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Fayard
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Hatha-Pradîpikã : Traité de Hatha-Yoga
Yogi Svatmarama
- Fayard
- L'espace Interieur
- 29 Mai 2024
- 9782213727585
La Hatha-Pradîpikâ, ou « petite lampe du Hatha-yoga », est l'un des plus complets traités consacrés à cette science millénaire qui nous soit parvenu. Il est attribué à un célèbre yogin du Xe siècle qui l'aurait popularisé sur tout le continent indien. Selon la tradition hindoue, celui qui le pratique parvient par une méthode pratique et violente (hatha = force) à la libération spi-rituelle recherchée par toutes les voies indiennes. Cette discipline repose sur le principe, reconnu depuis l'antiquité védique, de la correspondance de l'univers et du corps. Elle comporte un certain nombre de techniques, dont les fameuses « postures » (âsana), le « rassemblement des souffles » (pranayana) et les sceaux (mudrâ) qui permettent d'apprendre à maîtriser les énergies du corps et de l'esprit.
La traduction de ce traité est précédée d'une étude de Tara Michaël qui montre l'importance des différentes formes de yoga dans les traditions shivaïte et tantrique. Elle est accompagnée d'une traduction du commentaire sanskrit qui l'explicite, « Clair de lune » par Brahmânanda. -
Pour l'amour du monde : les pérégrinations d'un moine bouddhiste
Yongey mingyour Rinpotché, Helen Tworkov
- Fayard
- Documents Fayard
- 4 Septembre 2019
- 9782213712758
Au fil d'une retraite solitaire et anonyme de quatre ans et demi hors des institutions monastiques bouddhistes, Yongey Mingyour Rinpotché nous enseigne comment transformer notre peur de mourir en joie de vivre.
« Un des livres les plus inspirants de l'année. Un témoignage extraordinaire et un enseignement profond qui vous entraînent dans une lecture émerveillée page après page. Un trésor d'idées pour aller toujours plus loin dans la pratique spirituelle et pour extraire la quintessence de notre existence. » Matthieu Ricard Une nuit d'été, à trente-six ans, l'abbé Yongey Mingyour Rinpotché fait le mur : il décide, dans le plus grand secret, d'abandonner le confort de son monastère et le prestige de son nom. Son voyage en solitaire va durer plus de quatre ans.
Cette aventure humaine et spirituelle, nous la suivons à travers tous les états que traverse le voyageur : jouissance de la liberté, mais aussi difficulté de la solitude et de la gêne. Car l'abbé a fait le choix de pousser le dénuement à l'extrême, jusqu'à frôler la mort.
Cet épisode le confronte à ses craintes, mais lui apporte surtout une sagesse nouvelle qu'il transmet au lecteur avec franchise et sérénité. Les réponses aux angoisses les plus accablantes se trouvent souvent à l'extérieur de notre zone de confort ; et rechercher la difficulté pour mieux l'accepter nous permet de transformer notre peur de mourir en joie de vivre.
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D'alexandre le grand à marco polo, de schopenhauer à nietzsche, de cari gustav jung à allen ginsberg, d'helena blavatsky à alexandra david-neel, des transcendantalistes aux stars hollywoodiennes, de nombreux voyageurs, penseurs et artistes occidentaux se sont passionnés pour la sagesse du bouddha. pour la première fois, ce livre relate les grandes étapes de la rencontre du bouddhisme et de l'occident et montre combien le bouddhisme fut, et reste, profondément réinterprété à partir de prismes culturels déformants. la mise au jour de ces imaginaires, notamment celui, très ancien, concernant le mythe du "tibet magique", éclaire en profondeur le succès actuel du bouddhisme en europe et aux etats-unis.
Cet ouvrage permet également de comprendre pourquoi, après l'échec des grandes idéologies religieuses, scientistes et politiques, le bouddhisme connaît une audience croissante en occident. beaucoup voient en effet dans la pensée bouddhique une spiritualité laïque, une philosophie humaniste et une éthique de la responsabilité particulièrement pertinentes pour répondre aux besoins spirituels des individus et aux grands défis planétaires du siècle à venir. privilégiant l'action sur soi à l'action sur le monde et apportant un juste équilibre entre raison et intuition, le bouddhisme n'est-il pas appelé à corriger les excès d'une civilisation occidentale trop exclusivement préoccupée de maîtrise technique au détriment du sens et de l'intériorité ?
Informatif et distancié, cet ouvrage permet à chacun de se faire une opinion sur cette rencontre du bouddhisme et de l'occident, dont l'historien des civilisations arnold toynbee n'hésitait pas à affirmer qu'elle constituait " l'évènement le plus significatif du xxe siècle".
Frédéric lenoir, 37 ans, est docteur en sociologie et chercheur associé au centre d'études interdisciplinaire du fait religieux (eness). il a co-dirigé l'encyclopédie des religions (bayard, 1997) et collabore à l'express.
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Il nous a paru particulièrement opportun d'inaugurer cette nouvelle série de documents spirituels, collection dirigée par jacques masul, par une suite d'essais du regretté thomas merton, essais consacrés au rôle de la contemplation dans la vie humaine et aux sommets qu'elle atteint en extrême-orient.
Au moment où l'humanité s'interroge sur son destin et où l'eglise se cherche de nouvelles formes d'adaptation à un monde en complète transformation, thomas merton a voulu rappeler aux chrétiens comme aux non-chrétiens que l'avenir de l'homme ne se situe pas seulement au niveau du social mais également du spirituel. aussi lui paraissait-il impératif d'aller au plus profond de notre être essentiel pour retrouver ce qui, en nous, appartient à l'éternel. pour y parvenir il s'était tourné depuis longtemps vers les traditions religieuses de l'asie, notamment le bouddhisme et le taoïsme. il eut une intuition géniale de leur originalité dont témoignent les études que nous publions dans zen, tao et nirvâna.
Thomas merton méditait depuis bon nombre d'années sur les doctrines asiatiques et il est un des rares chrétiens qui ait compris le sens réel du métaphysique en orient, expérience vécue et non spéculation sur des principes mis au service de la religion. mort prématurément, il n'a pu accomplir la tâche que l'on attendait de lui. il nous montre cependant la voie vers laquelle doit s'effectuer la confrontation avec les traditions non chrétiennes pour parvenir au véritable oecuménisme, celui des âmes et des coeurs que beaucoup appellent ardemment de leurs voeux. de plus, il pensait que le renouveau de l'eglise ne se fera qu'au contact vivant avec ces traditions qui seules peut-être seront capables de faire naître une nouvelle conscience chrétienne dont il esquisse les contours dans un essai capital au début du livre.
L'auteur:
De nationalité américaine, thomas merton est né le 31 janvier 1915 à prades, dans les pyrénées orientales, où ses parents étaient venus s'installer.
Il entreprit ses études à montauban au lycée ingres et les poursuivit à cambridge avant de les terminer à l'université columbia de new york où il était rentré en 1935.
1938 marque sa conversion au catholicisme et thomas merton entre bientôt à la trappe au couvent de notre-dame de gethsémani dans le kentucky. il devait mourir accidentellement à bangkok le 11 décembre 1968. thomas merton à la demande de ses supérieurs écrivit de nombreux livres, parmi lesquels le récit de sa conversion connut en france un grand succès sous le titre " la nuit privée d'étoiles ".
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L'Opalescent joyau est l'une des productions les plus remarquables dc la culture tibétainé dans le domaine de la philosophie au XIXe siècle.
C'est une oeuvre de Mipham (1846-1912), l'un des penseurs les plus considérables du bouddhisme dans les derniers siècles. L'auteur y élucide tous les points clefs difficiles de la pensée du Madhyamaka ou Voie Médiane en commentant un grand texte classique du bouddhisme indien, tel un miroir où la pensée bouddhique tibétaine s'est reflétée et récapitulée à son crépuscule, moins d'un siècle avant l'invasion chinoise qui allait briser la société au sein de laquelle elle avait fleuri pendant plus de mille ans. -
Aborder une autre pensée, c?est accueillir une différence. Les Yogasutra ne font pas exception. Ils ont souvent été compris comme une technique de réintégration et l?obtention d?un seul but. Néanmoins la tentation de l?accomplissement au détriment des moyens, la volonté d?atteindre le Principe, le purusa, réduisent la portée des Yogasutra et leur surprenante et paradoxale interrogation.
Les Yogasutra montrent une profonde attention à l?esprit humain et à l?homme. Ils proposent une véritable dimension de connaissance. L?homme est présent et porteur de grandes possibilités qu?il lui revient d?actualiser et dont il a la responsabilité. L?approche de l?esprit humain est conçue comme un vaste chemin de transformations et une expérience. Chaque étape constitue un dépassement et ouvre à de nouvelles possibilités, à de nouveaux modes de connaissance. C?est une exploration progressive : elle tisse un ensemble de modifications, construit à mesure une continuité pour la rassembler en un instant-point et mène par de nouvelles transformations à établir « le voyant dans sa vraie nature », autrement dit à accueillir le différent, l?Autre.
Les Yogasutra forment l?enseignement reconnu du yoga. Patanjali en est le compilateur, non l?auteur. La traduction présentée ici s?appuie sur le plus ancien commentaire, celui de Vyasa (vie siècle), et prend en compte l?explication de ce dernier par Vacaspati Misra (ixe ou xe siècle). -
Le Soûtra des Dix Terres décrit la progression du bodhisattva, pratiquant du Grand Véhicule, en dix «terres», qui sont autant de «niveaux» spirituels que de «champs» où les qualités de la sagesse peuvent s'épanouir. Sur la première terre, qu'il a atteinte au terme d'innombrables millénaires de pratiques fondées sur le voeu d'atteindre l'Eveil pour le bien de tous les êtres, l'apprenti bouddha découvre la vacuité de toutes choses, leur totale interdépendance et leur essence véritable.
Le lecteur trouvera ici une traduction française originale du «Chapitre des Dix Terres» en six rouleaux, le 26e titre de la traduction chinoise du Soûtra de l'Ornementation Fleurie (ssk Avatamsaka, chn Huayanjing) réalisée par Shikshânanda vers l'an 700 de notre ère.
Aucun auteur de contes et légendes, aucun génie de science-fiction spéculative n'aura jamais rêvé pareille démesure ! Puissant remède à l'esprit de pesanteur et à la petitesse sous tous ses aspects, ce discours du Bouddha devrait nous aider à enrichir le sens que nous donnons à la sagesse, ainsi que le besoin que ses qualités nous inspirent. -
Oeuvres complètes : la vie ; les cent mille chants ; dans les pas de Milarépa
Milarepa, Marie-josé Lamothe
- Fayard
- Les Indispensables De La Spiritualite
- 5 Avril 2006
- 9782213628974
Avec La Vie et Les Cent Mille Chants, c'est l'ensemble des narrations, chroniques et poèmes attribués à l'ermite-poète tibétain (1040-1123) qui se trouvent ici rassemblés. Evocation minutieuse de l'un des parcours spirituels les plus singuliers et les plus foudroyants qu'ait jamais accompli un esprit humain, ce livre s'apparente pourtant à un récit d'aventures, à une épopée, à un florilège. Pour tous les Tibétains, il s'agit d'une oeuvre essentielle, unique, qui relate et exalte le chemin vers l'Éveil d'un Bouddha à la mesure des hautes terres himalayennes.
Dans sa traduction, Marie-José Lamothe a su restituer le rythme, ou mieux, la rumeur de la langue tibétaine, si bien accordée à l'espace de ce Haut-Pays qu'elle connaissait intimement. Aussi cette version française conserve-t-elle l'écho du souffle originel, son pouvoir d'arrachement au monde, de mise en altitude du corps et de l'esprit. Dès sa parution, elle a été unanimement saluée, notamment par Jacques Lacarrière : « Quelle vie, quelle énergie, quelle jouvence en ces chants ! Voilà Milarépa : un embraseur d'éveil au pays des glaciers » (Le Monde), par Claude Roy : « Un traité de renoncement où passe le souffle des grands espaces himalayens » (Le Nouvel Observateur), et par René Char : « L'oeuvre de Milarépa fait mon enchantement. Ma reconnaissance à Marie-José Lamothe pour son fervent et brûlant présent bordé de grâce au Pays affirmatif des neiges ».
En postface, la traductrice, qui a mis ses pas dans ceux de Milarépa, propose un pèlerinage sur les traces du Maître de vie, occasion unique pour le lecteur de prendre la mesure du Tibet d'aujourd'hui. -
Upanisad du renoncement ; (samnyasa-upanisad)
Collectif
- Fayard
- L'espace Interieur
- 11 Janvier 1989
- 9782213018782
Au jour où il devient indifférent, l'ascète s'en va avec un bol, un bâton, un linge usagé et, rejetant le cordon et la touffe sacrificiels, se fait errant. On a souvent interprété ce départ et cette vie trop simple comme une inériorisation des rites, alors que l'ascète quitte aussi le monde rituel. On y a vu un dernier sacrifice et une indifférence vide de sens, voire hostile au monde. Or le départ du renonçant s'inscrit d'abord dans un double mouvement rituel, l'un pour le bien du monde, l'autre marquant une mort symbolique. Mais ce départ n'est pas une fin en soi: la voie que prend le renonçant est une voie de connaissance.La connaissance dont parle l'ensemble d'upanisad que nous présentons, ici traduit pour la première fois en français, redéfinit notre regard sur elle. Elle est une sagesse déposée en l'homme à l'origine et qu'il lui faut retrouver. Une et unie au Tout, elle n'est pas séparée de la vie du renonçant dont les différents états intérieurs sont autant de modes déterminés de la connaissance que la syllabe mystique om rassemble en elle. La quête spirituelle du renonçant n'est pas celle d'un homme seul, mais d'un homme qui va seul selon le Tout, et dont la place et la fonction coïncident totalement avec l'ordre du monde.
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Abondamment cité dans les traités philosophiques déclenchés par le " vide " bouddhique, le Vimalakîrti est un grand roman poétique à la gloire de l'irréalité - donc de l'absence de problème - non seulement du moi mais de toute substance. Rien d'ignoblement, de déliramment nombriliste comme souvent dans le nihilisme à l'européenne. Justement pas ! Aux héros démesurés d'incarner l'exact contraire de la petitesse de ce qui n'est pas infiniment grand ! Jongleurs atemporels, montreurs de vertiges, magiciens des sens toujours offerts aux farces de l'appropriation : aux héros d'incarner les bienfaits de la claire vacuité !
Ce soûtra émane essentiellement d'un autre grand personnage que le bouddha historique, Vimalakîrti ; ce texte, l'un des plus célèbres et des plus étudiés du bouddhisme, est ici traduit de sa version chinoise de 406. -
Textes majeurs de la tradition indienne, les upani ad marquent un tournant décisif. Elles créent un nouveau mode d'expression et une voie de connaissance se détachant du rituel. La transmission de ces douze anciennes upani ad, dont les deux plus importantes et les plus longues sont antérieures au Buddha, constitue un très haut moment de la pensée. Ces upani ad sont ici étudiées et traduites, ensemble pour la première fois, du sanskrit en français. Le livre met en valeur leur audace de pensée, respecte le texte dans son oralité mais l'ouvre aussi à un double espace de questionnement, celui des textes eux-mêmes et celui que dévoila au VIIIe siècle a kara, ce grand commentateur né au Kérala, créateur du courant de pensée que l'on nomme le Vedanta non-duel.
La force des concepts rassemblés en des mots simples, la richesse des images, la liberté à l'intérieur de la langue et le souci de créer une structure dynamique qui remet en question le sens établi, tout cela rend ces textes essentiels et vivants pour notre époque. -
Le Senchaku-shû de Hônen (1133 - 1212) est le texte fondateur de l'École de la Terre Pure, l'un des principaux courants du bouddhisme japonais. Encore peu ou mal connue en Occident, cette tradition propose une méthode a la fois facile et efficace, permettant a tout un chacun de parvenir à l'éveil en allant naître, après la mort, dans la Terre Pure du Buddha Amida grâce à la pratique de la commémoration du Buddha (nembutsu).
Composé comme un traité méthodique, ce texte est étayé de nombreuses citations des Écritures bouddhiques de l'Inde et de la Chine, qui en font une véritable anthologie de la Terre Pure.
Établie sur l'original sino-japonais et accompagnée d'une introduction historique et doctrinale, la présente traduction met pour la première fois à la disposition du public francophone cette oeuvre importante, qui appartient au trésor de la spiritualité mondiale et continue d'inspirer la foi et la pratique d'une tradition toujours vivante depuis plus de huit siècles. -
Soûtra de l'éveil parfait ; traité de la naissance de la foi dans le Grand Véhicule
Collectif
- Fayard
- Tresors Du Bouddhisme
- 7 Décembre 2005
- 9782213626062
Le Soûtra de l?Eveil parfait (VII-VIIIe siècle) et le Traité de la Naissance de la foi dans le Grand Véhicule (VIe siècle) sont deux soûtras dits apocryphes, c?est-à-dire rédigés directement en chinois, qui comptent parmi les plus beaux fleurons de la littérature bouddhique chinoise et ont exercé une influence considérable en Chine, mais aussi en Corée et au Japon, notamment sur les écoles du Chan (Zen) et de l?Ornementation fleurie (Avatamsaka).
Le Soûtra de l?Eveil parfait expose au cours de dialogues entre le Buddha et douze bodhisattva autant d?approches différentes de l?éveil, depuis la première et la plus éminente, celle de l?accès subit, jusqu?aux méthodes graduelles. Le Traité de la Naissance de la foi dans le Grand Véhicule est un écrit de synthèse des idées majeures du Grand Véhicule et plus particulièrement de l?école idéaliste (Vijnanavada). Il présente différentes formes d?éveil comme autant de saisies d?une même réalité, qui résultent de différences de compréhension ou de pureté des esprits des êtres. -
Le soûtra du diamant ; et autres soûtras de la voie médiane
Collectif
- Fayard
- Tresors Du Bouddhisme
- 28 Mars 2001
- 9782213609157
Si le Soûtra du Diamant et le Soûtra du Coeur sont célèbres dans l'ensemble du monde himalayen et sino-japonais, faisant l'objet de récitations et de méditations quotidiennes sur le sens de la vacuité universelle dans le bouddhisme tibétain et zen, il n'en est pas de même du Soûtra de la Pousse de Riz, injustement méconnu, et traduit ici pour la première fois en français. Il s'agit pourtant d'un texte clé des débuts du Mahâyâna, qui traite de tous les aspects de la production interdépendante en soulignant l'irréalité fondamentale des éléments qui la constituent.Loin d'être un culte du néant, cette insistance sur la vacuité, propre au Grand Véhicule, fait voler en éclats le cadre étroit de l'être et de la substance, si chers à nos philosophes occidentaux, et débouche sur la mise en oeuvre d'une compassion sans limites.
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Vasubandhu (IVe s.), «le second bouddha», est l'une des figures les plus importantes de la philosophie bouddhiste indienne. Commentateur des Abhidharma, sa pensée évolue constamment jusqu'à épouser les thèses mahayanistes de son frère Asanga sur «l'esprit seulement» dont il deviendra le plus brillant défenseur. Les cinq traités présentés ici témoignent de l'évolution spirituelle de Vasubandhu.
Si Le Traité des cinq agrégats et La Discussion sur les preuves du karma sont des compositions de transition, La Vingtaine, La Trentaine et L'enseignement qui certifie les trois natures sont des oeuvres de maturité qui élucident les points difficiles de la philosophie Yogâcâra. La Trentaine est ici accompagnée du grand commentaire de Sthiramati, un disciple réputé pour la clarté de ses explications. Après la publication des Soûtras du Dévoilement du sens profond et de L'Entrée à Lanka, ces traités livrent les clés indispensables à l'étude de ce courant de pensée que l'on désigne parfois comme un «idéalisme bouddhique». -
1er janvier 2000 : épuisé, transi, les mains écorchées par les rochers, un garçon de quinze ans franchit l'Himalaya ; son nom : Orgyen Trinley Dorjé. Son titre : le dix-septième Gyalwa Karmapa. Né en 1985 dans une famille nomade du Kham, reconnu en 1992 comme une incarnation du seizième Karmapa, il sera intronisé en 1992 dans son monastère de Tsurpou au Tibet. La Chine a accepté de valider le choix du Dalaï Lama. De 1992 jusqu'au matin de sa fuite, il vivra sous la haute surveillance des Chinois qui veulent faire de lui leur joker dans la lutte qui les oppose au Dalaï Lama. Une vie dorée ; on le couvre de cadeaux. Mais, en échange, le garçon doit se laisser exhiber à Pékin devant l'empereur rouge Jiang Zemin. Petit à petit, l'idée de fuir chemine en lui. Le 28 décembre, il saute d'une terrasse de son monastère, troque sa robe de moine pour un costume laïc.
Quarante ans après le départ pour l'exil du Dalaï Lama, le jeune Karmapa qui le rejoint à Dharamsala s'apprête à poursuivre le même chemin spirituel, fait de sagesse et de compassion pour tous les êtres.
Jean-Paul Ribes, journaliste, est l'un des premiers à avoir emprunté la route Katmandou-Lhassa dès 1985. En 1987, il crée le Comité de soutien au peuple tibétain et publie La Lettre du Tibet, qui s'efforce d'alerter les milieux politiques français et les médias sur la situation au Tibet. Co-auteur de nombreux ouvrages sur la question, dont Tibet, des journalistes témoignent (L'Harmattan, 1992), il a préfacé des textes du Dalaï Lama et présenté l'édition française du livre de Steve Lehman, Les Tibétains en lutte pour leur survie (Hoëbeke, 1999).
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De quoi est fait l'esprit humain ? La pensée se réduit-elle aux phénomènes cérébraux ? L'esprit et le cerveau sont-ils une seule et même chose ? La science peut-elle prétendre avoir inventorié toutes les formes de conscience ? Comment savons-nous ce que nous savons ?
Une philosophe, un neurologue, trois psychiatres, un spécialiste des neurosciences ont confronté leurs points de vue à celui du Dalaï-lama, au cours d'une série d'entretiens tenus à New Port Beach, en Californie, à l'occasion d'un cycle de rencontres privées destinées à stimuler les recherches scientifiques.
Objectif atteint : tandis que chacun des intervenants expose avec clarté son point de vue, puis se livre aux questions des autres participants, le Dalaï-lama, profondément convaincu que la connaissance ne saurait être réduite à un pur produit de l'expérimentation scientifique, porte la contradiction à ses interlocuteurs et alimente leur réflexion avec simplicité et efficacité, Et c'est finalement à unie vertigineuse exploration du pouvoir de l'esprit humain qu'ils nous convient tous ensemble.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Patrick Carré -
Ce texte enseigné par le Bouddha est essentiel dans le bouddhisme sino-japonais : il énonce et explique les règles de la discipline des bodhisattvas, les adeptes de l?esprit d?Eveil, cette vision du monde qui unit la compassion et la connaissance de la vacuité universelle. Dans le premier livre, le Bouddha revêt un aspect «absolu» pour enseigner l?irréalité de toutes choses, y compris des «valeurs morales», qui sont toujours relatives, de même que la nécessité de l?apparence du bien. Dans le livre II, ses enseignements prennent la forme de règles de discipline qui constituent en fait la pratique de l?union de la compassion et de la vacuité. Dix fautes extrêmement graves (tuer, voler, forniquer, etc.) peuvent détruire l?esprit d?Eveil du bodhisattva jusqu?à sa vie suivante. Quarante-huit fautes «moins graves» (manger de la viande, etc.) forment autant de souillures dont il est possible de se purifier sans attendre.
Le Soûtra du Filet de Brahmâ est un manuel de théorie et de pratique de l?esprit d?Eveil en même temps qu?un «disciplinaire» pour la confession bimensuelle des adeptes du Grand Véhicule du bouddhisme.
La traduction ici présentée a été réalisée à partir de la version chinoise de ce texte, due à Kumârajîva (traducteur du Soûtra de la Liberté inconcevable). Daté de l?an 402 de notre ère, il s?agit d?un autre classique du bouddhisme chinois peu connu en Occident. -
Petite introduction au tantra bouddhique : L'incandescence de l'amour
Fabrice Midal
- Fayard
- 16 Janvier 2008
- 9782213629261
Le livre qui manquait sur l'une des manières les plus efficaces de méditer et d'aller à la sagesse : le tantra bouddhique.
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Les mystères essentiels de l'entrée à lankâ
Fazang
- Fayard
- Tresors Du Bouddhisme
- 2 Mai 2007
- 9782213630724
L'expérience métaphysique n'est pas foncièrement différente de l'expérience mystique. Les « enseignements parfaits» de l'école des Ornements Fleuris (Huayan) pourraient apporter, sur le mode philosophique et visionnaire si particulier au bouddhisme, la réponse la plus fine à la question la plus finement posée : qu'est-ce qui est réel ?
Fazang (né en 642), troisième patriarche de l'école Huayan, s'emploie alors à démontrer que la vérité n'est pas un effet du rejet de l'erreur mais l'acceptation complète, raisonnée et documentée, de toutes les visions et les vues les plus contradictoires que le réel inspire à ceux qui le cherchent.
Comme dans l'immense Soûtra des Ornements Fleuris, il trouve dans le Soûtra de l'Entrée à Lankâ les mystères essentiels de la vérité absolue puis, les analysant par «dizaines» successives pour les soumettre aux cinq phases de sa dialectique merveilleuse, il décrit leur irreprésentable perfection dans un petit livre éblouissant dont on trouvera ici, après une approche éblouie, une tentative de traduction. -
Le Soûtra du dévoilement du sens profond ou Sandhinirmocanasûtra compte parmi les plus importants des soûtras du Grand Véhicule. On le considère en effet comme le texte fondateur de l?un des deux principaux courants philosophiques du Mahâyâna indien, le courant idéaliste du « Rien qu?esprit » qui se développera à partir du IVe siècle sous l?influence des écrits d?Asanga et de Vasubandhu. À la différence des Prajnâpâramitâsûtras radicalement vacuistes comme le Soûtra du Diamant déjà publié dans cette collection, le Soûtra du dévoilement du sens profond met l?accent sur le rôle de la conscience dans la génèse de l?illusion et sur une interprétation plus modérée de la vacuité. Mais il se présente surtout comme un manuel de méditation qui inspirera nombre de pratiquants indiens, chinois et tibétains. Les méditations de la quiétude (shamatha) et de la vision éminente (vipashyanâ) sont ici décrites avec précision, dans leur relation avec le franchissement des Dix Terres que doit parcourir le bodhisattva pour atteindre l?Éveil final d?un bouddha. Quel est donc ce sens profond que le Soûtra prétend dévoiler ? L?intention véritable du Bouddha, c?est-à-dire un enseignement dont le sens définitif permet d?éliminer toute tentation ou tentative d?interprétation nihiliste du bouddhisme.
Faisant écho au Soûtra des Dix Terres, le Soûtra du Dévoilement du Sens profond s?inscrit dans la logique d?une collection qui a vocation de faire découvrir aux amateurs de sagesse les fleurons de la pensée et de la mystique bouddhiste.
La traduction présentée dans ce volume a été réalisée à partir de la version tibétaine du VIIIe siècle. -
L'école de la Terrasse Céleste (Tiantai en chinois, Tendai en japonais, Ch'on-t'ay en coréen) est l'une des principales représentantes du courant de la scolastique bouddhique de l'Extrême-Orient. Fondée sur le Sûtra du Lotus tel qu'il fut traduit en langue chinoise par Kumârajîva en 406, elle doit à l'oeuvre de son troisième patriarche, le chinois Zhiyi (Tchi-I ; 538-597), de reposer sur une structure doctrinale très élaborée où une place importante est aussi accordée à la méditation.
Le présent recueil regroupe quatre courts traités qui reflètent à la fois la diversité et la continuité de la Terrasse Céleste:
Ils concernent les deux grandes parties en lesquelles se divisent l'enseignement de l'Ecole - la doctrinale et la contemplative - et proviennent des trois grands pays où l'Ecole a prospéré : la Chine, le Japon et la Corée.
Rédigés entre le VIe et le Xe siècle, ils se veulent l'élaboration réfléchie du message du Sûtra du Lotus. Ce sont :
1. - La Contemplation puérile ; oeuvre de Zhiyi, c'est à la fois le traité le plus ancien et le plus facile à lire des quatre ; il est resté répandu au Japon comme une sorte de manuel de méditation à des fins thérapeutiques et utilisé dans les médecines parallèles.
2. - Le Sens général des huit doctrines de la Terrasse Céleste est attribué généralement au religieux chinois Mingkuang (VIIIe siècle), disciple du grand Sixième Patriarche Zhanran. Il s'agit d'un ouvrage chinois dont l'influence au Japon fut considérable.
3. - Le Compendium des doctrines de l'école du Lotus est l'oeuvre d'un religieux japonais actif dans le premier tiers du IXe siècle, Gishin. Opuscule rédigé sur ordre de l'empereur, c'est le texte le plus long du recueil.
4. - L'Ordonnancement des quatre doctrines de la Terrasse Céleste du moine coréen Ch'èguan (Xe siècle); sa présentation très claire des doctrines en a fait un ouvrage très lu dans l'école de la Terrasse Céleste au Japon, où il est toujours constamment étudié et commenté.
Par delà les milieux monastiques, les doctrines de la Terrasse Céleste ont imprégné la culture japonaise médiévale : le Dit du Genji en est pénétré, et les milieux intellectuels y ont trouvé une vision de l'histoire du bouddhisme qui subsista jusqu'au XIXe siècle. La lecture de ces quatre traités permettra d'avoir une idée plus exacte de cet univers de pensée.
Le livre se compose d'une brève introduction, des traités traduits accompagnés de brèves notes indispensables à la compréhension et d'un glossaire-index qui permet de retrouver les mêmes notions à travers les quatre textes. -
Visuddhimagga ; le chemin de la pureté
Buddhaghosa
- Fayard
- Tresors Du Bouddhisme
- 23 Mai 2002
- 9782213607658
Rédigé dans la langue même du Bouddha, «Le Chemin de la Pureté » constitue le noyau central des commentaires sans lesquels on ne peut comprendre les textes primitifs ni l'enseignement originel du bouddhisme. Ce texte n'est pas un exposé philosophique, mais une description pragmatique et complète des exercices qui permettent au pratiquant persévérant d'atteindre le but ultime. Il ne s'appuie pas sur des croyances, mais prône au contraire l'expérimentation directe dans la vie quotidienne comme dans la pratique contemplative.Ce livre décrit les trois étapes du chemin spirituel : la discipline extérieure et intérieure, qui n'est rien d'autre qu'une cohérence totale de l'individu en harmonie avec son environnement, l'état d'être, qui se caractérise par la qualité de la connaissance, et la sagacité, observation attentive des instants de conscience dont la succession forme la vie, de leurs composants physiques et psychiques, et de leurs interactions. Autant de façons d'accroître la lucidité et la responsabilité.
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Introduction aux pratiques de la non-dualité
Sengzhao
- Fayard
- Tresors Du Bouddhisme
- 19 Mai 2004
- 9782213616803
Le Soûtra de la Liberté inconcevable enseigné par Vimalakîrti exprime la vue la plus élevée du bouddhisme du Grand Véhicule (Mahâyâna). Pourtant, dans la littérature bouddhiste comme dans la littérature religieuse du monde entier, ce «texte sacré» doit faire figure de monstre : en effet, c?est une mine de provocations, de paradoxes, de contradictions, voire d?incitations à l?hérésie et aux passions les plus pernicieuses, qui mérite, sinon exige, éclaircissements et commentaires. Confronté à l?une des descriptions les plus crues du Réel, on peut aisément se sentir désemparé, on cherche le garde-fou d?une glose, même si l?on admet avec ce texte étrange que les symboles, les explications et toutes choses sont parfaitement irréels et fantasmagoriques.
Voici donc la traduction complète du premier commentaire chinois de ce trésor de l?esprit, un chant à trois voix où, dans le plus grand classicisme emprunt de la plus grande liberté, le célèbre traducteur Kumârajîva et deux de ses principaux disciples s?emploient à nous rassurer sur l?impossible Réel, à moins qu?ils ne nous épouvantent plus encore à son sujet. La grande compassion n?est pas sans provoquer une certaine terreur lorsqu?elle suggère d?en finir avec la méprise qui nous constitue ainsi qu?avec toutes les habitudes de souffrance que cette méprise engendre sans répit.