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Fallois
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Avec son magistral Stalingrad, rapidement devenu un best-seller mondial, Antony Beevor avait réussi à donner toute son ampleur tragique à l'une des plus terribles batailles de l'histoire de l'humanité.
Le récit de la chute de Berlin, qui consacre, en 1945, l'effondrement du Troisième Reich et du rêve hitlérien de domination mondiale, était, comme il le souligne dans sa préface, la suite logique de cet ouvrage, en même temps que l'évocation d'un drame humain à peu près sans précédent. C'est, en effet, avec une terrible soif de vengeance, après les exactions commises par les Allemands en Russie, que l'Armée rouge atteint les frontières du Reich puis s'approche inexorablement de Berlin, devenu pour elle " l'antre de la bête fasciste ".
Et cette vengeance sera effroyable : villes et villages anéantis, civils écrasés par les chenilles des chars, viols et meurtres en série, pillage systématique. Des centaines de milliers de femmes et d'enfants vont périr, souvent de faim ou de froid, et plus de sept millions de personnes s'enfuiront vers l'ouest pour tenter d'échapper à la mort et à la terreur. Mais, en même temps qu'il est assailli par un ennemi à l'incroyable férocité - encore que quelques traits d'humanité viennent parfois éclairer une fresque digne de Goya -, le peuple allemand est souvent sacrifié par des gouvernants que l'orgueil et le fanatisme conduisent à l'aberration la plus meurtrière.
S'appuyant sur des archives souvent inédites, Antony Beevor nous livre non seulement un document historique capital, mais aussi un grand récit tragique et poignant, où l'on voit se déchaîner, portées à leur paroxysme, toutes les passions humaines, où l'orgueil rejoint la folie, la ruse côtoie la bêtise, l'héroïsme cohabite avec la peur, l'abnégation avec la cruauté.
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La bataille de stalingrad représente sans doute le tournant principal de la deuxième guerre mondiale, en même temps que l'un des plus grands drames humains qu'ait jamais engendrés un conflit.
C'est à stalingrad, en effet, sur les bords de la volga, que se brisa à jamais, au coeur du terrible hiver 1942-1943, le rêve hitlérien de soumission de la russie et de conquête d'un empire oriental sans précédent pour le " reich millénaire ". c'est là aussi et surtout que se brisa l'armée allemande. la wehrmacht, naguère triomphante, perdit à stalingrad beaucoup plus que les 275 000 hommes pris au piège dans les ruines d'une cité devenue symbole.
Elle y perdit son âme et la conviction de son invincibilité. après stalingrad, elle ne sera plus jamais la même. stalingrad est bel et bien, pour la wehrmacht et pour le troisième reich, le commencement de la fin, au terme de l'affrontement le plus atroce, le plus acharné, le plus sauvage, qu'on ait connu depuis l'effrayant corps à corps de verdun. ces combats inhumains dans des ruines de fin d'apocalypse ont, bien sûr, été maintes fois racontés, mais par des historiens qui, quelle que fût leur valeur, n'avaient en main qu'une partie du dossier.
Nul, en effet, avant antony beevor, n'avait disposé des immenses archives soviétiques, jalousement tenues secrètes jusqu'à l'effondrement du régime, pour des raisons dont certaines apparaissent assez clairement au fil des pages. combinant ces informations et ces témoignages inédits avec les renseignements recueillis dans les archives de la wehrmacht et auprès des témoins allemands survivants, antony beevor est le premier à dresser, dans ce livre qui resta six mois en tête de la liste des best-sellers britanniques et connut un égal succès aux etats-unis, un tableau complet d'une bataille oú se décida le sort du monde.
Et, retraçant par le menu, avec compassion et lucidité, la vie et les souffrances quotidiennes des combattants des deux camps, il nous livre en même temps un irremplaçable témoignage sur la guerre, la mort, la peur, le courage et la douleur.
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Le court essai qu'Haffner a consacré à la Commune de Paris occupe une place singulière dans son oeuvre. C'est le regard d'un grand intellectuel allemand sur la plus grande tragédie sociale du XIXe siècle en France.
Que trouve-t-on dans ce texte?
Non pas une nouvelle histoire de la Commune mais une réflexion approfondie sur sa signification et ses répercussions.
Les faits essentiels sont rappelés sans rien omettre de la barbarie versaillaise ni de la répression judiciaire qui en a prolongé les effets.
Mais Haffner évoque également les idées «communardes» qui allaient plus tard être reprises dans la législation sociale. Il s'attache à montrer l'attitude évolutive de Marx d'abord très sévère pour l'aventurisme du soulèvement populaire spontané avant de reprendre le flambeau de la Commune assassinée dans La Guerre civile en France, flambeau qui sera repris à son compte par Lénine.
Historiquement, conclut Haffner, la Commune est certes une page de l'Histoire de France mais l'opprobre qui s'attache encore au souvenir de son écrasement en fait un mythe universel. En une formule qui rappelle le début du Manifeste communiste il écrit: «Les spectres des fusillés continuent de se battre aujourd'hui encore. Ils hantent toutes les révolutions du XXe siècle.»
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Roosevelt, Vichy et Alger ; l'imbroglio du 8 novembre 1942
Charles Zorgbibe
- Fallois
- 17 Octobre 2018
- 9791032102022
Un étrange imbroglio la situation la plus confuse, l'intrigue la plus complexe de la Deuxième guerre mondiale. En 1940, Franklin Roosevelt maintient les relations diplomatiques des États-Unis avec Vichy; il adresse conseils et mises en garde à Philippe Pétain, nomme comme ambassadeur auprès de lui l'un de ses proches, l'amiral Leahy, et se refuse à tout contact avec de Gaulle. En 1942, les généraux américains, au lendemain de leur débarquement en Afrique du Nord, établissent à Alger un régime vichyste sous protectorat des États-Unis, tandis que les résistants qui ont aidé les Alliés sont internés dans les confins sahariens.
Sur cet épisode surprenant de l'histoire contemporaine, L'Imbroglio propose une enquête, une reconstitution des événements, de Washington à Vichy et à Alger. Le récit marie les dialogues (authentiques) au ton vif des principaux acteurs à la précision des analyses géopolitiques. Il montre comment la presse anglo-américaine, alertée par ses correspondants à Alger, va susciter un retournement de l'opinion publique aux États-Unis et mettre en difficulté Roosevelt.
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Agent Sonya ; la plus grande espionne de la Russie soviétique
Ben Macintyre
- Fallois
- 21 Octobre 2020
- 9791032102480
En 1945, dans le paisible village de Great Rollright, au sud-ouest de l'Angleterre, on pouvait croiser une élégante jeune femme à bicyclette qui allait faire ses courses. C'était «Mrs Burton». Elle habitait depuis peu une ferme sans grand confort, avec son mari et ses trois enfants. Des gens aimables, sans histoires: des réfugiés peut-être, car la femme avait un léger accent étranger.
«Mrs Burton» - alias Sonya - était en réalité une espionne de haut rang au service de Moscou. Elle avait animé ou créé plusieurs réseaux de renseignement en Extrême-Orient, en Europe centrale et, plus récemment, en Suisse. Pour son plus grand bonheur, elle avait vu le naufrage du Troisième Reich, mais déjà un nouveau conflit se profilait entre les alliés d'hier. Sonya devait donc poursuivre son combat au service du camp soviétique.
Grâce à elle, Staline aurait bientôt accès aux secrets atomiques anglo-américains: il pourrait, lui aussi, construire sa bombe.
Dans le monde du Renseignement, Sonya - de son vrai nom Ursula Kuczynski (1907-2000) - devint rapidement une légende.
Avec le livre de Ben Macintyre, elle entre dans l'Histoire.
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Le dimanche 2 août 1914, l'affiche de la mobilisation générale est placardée sur toutes les portes des mairies de France. C'est le début d'une tragédie internationale, mais aussi un drame qui concerne toutes les familles du pays, car aucune n'a été épargnée. Il s'agit ici de découvrir quel a été le destin de ceux qui n'ont jamais pu raconter leur histoire. Des hommes simples, dans le sens noble de ce mot, d'hommes dans lesquels on pourrait se reconnaître. Ils ne sont plus aujourd'hui qu'un nom parmi d'autres, dans la liste gravée sur nos monuments aux morts.
L'ambition de ce livre est de démontrer que n'importe lequel de ces monuments peut à lui seul nous expliquer cette période, dont on va prochainement commémorer le centenaire.
L'histoire de France est au seuil de nos maisons, sur la place de nos marchés, à l'angle de nos champs de foire ou devant nos églises. Il s'agit ici d'Auriat, un petit village limousin, dont trente-sept de ses enfants ont payé de leur sang, la folie meurtrière de cette époque. Trente-sept soldats, qui deviennent le prétexte pour décrire quel a été le sort de millions d'autres.
Ils sont les anonymes de la grande histoire. Des hommes jeunes, pour la plupart célibataires, mais également de jeunes mariés, pères depuis peu et qui n'avaient d'autre souhait que de vivre paisiblement, se sont retrouvés après quelques jours de marche, dans la chaleur accablante et la poussière de ce mois d'août 1914, sous les obus et face à la mitraille. Rien ne les prédestinait à ce qu'ils allaient vivre.
Pourtant, tous ont fait leur devoir. L'un d'eux a croisé le lieutenant Charles de Gaulle sur le pont de Dinant, un autre était au côté de l'adjudant Chèvre à Gerbéviller, un autre à Salonique, un autre témoin de la première attaque des chars dans la Somme, un autre à Vittorio Veneto.
Ils étaient partout, sur tous les fronts. Le premier, vêtu de son pantalon garance, est mort dans les premiers jours de la Bataille des frontières. Le dernier est décédé en mars 1919, les poumons rongés par les gaz qu'il avait respirés. Ils se sont battus comme jamais on ne l'avait fait, comme on ne le fera jamais plus. Ils sont morts dans l'anonymat d'un paysage dévasté, en se lançant à l'assaut ou en subissant le tir de l'artillerie au fond d'une tranchée, sous la canicule ou dans la neige, dans une infirmerie qui gérait l'urgence et pour certains, dans un lit d'hôpital, emportés par des fièvres sournoises.
C'était il y a cent ans.
C'est en se promenant dans le village d'Auriat avec son père que l'idée de retracer le destin de ces 37 soldats est venue à Laurent Guillemot. Il a fouillé les archives, lu les Journaux de marche des régiments et de nombreux documents sur cette époque. Une grande partie de sa famille est originaire de la Creuse, où il séjourne très souvent. Né à Paris en 1950, Laurent Guillemot travaille dans l'édition.
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Quand les ombres s'allongent ; petit traité de sagesse et d'impatience à l'usgae des générations montantes
Jacques Rigaud
- Fallois
- 10 Novembre 2010
- 9782877067386
" Sans prétendre être le porte-parole d'une génération, je m'adresse, dans ce livre, moins aux gens de mon âge nés dans l'entre-deux-guerres, qu'à nos cadets pour leur rappeler le monde ancien d'où nous venons et comment nous voyons celui qui vient, dans sa complexité et ses contradictions.
Un monde de la vitesse, de l'instant et du bruit, où les nouvelles technologies de la communication abolissent en bien des domaines les pesanteurs du temps et de l'espace, au risque de nous faire oublier les vertus de la lenteur, du silence et de la longue durée. Un monde qui voudrait croire au développement durable, à la tolérance et à la diversité culturelle, en dépit de la frénésie consommatrice, du tintamarre médiatique et de la violence toujours à l'oeuvre.
Avec le recul du temps, nous mesurons mieux ce qu'a de précieux l'héritage que nous avons reçu de nos parents et de nos maîtres : les valeurs, les principes, les usages et la mémoire qu'ils nous ont inculqués et dont nous tenons le meilleur de ce que nous sommes. Nous avons la passion de transmettre ce legs de sagesse aux générations montantes, à charge pour elles de s'inspirer de ce qu'il peut garder d'actuel dans ses exigences.
C'est notre manière d'essayer d'être encore utiles parmi les vivants ".
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La tragédie des soldats juifs d'Hitler
Rigg-B.M
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 16 Avril 2003
- 9782877064699
Ce livre, étayé par de nombreux documents et témoignages inédits, raconte la tragédie d'Allemands, d'origine juive, à des degrés divers, incorporés dans la Wehrmacht hitlérienne pour des durées et dans des conditions variables.
Ces hommes acceptèrent de servir leurs pires ennemis pour des raisons diverses, parfois dans l'espoir de protéger leur famille, souvent par patriotisme inébranlable. On estime leur nombre entre 120 000 et 160 000. Certains d'entre eux atteignirent des grades élevés : feld-maréchal, amiral, général, et se virent décerner des décorations prestigieuses. Mais il leur fallut toujours obtenir l'autorisation personnelle du Führer de verser leur sang " indigne " pour la défense du Reich.
On découvrira des aspects insolites du régime nazi, on sera surpris de l'attitude humaine de beaucoup d'Allemands " aryens " envers leurs infortunés compatriotes, on s'étonnera que jusqu'à la fin de la guerre, aux heures les plus graves, Hitler perdît un temps précieux à l'étude des dossiers de candidats à l'aryanisation, une preuve supplémentaire de ses obsessions antisémites, s'il en fallait.
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Le bombardement des villes allemandes, durant la Seconde Guerre mondiale, est un fait unique dans l'Histoire.
Pendant quatre ans, pratiquant la stratégie de la terreur décidée par les Alliés, les 2000 avions du Bomber Command ont écrasé sous un déluge de feu plus de 1000 villes et villages. Ils tuèrent plus de 600000 civils dont 76000 enfants, détruisant irrémédiablement, et sans aucune utilité militaire, des cités qui dataient du Moyen Age. Ce fut la plus grande catastrophe qu'ait connue l'Allemagne depuis la guerre de Trente Ans.
L'historien Jörg Friedrich nous offre aujourd'hui l'oeuvre qui manquait sur cette campagne d'anéantissement. Se fondant sur de très nombreuses sources, il décrit l'évolution et le perfectionnement des bombes, leur action destructrice au sol, l'expérience traumatisante vécue par la population réfugiée dans les bunkers et les caves, la mort provoquée par l'élévation subite de la température, l'effet de souffle et les gaz incendiaires, mais aussi la disparition d'un héritage culturel d'une incommensurable richesse.
Avec ce livre est enfin comblée une surprenante lacune de la mémoire du XXe siècle.
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Nous n'irons pas à Pitchipoï ; le tunnel du camp de Drancy
Thorpe-J
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 7 Avril 2004
- 9782877065016
Septembre 43.
Quarante prisonniers du camp de Drancy creusent un tunnel afin de s'évader et de rendre la liberté à leurs 2 600 compagnons de détention. À quelques mètres de l'air libre, leur plan est découvert par les SS qui se saisissent de quatorze d'entre eux et les torturent. À bord du train qui les conduit aux chambres à gaz, douze d'entre eux, exécutant le plan d'évasion qu'ils avaient élaboré dans leurs cachots, parviennent dans un incroyable sursaut d'énergie à s'échapper de leur convoi vers Auschwitz.
Cet épisode extraordinaire et peu connu de notre histoire sous l'Occupation prend tout son sens dans le contexte du malaise déjà ancien que suscitent ces questions : pourquoi les tentatives de résistance à la mise en oeuvre nazie du génocide furent-elles si rares ? Pourquoi les juifs acceptèrent-ils d'organiser leur propre communauté, facilitant ainsi leur massacre ? Que savaient-ils ? Et quand l'ont-ils su ? Les neuf protagonistes encore vivants de cette ruée audacieuse, certains diraient folle, vers la liberté, leur mémoire commune à peine entamée après six décennies, ont apporté des réponses surprenantes, parfois déroutantes, à ces questions.
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Quand Hitler attaqua Varsovie à l'automne 1939, des centaines de milliers de civils - dont de nombreux juifs - se retrouvèrent bloqués dans la ville assiégée.
Le rabbin joseph Isaac Schneersohn, chef spirituel des Loubavitch, se trouvait parmi eux. Ses adeptes de par le monde s'inquiétaient. Était-il mort ou vivant ? En collaboration avec des personnalités du gouvernement américain, un groupe de juifs américains monta ce qui allait devenir l'une des plus étranges - et des plus miraculeuses - opérations de sauvetage de la Seconde Guerre mondiale. L'historien Bryan Mark Rigg nous révèle aujourd'hui les détails inédits de cette opération, qui a pu être menée grâce à une entente secrète entre les officiels américains et les services de renseignement allemands dirigés par l'amiral Canaris.
Dans la tourmente de la guerre, une poignée de soldats allemands déterminés parvient à retrouver le rabbin et à le faire sortir de la capitale au nez et à la barbe de la Gestapo et des SS. Sauvé du Reich est une histoire poignante sur le problème de l'identité et de la responsabilité morale ; mais c'est aussi le récit passionnant d'un épisode très peu connu de la Seconde Guerre mondiale.
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Alfred Fabre-Luce a commencé à étudier les causes de la guerre de 1914 dans un livre La Victoire (1924) qui, bravant les mythes et les mensonges, fit à l'époque scandale et qui exerça une profonde influence. L'histoire officielle affirmait alors que la Première Guerre mondiale était née d'un complot contre la paix ourdi par les gouvernements de Vienne et de Berlin. A deux reprises, en 1935 puis en 1951, des commissions internationales d'historiens firent justice de cette allégation et confirmèrent les analyses du jeune auteur français.
On considère depuis qu'on ne peut attribuer à aucun gouvernement une volonté préméditée de guerre. Les recherches se poursuivirent et accentuèrent ces premières conclusions, comme le montre bien la préface de Georges-Henri Soutou, qui situe la personnalité et les travaux d'Alfred Fabre-Luce dans la galerie des historiens et des témoins de la guerre de 14-18. Alfred Fabre-Luce y contribua à nouveau, notamment en 1967, dans son livre L'Histoire démaquillée, à propos de l'attentat de Sarajevo et de l'attitude du gouvernement français devant la mobilisation russe.
L'essentiel de ses écrits sur ces questions est réuni ici. Leur lecture permet de retrouver le talent de celui qui fut le premier historien lucide de cette crise. Elle permet aussi de dresser le tableau véridique des causes de la catastrophe européenne.
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Mai 2020, quatre-vingtième anniversaire du désastre de Sedan. De nombreux auteurs, historiens français et étrangers, se sont penchés sur cette bataille dont les conséquences furent dramatiques pour la France.
L'originalité de cette étude repose sur le fait que l'auteur, qui n'est pas historien, aborde l'évènement essentiellement dans sa dimension humaine, mettant l'accent sur le comportement des combattants, tant français qu'allemands. Il montre les réactions de peur, de panique, mais aussi de courage allant parfois jusqu'à l'héroïsme, d'un côté comme de l'autre. Il développe l'action des chefs, leur perspicacité, leur audace, leur intelligence de situation... ou, au contraire, leur passivité et leur aveuglement. Il plaide pour que soit enfin reconnu le fait que, dans la plupart des cas, les soldats français n'ont pas démérité et que leur honneur est sauf.
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Peut-on guérir d'un traumatisme subi dans l'enfance ?
C'est ce que Boris Cyrulnik, qui a préfacé ce livre, appelle la résilience, ce lent travail de réconciliation avec soi-même et avec les autres hommes dont le très beau livre de Siegfried Meir nous donne un exemple.
En 1943, à l'âge de 9 ans, arrêté avec sa famille dans la petite ville allemande où il habite près de Francfort, Siegfried Meir est déporté à Auschwitz puis à Mauthausen. Séparé de son père qu'il ne reverra jamais, il est tout d'abord interné dans le camp des femmes avec sa mère. Puis, après la mort de sa mère, atteinte du typhus, il est confié par le directeur du camp à un groupe d'Espagnols communistes.
L'un d'eux, lors de la libération du camp, le ramène avec lui au sud de la France et devient en quelque sorte son père adoptif. Il veillera à son éducation et lui fait apprendre le métier de tailleur.
Quelques années plus tard, Siegfried Meir découvre ses dons pour la musique et devient en quelques années avec ce succès une vedette de la chanson, quand brusquement une nouvelle mode, celle des " yéyés ", met fin en 1964 à sa carrière prometteuse. Il part alors pour l'Espagne, ouvre un restaurant à Ibiza, et se lance avec succès dans de nombreuses activités, avant de revenir à Paris quelques années plus tard, où son ami Georges Moustaki lui confie divers travaux.
Aujourd'hui, retiré de nouveau à Ibiza, au cours de plusieurs entretiens avec un mystérieux ami de rencontre qui s'intéresse à son aventure, il revient sur le drame qui a marqué toute sa vie et tâche de comprendre ce que fut ce drame et ce qu'il a fait de lui. Il insiste en particulier sur la haine de la religion que lui a inspirée à jamais l'attitude de son père, refusant de fuir l'Allemagne quand il en était encore temps, et convaincu que sa famille et lui ne couraient aucun risque, puisque Dieu le protégeait. Ce témoignage, d'une franchise et d'une lucidité exemplaires, sur l'état d'esprit de ceux qui ont subi une des plus grandes persécutions de l'histoire est d'une qualité humaine exceptionnelle.
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La bataille de Moscou ; Staline, Hitler et le défi de la seconde guerre mondiale
Nagorski-A
- Fallois
- 10 Septembre 2008
- 9782877066549
Ayant mis aux prises, de la fin septembre 1941 à la fin avril 1942, dans les conditions les plus atroces, un total de sept millions d'hommes dont plus de deux millions et demi devaient figurer au bilan des pertes, la bataille de Moscou représente certainement le plus gigantesque affrontement militaire de l'Histoire moderne. Son issue, de plus, décida en bonne part de celle de la Deuxième Guerre mondiale. Il n'en demeure pas moins qu'au contraire des batailles de Stalingrad ou de Koursk, dont l'importance stratégique et politique fut finalement moindre, elle n'est le plus souvent citée qu'en passant, et très rarement remise à sa vraie place. Il y a des raisons à cela - des raisons pour lesquelles les détails de cet affrontement presque direct entre deux tout-puissants dictateurs, Hitler et Staline, gênent encore bien des historiens officiels. Se penchant, à travers d'émouvants témoignages de survivants comme à travers des archives encore inédites, sur l'effroyable drame humain que représentèrent ces sept mois d'une lutte à la sauvagerie sans bornes, et n'hésitant pas, en violant tous les tabous, à explorer les coulisses politicopsychologiques de cette tragédie, Andrew Nagorski nous apporte, en même temps qu'un récit passionnant, les raisons de l'étrange discrétion continuant à entourer l'un des épisodes clés de la Deuxième Guerre mondiale.
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Ce n'est pas un livre d'Histoire, c'est une chronique. La couleur du temps y est plus importante que la marche de l'Histoire.
Les années 50, nous dit l'auteur, n'ont pas bonne presse et sont un peu les sacrifiées de l'histoire du XXe siècle. La France est en effet sortie comme hébétée de la tragédie qu'elle a vécue. On lui a dit qu'elle était victorieuse, elle ne le croit qu'à moitié. En revanche, elle constate que les temps sont durs, les restrictions toujours là, et la reconstruction lente.
En politique, l'européen Jean Monnet, le sage Pinay, le clairvoyant Mendès-France, n'empêchent pas la IVe République de manquer de tonus et de décevoir les uns et les autres. L'inéluctable décolonisation, avec le drame indochinois et la tragédie algérienne, est vécue comme une troisième et dernière défaite, après 1870 et 1940.
Paris n'est plus la " Ville lumière ". Cela n'empêche pas Philippe d'Hugues d'allumer, tout au long des pages de ce livre brillant, les petites lampes du souvenir. Les grands faits divers, les pièces de théâtre, les chansons qui retiennent la sensibilité nouvelle, les exploits sportifs, les débuts de la télévision, tout cela traverse le fleuve tranquille du temps. Mais c'est encore avec le cinéma, son domaine de prédilection, fidèle miroir d'une société qui se cherche et qui abonde en créations nouvelles, que l'auteur nous fait le mieux comprendre les particularités de cette époque qu'il tente de faire échapper à l'oubli.
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1941 : les forces de l'Axe lancent des centaines de divisions dans la gigantesque campagne de Russie.
Mobilisé par l'armée italienne en 1942, Eugenio Corti prend part, comme jeune officier d'artillerie, à l'épopée du Front de l'Est. Brisée aux portes de Stalingrad, l'avancée foudroyante des envahisseurs va se transformer en une épouvantable débâcle. Encerclées dans une poche aux côtés de la 298e division allemande, plusieurs divisions italiennes, désemparées, vont être anéanties par un ennemi féroce et un froid polaire.
Seule une poignée des quelque 30 000 compagnons du jeune écrivain retrouveront leur patrie, l'Italie. La plupart ne reviendront pas, paru en 1947, bouleversa les Italiens. De ce fourvoiement honteux que l'on s'efforçait d'oublier - l'alliance avec l'Allemagne -, la campagne de Russie était l'épisode le plus douloureux. Une génération entière avait été engloutie dans cette guerre qui n'était pas la sienne, absorbée à jamais par l'immensité russe et les camps.
L'un des rares survivants de cet enfer en avait rapporté un récit minutieux, insoutenable de précision, et pourtant porté par une inextinguible espérance.
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Les derniers soldats du roi sont les soldats italiens regroupés dans des unités régulières qui, après la chute du régime fasciste, ont combattu, de 1944 à 1945, aux côtés des troupes anglo-américaines et alliées, pour libérer le nord et le centre de l'Italie, occupés par les Allemands.
Ce n'était pas la haine, mais le sens du devoir, l'amour de la patrie, le désir de terminer une guerre qui déchirait les corps et les consciences qui poussaient ces hommes à poursuivre le combat, à refuser la défaite et le chaos. L'histoire de ces Derniers soldats du roi a souvent été passée sous silence, y compris dans l'historiographie italienne, qui a toujours privilégié l'action des maquisards.
Les derniers soldats du roi constitue la suite logique de La plupart ne reviendront pas, le saisissant journal où le jeune officier Eugenio Corti avait consigné son témoignage sur la retraite de Russie (janvier 1943). Après la débâcle du régime fasciste, l'armistice signé par l'Italie en septembre 1943 et la dislocation de l'armée, Eugenio Corti n'hésite pas : la fidélité à ses engagements d'officier l'amène à traverser les lignes allemandes pour rejoindre, dans les Pouilles, les unités du Corps italien de libération qui va se battre aux côtés des Alliés.
Les cinq parties de ce livre relatent la progression de ces unités le long de la côte Adriatique, les batailles, le dépassement de la " ligne gothique " (la ligne de défense allemande sur les Apennins), la libération du nord de l'Italie. Elles permettent aussi au lecteur de découvrir les admirables paysages de l'Italie centrale, les variétés de sa géographie humaine qu'Eugenio Corti peint avec une force et une émotion particulières.
Avec un sens de l'humour, aussi, qui fait tomber les masques de la rhétorique et met à nu les grandeurs et les misères de l'homme.
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Intox ; 1870-1914 ; la presse française en délire
Hubert Monteilhet
- Fallois
- 15 Avril 2015
- 9782877068215
Une étude sur la presse écrite française entre les années 1870 et la Première Guerre mondiale et sur la propagande belliciste et favorable au choc entre les nations qui s'y diffuse. L'historien attribue à ces idées récurrentes une part de responsabilité dans le déclenchement du conflit mondial.
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Vichy tel quel ; 1940-1944
Dominique Canavaggio
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 16 Novembre 2016
- 9782877069670
Vichy tel quel (1940-1944) est le titre que Dominique Canavaggio a donné à son récit au jour le jour des événements qu'il a vécus à Vichy en sa qualité de correspondant du Paris-Soir de Lyon. Durant près de quatre ans, il a été, de par ses fonctions, en relations suivies avec Pierre Laval et les ministres de ses deux gouvernements. Il a également approché ceux des ministères Flandin et Darlan, ainsi que les membres de leurs différents cabinets.
Il a aussi rencontré souvent des hommes qu'il connaissait à différents titres : d'anciens condisciples de la rue d'Ulm, comme Marcel Déat ou Pierre Pucheu, ainsi que des personnes dont il était devenu l'ami, tels Albert Chichery, Jacques Guérard ou Bernard de Chalvron. Le témoignage que ce livre nous apporte est précieux, compte tenu des conditions dans lesquelles ont été recueillies les impressions et les confidences des personnalités qui ont été approchées quotidiennement.
Le contenu même des entretiens qui nous sont restitués avec une remarquable vivacité d'écriture contribue à en rendre la lecture d'un grand intérêt.