et peu aux entreprises.
Frédéric Puzin, fondateur de Corum, une société de gestion de l'épargne immobilière propose de rendre cette épargne plus fructueuse pour les ménages et plus utile pour les entreprises, de créer un cercle vertueux entre la gestion du bas de laine des Français et l'économie réelle.
Cet ouvrage est composé de trois parties. Dans la première, Frédéric Puzin revient sur son parcours, ses valeurs, fruits de son histoire personnelle et de son parcours professionnel. Les questions macroéconomiques sont abordées dans la deuxième partie du livre. Deux thèmes sont y sont tout particulièrement abordés. Pourquoi faut-il réinventer la gestion et l'utilisation de l'épargne, alors que les ménages s'inquiètent de l'érosion de leur pouvoir d'achat et que l'Etat espère regagner du terrain en matière de souveraineté économique ?
Après le pourquoi, le comment ! Dans la troisième partie, Frédéric Puzin fait une série de recommandations pour que l'épargne des Français ne soit plus dormante et qu'elle devienne un véritable levier pour relever le pouvoir d'achat des ménages et, à l'heure des grandes transitions environnementales et technologiques, transformer l'économie française.
Raconter et décrypter l'histoire économique du monde, des origines à nos jours, des chasseurs-cueilleurs aux cybertravailleurs, tel est le pari de cette oeuvre majeure proposée par l'économiste Jean-Marc Daniel.
En analysant l'évolution des théories et des politiques économiques mondiales, Jean-Marc Daniel bat en brèche bien des idées reçues. Loin d'opposer travail et capital, il s'attaque aux conséquences néfastes des actions prédatrices des « oisifs », les bureaucrates et les technocrates qui agissent au détriment de la valeur créée par les « productifs », les ouvriers, les agriculteurs, les entrepreneurs et les innovateurs.
Depuis l'origine des civilisations jusqu'aux premières décennies du XXIe siècle, de la Chine à l'Europe, en passant par l'Afrique et l'Amérique, de Tibère à Xi Jinping et Joe Biden, Jean-Marc Daniel dresse le panorama complet, synthétique et passionnant d'une économie, qui, de crises en crises, sait engendrer de nouveaux modèles.
" Liberté au dedans, protection au dehors, tels sont les éléments de la régénération.?" C'est par cette formule lapidaire, qu'en 1814, à la chute de l'Empereur, Louis Becquey, en charge de la politique commerciale de la France, fixa un cap à la construction d'une nation bâtie sur le socle des richesses matérielles. Le protectionnisme était devenu la ligne générale de la nation. Il avait pris naissance dans un patriotisme révolutionnaire hostile à l'Ancien Régime tenté par le libre-échange. Réponse à la menace d'une hégémonie de l'Angleterre, il appelait à "?mobiliser les bras?" et conjuguer sans contradiction le culte de la liberté et celui de ses limites.
Loin d'être un obstacle au libéralisme, la ligne de douane a longtemps dessiné l'espace dans lequel les manufacturiers acceptèrent de prendre les risques du marché. Quand elle devint une entrave au développement, l'État, convaincu qu'il n'existait pas d'harmonie spontanée entre les intérêts privés et l'intérêt général, la fit céder au profit d'une ouverture sur le grand large. La Troisième République confondit d'abord le libre-échange avec les libertés retrouvées. Mais, face à la menace du boulangisme et à celle d'une nouvelle mondialisation, elle se rallia au "?protectionnisme rationnel?" de Jules Méline, condition alors de la cohésion politique des Français et tranchée profonde de la défense de la République.
Avant que la corporation des économistes n'en monopolise abusivement le sens et la portée, le mot «économie» a reçu plusieurs significations du domaine des sciences, des arts et de maintes pratiques sociales.
N'est pas économie ce qu'on croit. Cette collection d'ouvrages semestriels vise à restaurer les différentes acceptions du terme « économie » et à en faire valoir toute l'actualité, pour ensuite synthétiser ces usages dans une définition conceptuelle, en lieu et place de celle, idéologique, qui s'est imposée à nous.
6 volumes à paraître: L'économie de la nature (oct. 2019) L'économie de la foi (oct. 2019) L'économie esthétique (fév. 2020) L'économie psychique (oct. 2020) L'économie conceptuelle (oct. 2020) L'économie politique (fév. 2021)