Où se trouve le point de l'océan le plus reculé de tout rivage ? Dans quel pays peut-on enlacer le plus vieil arbre du monde ? Quelles sont les populations menacées par la montée des eaux ? Où peut-on observer une éclipse solaire dans les 10 prochaines années ? Quelle forme aurait l'Antarctique si la glace qui le recouvre disparaissait entièrement ? Dans quelle région du monde vivre si on déteste les serpents ?
Cet atlas ludique et insolite vous convie à un voyage autour du monde au fil de 85 cartes étonnantes, qui répondront à toutes les questions que vous posez - et celles que vous ne soupçonniez même pas ! - sur notre Terre, la nature, les phénomènes météorologiques les plus rares et extrêmes ou encore l'impact de l'homme sur l'environnement.
La « géohistoire », expression née sous la plume de Fernand Braudel, s'intéresse aux interactions entre les dimensions géographique et historique pour proposer une analyse des sociétés sur le temps long et à différentes échelles. À l'ère de la mondialisation, le croisement des perspectives spatiales et temporelles prend toute son importance et devient presque une nécessité. Ce manuel pédagogique propose une mise au point simple et critique sur les outils d'interface entre histoire et géographie. Assortie de cartes originales et de nombreuses définitions, cette introduction, première du genre, révèle toute la fécondité de l'approche géohistorique.
En 1976, la première édition de ce livre dans la Petite collection Maspero fit grand bruit. Il faut dire que le géographe Yves Lacoste y proposait une analyse iconoclaste : il fustigeait la géographie des professeurs , apparue au xixe siècle et progressivement devenue un discours idéologique masquant l'importance politique de toute réflexion sur l'espace - tandis que sa variante scolaire a longtemps été vue comme l'un des enseignements les plus rébarbatifs. Mais, surtout, il montrait qu'existait aussi une autre géographie, plus ancienne et toujours actuelle, la géographie des états-majors , ensemble de connaissances rapportées à l'espace et constituant un savoir stratégique utilisé par les dirigeants.
À rebours de ces deux conceptions, Lacoste affirmait que les questions soulevées par la géographie concernent en réalité tous les citoyens : des questions multiformes, à la croisée de nombreuses disciplines. La pertinence de ce livre devenu culte reste entière, à une époque où la géopolitique défendue par Yves Lacoste est entrée dans les moeurs et où l'analyse des conflits régionaux et internationaux, toujours complexe, s'est imposée dans le débat public.
Certaines de ces cartes emblématiques ornent peut-être encore les murs de classes d'école primaire... Au siècle dernier, elles figuraient en bonne place à côté du tableau noir, des leçons de morale et des planches d'histoire naturelle.
Indissociables de l'école de la 3e République, ces cartes étaient des outils pédagogiques idéaux pour réviser la géographie, les sciences de la terre et la géopolitique de l'époque. Des années 1880 à la fin des années 1960, plusieurs générations d'élèves ont ainsi appris à connaître la France et le monde grâce à ces cartes colorées imaginées par le grand géographe Paul Vidal-Lablache.
Cet ouvrage regroupe une collection unique de cartes murales et invite le lecteur d'aujourd'hui à un voyage à travers le temps et l'espace. Il déroule devant nous une histoire du monde de près d'un siècle et affirme la force de cette « pédagogie muette qui s'empare des yeux et se grave dans le souvenir ».
Chaussée de Sein, Terre Adélie, archipel des Australes, cap Horn, canal de Suez... autant de noms évocateurs que l'on retrouve sur les milliers de cartes marines dressées depuis 1720 par le service hydrographique français, l'actuel Shom (Service hydrographique et océanographique de la Marine). Conçus pour être des aides à la navigation, ces documents d'une incroyable précision, issus des travaux de générations d'hydrographes, se révèlent souvent de véritables oeuvres d'art réalisées par des virtuoses du dessin, de la mise en couleurs ou de la gravure. Deux cents cartes marines, choisies parmi les plus spectaculaires de ce fonds incomparable et présentées pour la première fois avec un niveau de détail exceptionnel, nous embarquent à la découverte des côtes de France et du monde entier. Cette remarquable iconographie accompagne une histoire de la cartographie marine française par Olivier Chapuis, avec la collaboration de Gilles Bessero et Patrick Souquière.
Le recueil Les Alpes nous projette à la suite du géographe et de ses amis en plein coeur de l'Europe, dans ce que Reclus considérait comme sa colonne vertébrale.
Un espace pétrit d'échanges, appelant les liens, nourrissant le mouvement ;
Dans les faits faisant de la montagne et de ses alentours un monde ouvert. Si par ailleurs la « frontière » demeure, elle permet à de nouvelles formes de liberté et d'autonomie d'exister.
Élisée Reclus entretint tout au long de sa vie un rapport intime avec les grandes Alpes, que ce soit lors de ses nombreuses excursions, préalable indispensable pour l'écriture de guides de voyage touristiques Joanne, ou lors de son long exil en Suisse. Il disait qu'une existence est incomplète, lorsqu'il lui manque la joie d'un voyage dans Les Alpes.
Qui aime vraiment un lieu, un espace, sait qu'il s'agit d'en conserver et d'en augmenter la beauté. Élisée Reclus décrit le monde alpin avec force et conviction.
Pour nous accompagner dans cette découverte sensible, deux proches de Reclus : l'anarchiste James Guillaume (1844-1916) et le cartographe Charles Perron (1837-1909).
Si l'éducation est devenue un champ d'études essentiel dans la plupart des sciences sociales (histoire, sociologie, philosophie), elle est un objet encore émergent pour la géographie en France, alors qu'elle est clairement instituée en Amérique du Nord et en Europe.
La mondialisation du fait éducatif, la multiplication des formes de mobilités liées à l'éducation, son imbrication complexe dans l'économie contemporaine, la diversité des échelles et des espaces de l'éducation, le renouvellement des inégalités et ségrégations éducatives, la territorialisation des politiques publiques font de l'éducation un objet pourtant éminemment géographique.
Cet ouvrage a donc pour ambition de proposer le premier manuel de géographie de l'éducation en langue française. En analysant la place de l'éducation dans l'organisation spatiale des sociétés, il montre comment cette dernière permet de (re)lire les grands enjeux socio-spatiaux à différentes échelles et pour différents espaces. Il s'appuie en cela sur de nombreuses études de cas portant sur des territoires (France, Canada, Etats-Unis, Chili, Maroc, Emirats arabes unis) et des thématiques (réformes des territoires éducatifs, carte scolaire, décrochage scolaire, classement de Shanghai, fermetures d'écoles rurales, migrations étudiantes, etc.) variés, et une cartographie originale.
Une étude fascinante sur l'art de dessiner le monde à travers les siècles, dans un nouveau format compact.
Cet ouvrage réunit plus de 250 cartes fascinantes, de la naissance de la cartographie aux cartes numériques avant-gardistes du XXIe siècle. Ces exemples reflètent les nombreuses raisons pour lesquelles on réalise des cartes : pour trouver son chemin, revendiquer un droit de propriété, encourager la colonisation ou afficher sa puissance politique. Sélectionnées par un panel de conservateurs, d'universitaires et de collectionneurs, les cartes, présentées par paires, se répondent ou se distinguent. La sélection inclut des cartes du monde entier, par les plus grands noms de la cartographie ou par des cartographes moins connus.
Le Génie du lieu, paru en 1958, premier essai de Michel Butor, se compose de deux parties. La première est une série de portraits de sept villes de la Méditerranée, Cordoue, Istanbul, Salonique, Delphes, Mallia, Mantoue et Ferrare, suivi d'une réflexion toute butorienne, mélange de rêverie, de poésie et d'anecdotes personnelles, sur l'Egypte, où il a vécu et qu'il a toujours aimée.
Loin des fades commentaires sur les paysages c'est en promeneur enchanté, inspiré par ses souvenirs, que Butor digresse sur l'histoire et la littérature des lieux qu'il visite. Il hisse ce qu'il appelle la « critique géographique » au rang d'oeuvre d'art, n'oubliant jamais que les villes ne sont pas des miracles de la nature, mais les chefs-d'oeuvre des hommes. Des empereurs y ont construit des palais avant que des conquérants ne les détruisent. Des sculpteurs y ont élevé des statues. Des écrivains y ont écrit des livres. Au tour de Michel Butor de s'inscrire dans la mémoire des lieux. Voilà pourquoi on croisera Borges au détour d'une ruelle de Salonique, Averroès à un carrefour de Cordoue et Philippe de Macédoine assis sur une ruine de Delphes.
Le Génie du lieu est-il le lieu du génie de Michel Butor ? Ses admirateurs continuent de se disputer : de La Modification ou du Génie du lieu, lequel est son plus grand livre ?
Combien y a-t-il de continents ? Cinq, comme le pensent les Français, ou six, comme le croient les Anglais ? Et qu'en est-il des océans ? Puisqu'il n'y a qu'une seule énorme masse d'eau salée en continuité, à quelques mers intérieures près, pourquoi avoir choisi d'en faire trois parts ?
La représentation de notre planète n'a cessé d'évoluer dans le temps, et cet ouvrage richement illustré de cartes des siècles passés et d'oeuvres artistiques démontre combien le découpage des parties du monde est entièrement un fait de culture et que les continents ont une histoire...
Dans cette édition complétée et parée de ses plus beaux atours, les océans rejoignent les continents, complétant ainsi le puzzle de notre univers.
Acceptez l'invitation et partez pour un formidable voyage à travers notre vision de la Terre, fragmentaire, contradictoire, contestable et sans cesse remise en question !
Les transports (compris comme l'ensemble des moyens matériels et des services permettant les déplacements) ont considérablement évolué ces dernières années. Ils ont permis une hausse spectaculaire des vitesses moyennes et une contraction des distances-temps qui participent aux façonnements des territoires à l'échelle mondiale. Grâce à une approche transversale, cet ouvrage a pour ambition de dresser une nouvelle géographie des transports, prenant en compte la complexification des réseaux de transport et de leur fonctionnement sous l'effet des mutations économiques, de la multiplication des acteurs impliqués, de l'émergence de nouvelles échelles d'analyse et de nouveaux enjeux environnementaux et sanitaires.
Après un retour épistémologique sur de la géographie des transports, qui la situe dans les évolutions de la discipline, il propose une analyse fine des objets, des échelles, des politiques publiques et des types de réseau, illustrée par de nombreuses explorations de terrain.
Un manuel de référence qui vient répondre aux besoins des étudiants des formations universitaires généralistes comme des formations spécialisées.
Les productions graphiques, et les croquis en particulier, ont pris une importance croissante dans les épreuves de géographie de nombreux concours et examens, du baccalauréat à l'agrégation, en passant par le CAPES, les écoles de commerce et les Instituts d'études politiques (IEP). Ces réalisations, obligatoires dans la plupart des cas, sont exigeantes et souvent redoutées ou peu maîtrisées par les étudiants.
Cet ouvrage propose une méthodologie pas à pas, par l'exemple, pour réaliser et réussir tout type de croquis, schémas, graphiques et tableaux : quel matériel utiliser, combien et quels figurés choisir, comment problématiser et organiser une légende, où intégrer la production graphique dans sa copie, etc.
Un ouvrage tout en couleurs, assorti de nombreux encadrés méthodologiques, de conseils pratiques et d'exemples d'application variés.
- Une oeuvre à la loupe e Fernand Desmoulin, conversation avec l'au-delà au musée de Brantôme - Dans le texte e Le Souvenir des Fées en Angoumois (1967) - Pleine nature e Le loup en Corrèze, hantises et fascinations - Savoir-faire e Tolkien et Miyazaki à Aubusson, le tissage dont on fait les rêves - Histoire e À l'abbaye de Cadouin, le suaire légendaire - Archéologie e Bordeaux, les Mystères de Mithra - Patrimoine de pays e Aux claires fontaines des Landes, s'en allant soulager leurs maux - Création contemporaine e La RoyaL Légendaire, les guetteurs du merveilleux - Sciences e Jacques de Romas, l'homme qui « raisonna » la foudre - La vie de château e Ilbarritz, le rêve thermaliste du baron de L'Espée - Médiéval e Les monstres sculptés des églises du Béarn - Musée e Au château d'Oiron, l'art contemporain en dialogue avec le patrimoine, Curios & Mirabilia - Territoire en vue e Dans les pas de la fée Mélusine au pays des Lusignan - Insolite e La croix céleste de Migné - Mythes et légendes e Légendes océanes: chants des sirènes en eaux naufrageuses - Balade urbaine e Peur sous la ville: fantasmes autour des souterrains de Limoges - Fait divers e Saturnales en Lot-et-Garonne - La part des anges e Jacques de La Croix-Maron, le chevalier du Cognac! - Un produit par le menu e Pines et cornuelles, les pâtisseries des Rameaux en Charente -
Cette nouvelle édition reprend et complète la réflexion de l'auteur sur l' "objet" géographie. Il explique non seulement l'histoire de la discipline mais aussi l'histoire de ses sujets et par là même le parcours de la géographie française (mais pas uniquement) depuis le début du XXe siècle. Dans une langue claire et accessible, cet ouvrage permet aux étudiants d'appréhender la matière de façon à la fois simple et complète.
La nouvelle édition de cet ouvrage didactique, largement revue et augmentée, présente les thèmes fondamentaux de la géographie d'aujourd'hui. Chaque chapitre est organisé de manière claire et pédagogique : objectifs de connaissance, cours structuré assorti de nombreux encadrés et définitions, éléments essentiels à retenir, notions clés à maîtriser, étude de cas mobilisant des documents variés.
L'ensemble est complété par la méthodologie des grands outils (carte, SIG, Internet) nécessaires à tout apprenti géographe.
Un manuel indispensable pour acquérir les bases théoriques et méthodologiques de la discipline ou actualiser ses connaissances.
Une nouvelle formule ! Plus belle, plus dynamique, plus e´toffe´e en nombre de pages (152) pour un prix inchange´, la revue, plus que jamais, porte haut ses couleurs 100% Patrimoines et De´couvertes en Nouvelle-Aquitaine.
La géographie n'est pas une et ne l'a jamais été. Ses origines et son étymologie l'orientaient surtout vers les sciences de la nature et la description. Aujourd'hui, elle est largement tournée vers les sciences sociales, l'environnement et l'aménagement, et traite de nouvelles thématiques et de nouveaux concepts.
À travers 48 courts chapitres, cet ouvrage propose de découvrir l'ensemble de ces évolutions. Après la présentation de quelques moments essentiels et débats majeurs de la discipline, sont étudiés les « Concepts et outils » des géographes et de ceux qui mobilisent des savoirs géographiques. La question des relations de la géographie avec d'autres disciplines ou pratiques intellectuelles est ensuite abordée. La dernière partie présente enfin quelques « Objets » géographiques et permet de mettre en perspective des savoirs exposés auparavant.
Un ouvrage à l'attention des étudiants, des candidats aux concours de l'enseignement et des enseignants du secondaire.
Ce livre ambitieux, écrit par trois géographes, deux sociologues et un politiste, propose une nouvelle approche globale de la gentrification, en rupture avec une image simpliste largement véhiculée par les médias : celle d'une guerre opposant les classes moyennes et supérieures, « bobos », « hipsters » ou « petite bourgeoisie intellectuelle », aux populations ouvrières et pauvres des centres-villes.
Si les auteurs soulignent la très grande variété des rythmes, des acteurs et des formes de la gentrification, ils se donnent aussi pour but d'en identifier les invariants. En étudiant les transformations de quartiers centraux dans plusieurs villes européennes (Barcelone, Grenoble, Lisbonne, Lyon, Paris, Roubaix, Sheffield), ils tentent de saisir théoriquement l'« ADN » de la gentrification : un rapport social d'appro priation de l'espace mettant aux prises des acteurs et des groupes inégalement dotés.
Gentrifications examine ainsi la place des groupes sociaux dans la ville, leur concurrence pour l'appropriation de l'espace, les infrastructures que leur offrent acteurs économiques ou politiques, ce qui se joue dans les rapports sociaux quotidiens, mais aussi la grande variété de ces rapports sociaux, qui sont ancrés dans des contextes historiques, géographiques, politiques précis et s'incarnent dans des bâtiments, des populations, des pratiques, des images, des politiques, des esthétiques, des rythmes à chaque fois spécifiques. L'approche adoptée s'inscrit en outre dans le temps long du changement urbain : on ne peut se contenter de saisir les mutations au moment où elles deviennent visibles dans l'espace public.
La gentrification émerge progressivement, au croisement des trajectoires de villes, de quartiers, de politiques, de dynamiques commerciales et d'habitants, trajectoires qu'il faut saisir dans leur totalité pour en comprendre les effets sociaux et spatiaux.
L'ouvrage incontournable pour comprendre la nouvelle question de géographie du CAPES, se préparer efficacement et réussir.
La nouvelle question de géographie du CAPES externe d'histoire-géographie dans la collection CAPES Amphi Géographie. Trois parties (Comprendre, Recherche, S'entraîner) pour comprendre les enjeux de la question, maîtriser les connaissances essentielles et les différentes épreuves. Un ouvrage indispensable pour se préparer au concours et le réussir.
Dans leur précédent ouvrage, Toute l'histoire du monde, J.-C. Barreau et G. Bigot brossaient avec brio un tableau précis et stimulant de l'histoire humaine. Il était donc tout naturel qu'ils s'attaquent ensuite à la géographie, cette discipline mal-aimée des petits et des grands... qu'ils se sont juré de nous faire redécouvrir. Véritable visite guidée de notre planète Terre, dont il détaille les divers aspects - continents, océans, montagnes - et dont il décrit chaque pays, selon un ordre extrêmement original, mêlant habilement géographies physique et humaine, climatologie, géologie et histoire, ce livre revisite le monde de façon non conventionnelle, n'hésitant pas à nous donner à lire des cartes à l'envers, à risquer des rapprochements audacieux (Suisse et Népal) ou à créer des concepts comme celui de « tricontinent » ou de « Finistère européen » ! Un voyage pédagogique à la portée de tous.
Penser l'Europe à l'échelle mondiale invite aussi bien à dessiner les limites variables de l'Union qu'à observer son influence sur les grands enjeux planétaires : valeurs démocratiques, droits humains, régulation du marché, neutralité climatique, etc. C'est aussi montrer les dépendances, interactions et rivalités qui existent entre cet ensemble original et les autres régions du monde. Un volume pour mieux comprendre la singularité de l'Union européenne.
L'analyse de la nouvelle question est divisée en trois parties :
- Comprendre ou Comment aborder la question ? : cette première partie fournit les repères simples (cartes, schémas, bibliographie de base) pour comprendre les points à travailler et commencer une préparation efficace.
- Rechercher ou Comment approfondir les thèmes majeurs de la question ? : pour chaque thème, un développement structuré, des cartes et la bibliographie spécifique attendue.
- S'entraîner : des exemples corrigés de dissertation et de commentaire de documents avec des conseils méthodologiques.
À quoi sert la Géographie ?
Fondée le 15 décembre 1821 par 217 personnalités dont beaucoup ont participé à l'expédition d'Égypte de Bonaparte, la Société de Géographie souhaite « concourir aux progrès de la géographie » grâce à des membres très divers qui forment une assemblée de diplomates, marins, militaires, politiques et savants. Parmi eux Gay-Lussac, Cuvier, les frères Champollion, Chateaubriand, Dumont d'Urville, Freycinet, le prince héritier Christian Frédéric du Danemark, et Humboldt, considéré comme l'un des plus grands géographes de tous les temps. Tout au long du XIXe siècle la Société rayonne grâce aux explorations qu'elle organise et subventionne sur tous les continents et sur océans, aux expositions universelles organisées à Paris auxquelles elle contribue et à la réputation de ses présidents comme Ferdinand de Lesseps ou de ses membres tels Jules Verne, Alexandra David-Néel, le Prince Albert Ier de Monaco ou Charcot et André Gide au début du XXe siècle.
Le bilan de la Société raconté dans ces pages par Jacques Gonzales, actuel secrétaire général de l'institution, est extrêmement riche. Elle a participé à la constitution d'une cartographie quasi complète des continents, des mondes sous-marins et souterrains et dispose de collections de documents iconographiques exceptionnels aujourd'hui conservés à la Bibliothèque nationale de France. Près de 300 documents sont ici présentés, témoignages de cette volonté de décrire la Terre et d'écrire le Monde. Grâce à son action de pédagogie et de diffusion de la connaissance, la Société de Géographie, qui fête son bicentenaire en 2021, reste un acteur majeur aujourd'hui encore. En effet, les géographes peuvent éclairer de leur savoir les débats sur l'évolution de l'environnement, sur le devenir des pôles, sur l'avenir démographique de la planète, sur les solutions à envisager en matière de ressources énergétiques. La pensée géographique n'est pas en voie d'extinction et elle doit faire encore rêver. C'est ce feu qui animera la Société de Géographie pour encore longtemps.
« France périphérique », « centres-villes en déshérence », « déserts médicaux »... Ces expressions font florès, témoignant d'un fait nouveau : la géographie s'est invitée dans le débat public et renouvelle le questionnement, central en démocratie, sur la justice.
À partir d'enquêtes faites auprès de citoyens européens, ce livre explore les enjeux de justice tels qu'ils se posent spatialement : doit-on répartir les services publics (éducation, santé...) en fonction du nombre d'individus ou de kilomètres carrés ? Que signifie concrètement l'égalité des territoires ? Comment découper les villes et les régions pour qu'elles apportent davantage de justice ?
Ce livre ambitieux démonte bien des idées reçues sur le prétendu abandon des territoires périurbains et la redistribution de l'argent public ou sur le rôle des « bobos » dans la mixité sociale. Il ouvre aussi un nouveau champ, celui de la géographie de la justice. En répondant à la question « Qu'est-ce qu'un espace juste ? », il revisite les conceptions de la justice en débat dans le monde, d'Aristote à John Rawls et Amartya Sen. Enfin, il pose un principe fondamental : la définition du juste ne se décrète pas, c'est aux citoyens d'en délibérer.
Jacques Lévy est géographe, professeur à l'École polytechnique fédérale de Lausanne et à l'université de Reims. Il a reçu le prix international Vautrin-Lud 2018, qui est la plus haute distinction en géographie.