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Cnrs
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Algérie. La guerre, prises de vues
Marie Chominot, Sébastien Ledoux
- CNRS
- Histoire
- 5 Septembre 2024
- 9782271152015
Des auteurs et autrices de renom s'emparent de la photographie pour renouveler l'histoire de la guerre d'indépendance algérienne.
Renouveler l'histoire de la guerre d'indépendance algérienne à partir de la photographie : tel est l'enjeu du présent livre. Rassemblant une vingtaine de chercheurs et chercheuses, il offre des mises en perspective originales de la guerre au plus près de ses acteurs, saisis par l'objectif ou saisissant eux-mêmes des situations qu'ils ont souhaité immortaliser.
Au fur et à mesure de l'analyse, les mots viennent animer ces images provenant souvent d'archives familiales, parfois de la justice ou de l'armée. Les photographies sont ainsi projetées dans une histoire collective que les auteurs documentent par les travaux les plus récents : l'engagement des indépendantistes, les disparus de la bataille d'Alger, la torture, le discours du général de Gaulle à Alger en mai 1958, le sort des harkis, l'exil des rapatriés, la lutte fratricide entre le FLN et le MNA, les camps de regroupement, la guerre psychologique menée par l'armée française ou l'année 1962.
Les regards, points de vue, lieux - en Algérie et en métropole - qui en ressortent nous permettent de comprendre la pluralité des expériences de cette guerre coloniale, mettant au jour autant d'écarts irréductibles que de correspondances. -
Le livre sous l'Occupation : entre censure et résistance.
Des traces intimes des actes de lecture aux conditions de production du livre : un panorama complet du livre sous l'Occupation.
Que lisait-on dans la France des années noires ? Comment expliquer la " faim de lecture " propre à la période de l'Occupation ? Quelle fut la part prise par le régime de Vichy dans la circulation, la diffusion, l'orientation des livres publiés ? Et celle de la Résistance dans la propagation des écrits clandestins ? Stratégies et pratiques des éditeurs, querelles autour du patrimoine littéraire, réorganisation corporative de la chaîne du livre, listes d'interdictions et spoliations de l'occupant, écrivains partagés entre collaboration, accommodement, évitement, insoumission : Jacques Cantier signe la première histoire totale du livre et de la lecture entre 1939 et 1945, des politiques de censure mises en oeuvre par Vichy à l'ébullition culturelle de la Libération.
Archives publiques, critiques littéraires, notes de lecture mais aussi écrits du for privé permettent de retrouver les traces intimes des actes de lecture : écoliers de la France rurale cherchant à élargir leur horizon, adolescents parisiens en quête d'initiation, prisonniers de guerre tentant de maintenir une vie de l'esprit, victimes de la persécution antisémite en quête de réarmement moral... -
Les manières de Viollet-le-Duc - La forge d'une théorie de la restauration par la pratique
Bérénice Gaussuin
- Cnrs
- Histoire
- 13 Juin 2024
- 9782271147257
Notre-Dame de Paris, le Mont Saint-Michel, Carcassonne, etc. : Viollet-le-Duc, le grand restaurateur du XIXe.
Souvent décrié pour ses restaurations perçues comme arbitraires, Viollet-le-Duc apparait ici, au contraire, comme un architecte respectueux de l'esprit des bâtisseurs.
Une réflexion sur le sens de la restauration par une praticienne, architecte du patrimoine.
Architecte érudit, dessinateur exceptionnel, Eugène Viollet-le-Duc a laissé le souvenir d'un restaurateur abusif. Ce livre nous plonge dans un véritable tour de France architectural afin de dévoiler la forge de sa théorie de la restauration " sur le tas ", au fil de ses chantiers sur des monuments connus (Saint-Denis, Notre-Dame de Paris) ou moins connus (Notre-Dame de Beaune, la porte Saint-André d'Autun).
L'ambition du restaurateur s'avère multiple. D'abord conserver le monument dans une perspective archéologique, et opérer des ajouts créatifs dans l'esprit des bâtisseurs d'origine afin de le compléter et le maintenir en usage.
Mais aussi faire renaître à travers le chantier les savoir-faire et les valeurs médiévales au coeur de ce XIXe siècle troublé. -
Le front caucasien : Enjeux d'empires et nations 1914-1922
Cloé Drieu, Claire Mouradian
- CNRS
- Histoire
- 25 Avril 2024
- 9782271124166
Une première grande synthèse sur un front encore peu connu.
Mieux comprendre les conflits dans le Caucase, de la Turquie à l'Azerbaïdjan, de la Russie à l'Ukraine.
Des chapitres, sources, cartes pour aborder des enjeux complexes.
Le front caucasien, entre Anatolie orientale, Caucase russe et Perse, est l'un des théâtres d'opérations majeurs de la Première Guerre mondiale. Avec les Balkans, les Dardanelles et la mer Noire, ou le Levant, il constitue un autre lieu d'affrontement entre l'Empire ottoman et les membres de l'Entente.
Peu connu, cet espace est pourtant au centre d'enjeux impériaux et nationaux considérables tout au long de la Première Guerre mondiale et dans les années qui suivent : c'est là que se joue en grande partie le sort de deux empires continentaux, russe et ottoman, qui ne survivront pas au conflit, alors que sur leurs cendres naissent, en Anatolie et au Caucase, les États-nations que l'on connaît aujourd'hui : l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie et la Turquie. C'est aussi là que se nouent certaines des grandes tragédies, des génocides et des violences de masse du XXe?siècle qui touchent les Arméniens, les Assyro-Chaldéens et les Grecs pontiques.
Les auteurs réunis dans cet ouvrage examinent une "?guerre totale?", celle menée sur ce front, en apportant un éclairage sur les logiques frontalières, le phénomène paramilitaire et ces "?zones de frictions?" (shatterzone) entre empires au sein desquelles les populations civiles sont les principales victimes. Donnant une large place à des sources d'époque inédites, documents diplomatiques français, témoignages et mémoires d'acteurs ottomans, caucasiens et russes qui viennent appuyer des chapitres d'analyse, ce livre offre un large panorama, à un moment charnière, de ce vaste territoire, dont les enjeux résonnent avec l'actualité. -
Vivre la grande armée : Être soldat au temps de Napoléon
François Houdecek
- Cnrs
- 21 Septembre 2023
- 9782271124111
En quinze ans, la Grande Armée napoléonienne, machine de guerre inégalée, remporta davantage de victoires que n'importe quelle autre armée avant ou après elle...
En quinze ans, la Grande Armée napoléonienne, machine de guerre inégalée, remporta davantage de victoires que n'importe quelle autre armée avant ou après elle. Austerlitz, Iéna, la Moskowa, Leipzig ou Waterloo ont déjà fait couler beaucoup d'encre, mais ces batailles sont souvent analysées du point de vue de la stratégie et de la tactique.
Or les guerres napoléoniennes furent avant tout une histoire humaine. Pour la seule France, près de 2 300 000 hommes connurent l'angoisse de l'attente et du départ, la traversée du continent de part en part, les affres de la vie en campagne et le chaos de la bataille. Enthousiaste ou résigné, déserteur ou héros, chacun y réagit selon son histoire personnelle. Pendant 15 ans, ces soldats furent les acteurs, centraux mais anonymes, d'une grande loterie humaine dont beaucoup ne revinrent pas. Ils tinrent souvent des cahiers où ils notaient chaque jour les détails des péripéties extraordinaires qu'ils traversaient et, dès le lendemain de la geste impériale, ils furent nombreux à relater leurs aventures militaires. Les sources sont donc abondantes, et contrastent avec le silence des périodes antérieures où la parole des soldats est si rare.
Une histoire à hauteur d'homme, depuis le recrutement et l'abandon de la famille au difficile retour à la vie civile, en passant par l'instruction et l'entraînement, la fraternité et la solidarité, l'importance de la correspondance et des liens maintenus, le rôle central de l'amour, les blessures et traumatismes. -
Transport, industrie, système bancaire, commerce extérieur, droit social : la modernisation libérale de la France menée tambour battant par Napoléon III.
Dominique Barjot, Jean- François Belhoste, Jean-Marc Daniel, Vincent Haegele, Chantal Prévot, Xavier Mauduit, etc. : les meilleurs spécialistes pour une nouvelle histoire économique du Second Empire.
Au lendemain du coup d'État de 1851, le président Louis-Napoléon Bonaparte, s'inspirant des théories saint-simoniennes, engage un grand mouvement de modernisation de la France et y consacre des investissements massifs. Il le prolonge un an plus tard en devenant Napoléon III.
Le système du crédit est réformé, le réseau de chemin de fer étendu et de grandes compagnies de transport maritime sont créées permettant, avec l'instauration du libre-échange et l'ouverture du canal de Suez, l'expansion du commerce extérieur autour des ports de Marseille, Le?Havre, Bordeaux, Saint-Nazaire... Les tissus urbains sont réorganisés et les grands magasins apparaissent. L'agriculture connaît un âge d'or : les Landes, la Sologne, la Dombes et la Champagne sont drainées et amendées. Dans l'industrie, enfin, les cadences s'accroissent : la consommation de charbon triple, la production d'acier est multipliée par quatre.
Cependant, la France est frappée par une crise économique au milieu des années 1860. S'ouvre alors le temps des mesures sociales, marqué notamment par la suppression du délit de coalition, la création des premières chambres syndicales, la mise en place de caisses d'assurances, l'égalité de parole entre employeurs et salariés devant les tribunaux. Mais ces efforts ne suffisent pas à rallier les ouvriers au régime.
La trentaine de spécialistes réunis dans ce volume brosse un panorama complet et à jour des derniers travaux de recherche de l'économie du Second Empire, entre libéralisme contrôlé et socialisme dirigé. -
L'affaire Treblinka, 1966 : Une controverse sur le génocide des Juifs
Samuel Moyn
- Cnrs
- Nationalisme Et Guerres Mondiales
- 23 Mai 2024
- 9782271136985
Une étude sur un livre qui a marqué plusieurs générations.
Une controverse majeure qui éclaire les débats autour de la mémoire de la Shoah.
Traduction de l'américain par Philippe Lesavre du livre de Samuel Moyn, A Holocaust Controversy: The Treblinka Affair in Postwar France (Brandeis University Press, 2005).
Collection " Nationalismes et guerres mondiales ".
L'histoire commence en mars 1966 avec la publication de Treblinka. L'auteur, Jean-François Steiner, fils de déporté, décrit l'insurrection du camp d'extermination de Treblinka (2 août 1943), où 800 000 Juifs furent assassinés entre 1942 et 1944.
Lancé par une campagne publicitaire tapageuse, préfacé par Simone de Beauvoir, Treblinka obtient le Prix littéraire de la Résistance. Le succès, immense, en France comme à l'étranger, déclenche une controverse publique violente, impliquant nombre d'historiens et d'intellectuels, parmi lesquels Pierre Vidal-Naquet, Léon Poliakov, Claude Lanzmann, David Rousset, Emmanuel Levinas et Romain Gary.
La controverse se cristallise autour de deux thèses qui ressortent de l'ouvrage : celle de la passivité voire de la complicité des victimes du génocide dans leur propre mort ; celle de la nécessité d'un nouveau mode mémoriel dans lequel les victimes juives recevraient une attention spécifique, alors que l'extermination des Juifs était jusque-là assimilée aux autres crimes nazis. La polémique est renforcée par le fait que Steiner présente son livre comme un document objectif, sans préciser qu'il a ajouté des éléments fictionnels et déformé des témoignages de survivants du camp.
Samuel Moyn propose une analyse micro-historique subtile et critique de la genèse de l'affaire Treblinka et de ses développements. Il montre plus largement à quel point cette controverse a été importante dans la prise de conscience du génocide des Juifs, en France et dans le monde, dans les années 1960 et au-delà.
Traduit de l'anglais par Philippe Lesavre -
Comment et pourquoi 75?% des juifs ont-ils échappé à la mort en France sous l'Occupation, en dépit du plan d'extermination nazi et de la collaboration du régime de Vichy?? Comment expliquer ce taux de survie inédit en Europe, dont les Français ont encore peu conscience??
Jacques Semelin porte un regard neuf et à hauteur d'hommes sur les tactiques et les ruses du quotidien qui ont permis aux persécutés d'échapper aux rafles et déportations. Au-delà du contexte international et des facteurs géographiques, politiques, culturels, il montre que les juifs ont trouvé en France un tissu social complice pour les aider, surtout à partir de l'été 1942, malgré l'antisémitisme et la délation.
Entre arrestations et déportations d'une part, gestes d'entraide et pratiques de solidarité d'autre part, ce livre est tout sauf une histoire édulcorée des quelque 220?000 juifs toujours en vie en France à la fin de l'Occupation. C'est une histoire au plus près des réalités quotidiennes des persécutés juifs, français et étrangers, illustrée par les trajectoires d'individus ou de familles, dont le lecteur suit l'évolution de l'avant-guerre aux années noires.
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Omniprésente dans l'imaginaire lié à la France des années noires, la délation contre les juifs n'avait pourtant jamais fait l'objet d'une enquête approfondie. L'ouvrage de Laurent Joly vient combler cette lacune.
Croisant approche institutionnelle et études de cas individuels, il examine tour à tour le rôle de la dénonciation dans les pratiques du commissariat général aux Questions juives, de la Gestapo, de la préfecture de Police et du journal Au Pilori. À partir de correspondances privées inédites, il fait également revivre le destin de victimes, telle Annette Zelman, dénoncée à la Gestapo par les parents de son fiancé non juif et déportée en juin 1942.
Tout un pan de la vie et de la persécution des juifs à Paris est ainsi ressuscité?: des contextes sociaux conflictuels, des stratégies de sauvetage anéanties, des vengeances sordides se donnant libre cours jusqu'aux dernières heures de l'Occupation.
La délation contre les juifs n'est pas ce phénomène de masse que l'on imagine communément. Instrument de la politique génocidaire des nazis, elle n'en a pas moins provoqué la mort de plusieurs milliers de femmes, hommes et enfants.
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Avant mein kampf : les années de formation d'Adolf Hitler
Anne Quinchon-caudal
- Cnrs
- 8 Juin 2023
- 9782271130624
Dans Mein Kampf, l'autobiographie qu'il rédigea en 1924-1925, Hitler donne de lui-même l'image d'un parfait autodidacte à la vision du monde totalement constituée. Pourtant, le trentenaire qui entra en politique au sortir de la Première Guerre mondiale n'avait pas d'opinions bien arrêtées, ni même de fortes convictions antisémites.
S'appuyant sur les premiers textes d'Hitler, traduits ici pour certains pour la première fois, Anne Quinchon-Caudal retrace les années de formation de ce soldat qui trouva à partir de 1919 une seconde famille auprès du Parti allemand des travailleurs. Celui-ci entretenait des relations plus ou moins étroites avec une nébuleuse d'idéologues nationalistes et racistes, qui entendaient défendre les intérêts du peuple allemand authentique contre une multitude d'ennemis, supposés vouloir la mort de la germanité.
C'est ce milieu qui donna à Hitler les éléments de langage de sa propagande, des mots qui entrèrent en résonnance avec la situation d'une large frange de la population. Une population appauvrie par la guerre et révoltée par ses conséquences, que le politicien harangua toujours plus radicalement lors des meetings du Parti national-socialiste. Mais c'est surtout dans ce milieu qu'Hitler rencontra celui qui allait devenir son maître à penser : l'écrivain antisémite Dietrich Eckart.
Anne Quinchon-Caudal propose dans ce livre une histoire des idées hitlériennes et de leur évolution, de la fin de la Grande Guerre à l'échec du putsch de la Brasserie en 1923.
Ce travail montre Hitler en fils, et non en accident, de notre modernité.
Nicolas Patin, préfacier -
Capitale de la Macédoine ottomane, Salonique a connu au XIXe siècle une incroyable métamorphose...
Capitale de la Macédoine ottomane, Salonique a connu au XIXe siècle une incroyable métamorphose. Coeur " industriel " de l'Empire, foyer de la modernité turque, jusqu'à la reconquête par les Grecs en 1912, la cité est une ville pluriethnique et multiconfessionnelle, un carrefour culturel et un havre aussi où se sont réfugiés, depuis des siècles, les sépharades bannis d'Espagne et les ashkénazes chassés d'Europe. Une véritable Jérusalem des Balkans.
En sélectionnant des images dans la plus riche collection privée de photographies dédiées à l'Empire ottoman, celle de Pierre de Gigord, Catherine Pinguet dresse un portrait de la ville de la seconde moitié du XIXe siècle à la fin de la Première Guerre mondiale. Elle restitue le quotidien des habitants et les mutations de la ville, de leur cadre de vie : animation des rues, activités commerciales et corporations de métiers, nouveaux édifices, quartiers résidentiels, périphérie déshéritée où sont apparues les premières industries.
Viennent s'ajouter les clichés d'événements majeurs, tels que la " révolution " jeune-turque de juillet 1908 dont Salonique a été le berceau, puis l'incendie d'août 1917, qui a détruit à jamais les quartiers historiques de la communauté juive. Ces flammes préfigurent la fin d'une époque, celle des grandes cités cosmopolites de la Méditerranée orientale qui disparaîtront les unes après les autres, dans des circonstances souvent dramatiques -
Documentation photographique : la guerre froide
Justine Faure
- Cnrs
- Documentation Photographique
- 25 Janvier 2024
- 9782271148155
Guerre froide révélés par les travaux des trois dernières décennies.
Depuis les années 1990, l'histoire de la rivalité
américano-soviétique a été revisitée en profondeur
par la Nouvelle histoire de la Guerre froide,
grâce à un accès plus large aux archives, en
raison notamment de l'ouverture de celles
du bloc communiste. En s'appuyant sur ces
nouvelles sources, et sur les apports de l'histoire
transnationale et connectée et de l'histoire
globale, ce numéro souligne la diversité des
acteurs impliqués et des terrains investis par le
conflit. Il donne ainsi à voir les visages multiples
de la Guerre froide révélés par les travaux des
trois dernières décennies.
AFFRONTEMENT EST-OUEST ET LOGIQUE DE BLOC
1946 : vers la fin de la Grande Alliance
La guerre de Corée
Gouverner le camp socialiste
Construction européenne et Guerre froide
GUERRE CHAUDE, GUERRE FROIDE
Les morts de la Guerre froide
La crise de Cuba et les dangers du nucléaire
Une culture de guerre ?
Moscou-New York : les expositions de 1959
Science : entre compétition et coopération
Femmes et Guerre froide
LA GUERRE FROIDE MONDIALE
Guerre froide et développement
La Chine, troisième Grand
Le Vietnam dans la Guerre froide
Les conflits en Afrique australe
Le Moyen-Orient dans la Guerre froide
La Guerre froide de l'Amérique latine
PAR-DELÀ LA GUERRE FROIDE
La coopération américano-soviétique dans la Détente
Les organisations internationales
L'Europe, malgré le rideau de fer
SORTIES DE GUERRE FROIDE
1979 : vers une redéfinition de l'ordre mondial
Les années 1980
Les révolutions de 1989
De nouvelles guerres froides ? -
Cette étude fondamentale a révolutionné notre connaissance de l'opinion publique sous le IIIe?Reich. Une histoire des «?Allemands ordinaires?» dans une région emblématique, la Bavière, où Adolf Hitler fit ses premiers pas. La reconstitution vivante et minutieuse d'un quotidien marqué par le conformisme, l'inertie, l'adhésion, la peur ou le renoncement.
Comment «?l'homme de la rue?», prompt à s'enthousiasmer pour les défilés nazis, réagit-il au boycott des commerces juifs, aux attaques contre le clergé, à la brutalité des SS et à la répression des opposants?? Quelles furent les réactions des églises, des ouvriers, des classes moyennes, du patronat et de l'aristocratie??
À rebours d'une interprétation longtemps partagée par les historiens, Ian Kershaw entend rompre avec l'image d'une domination totale de la population par un régime répressif.
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Documentation photographique : nations et nationalités au XIXe siècle
Collectif
- Cnrs
- Documentation Photographique
- 9 Mars 2023
- 9782271143976
L'histoire des nationalités européennes au XIXe siècle demeure un sujet brûlant tant il y est fait référence dans le débat public sur la nation en France, en Italie, en Allemagne ou en Espagne. Pourtant, de nouvelles approches ont profondément renouvelé cet objet d'histoire et secoué les idées reçues. Elles rendent leur place aux anonymes, aux peuples, aux femmes. Elles explorent les dimensions transnationales de phénomènes longtemps contenus à l'intérieur des frontières étatiques.
L'EUROPE "NATIONALITAIRE' Les nationalités sous l'Empire Le Congrès de Vienne : au mépris des nationalités ?
Des mobilisations transnationales Sociabilités et fêtes patriotiques Réaction et répression NATIONS, NATIONALITÉS ET RÉVOLUTIONS 1848 : Printemps des peuples ou des nations ?
Les femmes dans les processus nationalitaires Inclusion et exclusion des classes populaires Exils et déportations NATIONS, GUERRES ET EMPIRES COLONIAUX De la guerre civile au pacte national La guerre de 1870-1871 Une pédagogie impériale Crises impériales, crises nationales LA FABRIQUE DU SENTIMENT NATIONAL Les langues nationales Une éducation patriotique Nations et religions Faire la nation en chantant Le patrimoine culturel : "propriété nationale' NATIONALITÉS ET PHÉNOMÈNES D'EXCLUSION Délimiter le corps de la nation Les États européens face à l'émigration Nationalisme et antisémitisme Sélectionner ou rejeter les étrangers ?
Dépasser la nation ? -
Documentation photographique n.8147 : la condition des femmes de 1789 à nos jours
Documentation photographique
- Cnrs
- Documentation Photographique
- 19 Mai 2022
- 9782271139337
La condition des femmes : ce titre souligne qu'à partir d'un donné biologique, ces dernières ont été réunies dans une catégorie sexuée, impliquant des effets sociaux, politiques et culturels contraignants. Ce dossier analyse la complexité de cet «être femme», montre les Françaises en prise avec les grands enjeux de leur temps et propose de comprendre l'histoire des femmes en France depuis la Révolution jusqu'à nos jours, dans leur quotidien comme dans leurs combats.
Yannick Ripa Professeure en histoire des femmes et du genre à l'université Paris 8.
Françoise Thébaud Professeure émérite à l'université d'Avignon, revue Clio, Femmes, Genre, Histoire.
La RÉvolution bouleverse la vie des femmes Être une femme en 1789 L'irruption des femmes dans la Révolution Le refus d'une citoyenneté passive La citoyenneté féminine controversée L'institutionnalisation de la différence des sexes Le XIXe siÈcle, entre traditions et mutations Des femmes assignées aux normes de genre Éveil et affirmation de la conscience de genre Le modèle féminin malmené La Commune était-elle féministe ?
Des femmes contre la domination masculine «L'universalisme» républicain en question D'une guerre à l'autre 1914-1918 : mobilisation, épreuves, engagements «Années folles» : des femmes émancipées ?
L'échec du suffragisme Les années noires au féminin Enfin électrices, mais...
Sept dÉcennies glorieuses pour les femmes ?
Les deux visages du baby boom Moulinex libère-t-il la femme ?
Filles diplômées et femmes actives Le nouveau féminisme et ses combats L'Europe, une chance pour les femmes ?
À l'assaut du politique Et maintenant... -
Au service du maréchal ? la légion française des combattants 1940-1944
Anne-Sophie Anglaret
- Cnrs
- Nationalisme Et Guerres Mondiales
- 19 Janvier 2023
- 9782271137234
En août?1940, le maréchal Pétain, chef de l'État français, décide de rassembler les anciens combattants dans une organisation unique, afin de relayer sa politique dans tout le pays. Avec plus d'un?million d'adhérents, la Légion française des combattants s'impose comme le seul mouvement de masse du régime de Vichy.
La propagande pétainiste présente ces légionnaires comme les symboles de la popularité du chef de l'État, mais la réalité est plus complexe. De fait, les anciens combattants étaient déjà répartis dans l'entre-deux-guerres dans des associations très actives dont la Légion prend, à bien des égards, la suite.
Au plus près de ses membres et de leurs activités concrètes, Anne-Sophie Anglaret retrace la naissance, l'action et le déclin des sections de la Légion et montre la force des sociabilités locales par-delà le changement de régime. Elle met aussi en lumière la grande porosité idéologique entre les principes de la révolution nationale et les associations conservatrices d'avant-guerre.
Elle permet ainsi de mieux comprendre ce qu'a été la Légion et, partant, ce qu'a été Vichy?: non pas une parenthèse, mais l'adaptation d'une tendance de fond à un contexte exceptionnel. -
Le Matin des magiciens de Pauwels et Bergié (1960) a fait naître l'idée qu'une société secrète aux pouvoirs étendus, la ?société Thulé?, aurait été le centre caché et ignoré du nazisme. L'influence de ce groupuscule bien réel n'est pourtant qu'un fantasme, un mythe.
Stéphane François, historien spécialiste du néonazisme, revient sur cette construction spéculative, ses origines, son bricolage idéologique et les pratiques qui ont réussi à former une sorte de contre-culture radicale et sulfureuse, associant ésotérisme et fascination pour le nazisme et la SS. Pour mieux la comprendre, il dresse également le portrait quelques-uns des auteurs qui ont contribué à son succès, tels l'ésotériste italien Julius Evola, le méconnu Jacques-Marie de Mahieu, un néonazi chilien ou l'écrivain Jean-Paul Bourre.
L'occultisme nazi dévoilé.
Préface de Johann Chapoutot -
La Roumanie et la shoah : destruction et survie des juifs et des roms sous le régime antonescu, 1940
Radu Ioanid
- Cnrs
- Nationalisme Et Guerres Mondiales
- 6 Avril 2023
- 9782271132338
À la fin des années 1930, près de 760 000 Juifs vivaient en Roumanie. En 1945, ils n'étaient plus que 375 000. Fondé sur un accès privilégié aux archives secrètes du gouvernement roumain, ce livre offre une analyse sans précédent de milliers de documents délibérément cachés jusqu'aux années 1990. Pièces d'archives, rapports, mémoires de survivants, lettres privées, Radu Ioanid mobilise tous ces éléments pour restituer les politiques roumaines de persécution et d'extermination des Juifs sous le régime dictatorial de Ion Antonescu.
Parmi les centaines de milliers de Juifs roumains disparus pendant la Seconde Guerre mondiale, les deux tiers ont en réalité péri sous les coups de l'administration d'Antonescu, et non dans les camps du Grand Reich, comme on l'a longtemps pensé. Ce sont ainsi au moins 250 000 Juifs qui moururent sur ordre direct des autorités de Bucarest. Déportations en masse vers la Transnistrie, massacres par la police et la gendarmerie à Jassy, Odessa ou Berezovka : il y eut une véritable "?solution finale?" à la roumaine.
Radu Ioanid met en lumière la réalité des persécutions, la cruauté de leurs auteurs, leur opportunisme flagrant et leur cynisme sans frein. Cette histoire est celle de la destruction et de la survie ; de la réaction des Allemands face à la violence roumaine désordonnée ; d'une politique nationale fluctuante dans le contexte mouvant de la guerre qui a permis à plus de 300 000 Juifs roumains de survivre.
Des études documentées comme celle de Radu Ioanid constituent la meilleure réponse aux tendances actuelles dans de nombreux pays, dont la Roumanie, à réhabiliter les auteurs des crimes de l'époque de l'Holocauste. -
Les Juifs en France pendant la seconde guerre mondiale
Renée Poznanski
- Cnrs
- Biblis
- 25 Janvier 2018
- 9782271095022
Nourri d'archives inédites, ce livre examine la vie quotidienne de la population juive en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Soumis à l'obligation de recensement, renvoyés des emplois qu'ils occupaient par le passé, dépouillés de leurs biens, les Juifs étaient alors condamnés à la marginalisation sociale et économique.
Nourri d'archives inédites, ce livre examine la vie quotidienne de la population juive en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Soumis à l'obligation de recensement, renvoyés des emplois qu'ils occupaient par le passé, dépouillés de leurs biens, les Juifs étaient alors condamnés à la marginalisation sociale et économique. Puis vint le temps de la traque et, pour nombre d'entre eux, celui de la déportation.
Comment, dans ces conditions, les Juifs subvenaient-ils à leurs besoins ? Quels furent leurs recours dans la société française et auprès des organisations juives ? Comment vivaient les Juifs internés dans les camps français ? Que savait-on, à cette époque, de la " destination inconnue " vers laquelle partaient les trains de la déportation ? Ces questions permettent à Renée Poznanski de redonner à l'existence des Juifs en France pendant la guerre une dimension humaine. Écartant les dérives anachroniques, l'auteur apporte un éclairage nouveau sur cette période tragique de l'histoire.
La riche postface à cette nouvelle édition revient par ailleurs sur les débats historiographiques suscités, depuis le début des années 1990, par la multiplication des travaux relatifs à la persécution des Juifs de France sous l'Occupation. -
Documentation photographique n.8137 : la première guerre mondiale
Documentation photographique
- Cnrs
- Documentation Photographique
- 12 Novembre 2020
- 9782271132208
Le cycle du Centenaire de la Première Guerre mondiale qui s'achève a été d'une grande intensité. Il s'est traduit à la fois par un net regain d'intérêt et par un foisonnement éditorial. Il prolongeait également deux décennies d'un profond renouvellement des approches historiographiques de la Grande Guerre.
Ce numéro se propose de rendre accessible à un large public les principaux apports de recherches qui ont désenclavé nos manières de concevoir un conflit mondial qui ne se résume pas au seul paroxysme des années 1914-1918, mais s'étire finalement pendant plus de dix années.
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La conquête de l'Algérie ; la dernière campagne d'Abd el-Kader
Jacques Frémeaux
- Cnrs
- Biblis
- 9 Mai 2019
- 9782271126344
Septembre 1845. La conquête de l'Algérie paraît terminée. L'armée française contrôle tout le pays, à l'exception du Sahara. L'encombrant maréchal Bugeaud annonce sa démission. C'est alors qu'Abd el-Kader, réfugié au Maroc, reprend la lutte. Il anéantit une colonne française à Sidi-Brahim, prélude à une brillante campagne, dans laquelle il démontre ses qualités de stratège. Les plateaux d'Oranie, le massif du Dahra, la plaine du Chélif s'embrasent à l'appel des confréries. La France des notables s'obstine et envoie des renforts. Les généraux de l'armée d'Afrique recourent à des méthodes tristement éprouvées. L'insurrection est écrasée. L'armée triomphe, mais l'avenir de la colonisation demeure encore bien incertain. Jacques Frémeaux signe le premier ouvrage de fond sur cet épisode méconnu de la « pacification » française en Algérie.
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La grande lueur à l'Est : les Français et l'Union soviétique (1917-1939)
Sophie Coeuré
- Cnrs
- Biblis
- 7 Septembre 2017
- 9782271116420
Pendant des décennies, la réalité du régime soviétique a été occultée par des images mythiques : la glorieuse révolution d'Octobre 1917 , les kolkhoziennes souriantes...
Pourquoi, pendant si longtemps, la répression politique, les purges, les famines, n'ont-elles pas provoqué en Occident de remises en causes décisives ? Comment fonctionna la fascination pour la grande lueur à l'Est qui rayonnait depuis Moscou ?
Pendant des décennies, la réalité du régime soviétique a été occultée par des images mythiques : la glorieuse révolution d'Octobre 1917 , les kolkhoziennes souriantes...
Pourquoi, pendant si longtemps, la répression politique, les purges, les famines, n'ont-elles pas provoqué en Occident de remises en causes décisives ? Comment fonctionna la fascination pour la grande lueur à l'Est qui rayonnait depuis Moscou ?
À partir d'une documentation originale provenant largement des archives de l'ex-URSS, Sophie Coeuré montre la construction d'une politique d'influence aux formes et à l'ampleur inédites, mêlant diplomatie officielle, propagande, et agissements officieux des réseaux communistes. Au coeur de ce système : le voyage en URSS et son retour. Les relais en France furent multiples, de l'industriel fasciné par les grands travaux au militant engagé. Les voix critiques restèrent dispersées, de l'émigration blanche aux réfugiés antistaliniens.
Ainsi se dessine une image toujours plus uniforme et positive du pays des Soviets. On assiste en direct à la naissance d'une mythologie. -
Dès 1915, le gouvernement jeune-turc à la tête de l'Empire ottoman a cherché à présenter l'annihilation du peuple arménien comme un simple projet de déplacement et de réinstallation. À cette fin, des documents accablants ont été très vite détruits et ceux qui ne l'ont pas été sont considérés jusqu'à aujourd'hui par les autorités turques comme des " faux ". Parmi eux figurent des télégrammes de Talaat Pacha et les mémoires de Naïm Efendi, bureaucrate ottoman qui travaillait au bureau des déportations d'Alep pendant les années 1915-1916. Ces documents ont longtemps été controversés, et les historiens, en l'absence de preuves suffisantes, évitaient de les citer. Ce livre rouvre le dossier.
En véritable enquêteur, Taner Akçam s'est en effet lancé dans une minutieuse analyse de ces mémoires et des télégrammes qu'ils contiennent. En comparant les systèmes de codage de ces câbles avec ceux employés dans d'autres documents conservés dans les Archives ottomanes, en étudiant le papier utilisé et la datation de ces pièces à conviction, en regardant de près les signatures, et en confrontant les événements mentionnés par Naïm Efendi avec d'autres sources, Taner Akçam parvient à démontrer qu'il ne peut y avoir aucun doute sur l'authenticité de ces " ordres de tuer ".
Apportant ainsi de nouvelles preuves quant aux plans d'extermination de la population arménienne, ce livre rend aussi manifeste la politique de destruction systématique par le gouvernement ottoman de toutes traces relatives à ces atrocités. -
Imbéciles, c'est pour vous que je meurs ; Valentin Feldman (1909-1942)
Pierre-Frédéric Charpentier
- CNRS
- 4 Mars 2021
- 9782271124234
Le 27?juillet 1942, ce cri est lancé par le philosophe et résistant Valentin Feldman aux soldats allemands qui s'apprêtent à le fusiller. Si le mot est devenu célèbre, on en a oublié son inventeur.
Né à Saint-Pétersbourg, réfugié en France après la révolution russe, Feldman est un élève brillant, qui décroche la première place de l'épreuve de philosophie au Concours général en 1927. Neuf ans plus tard, il publie le seul essai paru de son vivant, L'Esthétique française contemporaine. Ses proches se nomment alors Claude Lévi-Strauss, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir ou Georges Politzer.
Confronté aux enjeux intellectuels et politiques de son temps (antifascisme, soutiens au Front populaire et à l'Espagne républicaine, etc.), le jeune homme s'engage volontairement en 1939 sous l'uniforme français. Stationnant à Rethel, il entame son Journal de guerre, un document irremplaçable sur l'effondrement de mai-juin 1940.
Français d'adoption, juif et communiste, Valentin Feldman est de ceux qui s'engagent immédiatement contre l'occupant nazi. Nommé professeur à Dieppe, il lance un journal clandestin, L'Avenir normand. Rattrapé par le statut des juifs de Vichy, il est exclu de l'enseignement à l'été 1941 et bascule dans la clandestinité. Arrêté en février?1942 après un sabotage, il est mis à l'isolement, torturé puis condamné à mort par un tribunal militaire allemand.
Avec Valentin Feldman disparaît l'un des intellectuels les plus prometteurs de sa génération, dont les prémices de l'oeuvre future, avortée, seront repris par d'autres?: «?Il n'y a d'héroïsme que dans l'acte qui engage la vie, qui la place d'emblée, et simplement, spontanément même, à la limite de l'être et du néant. [...] Tout le reste est littérature?», écrivait-il dans son Journal en août?1941.