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Italiques
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La Fayette nous voilà! ; les américains dans la grande guerre
Collectif
- Italiques
- 20 Novembre 2008
- 9782910536916
Les Poilus - et tous les Français ! - attendaient avec impatience « les chars et les Américains ». Quand, en 1917, les États-Unis se jettent enfin dans la bataille, l'espoir renaît dans les rues et les tranchées. On imagine mal aujourd'hui l'enthousiasme et la ferveur suscités par le débarquement à Boulogne, le 13 juin, du général Pershing et de sa poignée de « Sammies », avant-garde encore symbolique d'un corps expéditionnaire qui, en un an, va faire basculer le sort des armes en faveur des Alliés.
Quand sonnera le clairon de l'armistice, plus d'un million de soldats américains seront en ligne, tout auréolés d'une gloire gagnée à Cantigny, Bois Belleau, Saint-Mihiel, dans la Meuse ou en Argonne. Et près de 50 000 de ces jeunes garçons venus de Brooklyn, Kansas City ou Chicago reposeront dans la terre de France, ou auront disparu à jamais dans l'enfer des bombardements, des attaques aux gaz ou des corps à corps aux côtés de leurs camarades français. C'est leur histoire, finalement mal connue, que le livre « La Fayette nous voilà ! » raconte, par le texte - une somme rédigée par les meilleurs spécialistes et nourrie par une foule de témoignages d'époque - et par l'image : plus de 2 000 photos et documents rares, d'une qualité exceptionnelle, fruit d'années de recherches dans les archives du monde entier, et légendés par des iconographes qui se sont transformés en détectives pour identifier, dans toute la mesure du possible, les armes, les matériels, les scènes et les personnages représentés.
Au-delà des batailles où s'illustrèrent les « Sammies », cet ouvrage monumental retrace les étapes de l'entrée en guerre d'une nation longtemps indifférente aux malheurs de l'Europe, souligne le rôle décisif du président Wilson, et montre comment ce dernier réussit à convaincre ses compatriotes de s'engager aux côtés des Français. À cet égard, « La Fayette nous voilà ! » offre une vision originale et vivante de cette Amérique que l'on ne connaissait guère à l'époque que par les textes de Tocqueville ou les Wild West Shows de Buffalo Bill, mais qui, en réalité, était déjà la première puissance industrielle du monde.
C'est un véritable « choc des civilisations » que ce livre nous fait vivre : celui produit par l'afflux, sur un Vieux Continent ancré dans ses traditions séculaires, de millions de « boys » venus du Nouveau Monde au nom d'une certaine idée de la démocratie et de la liberté. Par leurs uniformes fonctionnels, leur machinisme triomphant, leurs rythmes syncopés, leur incroyable modernité qui fascinera tant les Européens, les Sammies incarnent l'avènement du XXe siècle et le triomphe du progrès. Les pages héroïques écrites avec leur sang et leur sueur par ces frères d'armes venus d'Amérique font partie de notre histoire et de notre mémoire, au même titre que le débarquement du 6 juin 1944 ou la libération de notre sol par les GI's de 1945.
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Peintre, graveur et illustrateur, Jean Veber (1864-1928) est connu comme l'un des plus talentueux et virulents caricaturistes de L'Assiette au beurre.
Mais sa célébrité artistique aura peut-être maintenu dans l'ombre une personnalité hors du commun, dont les lettres de guerre réunies ici témoignent. En effet, en 1914, Jean Veber a 50 ans. Son âge, sa notoriété, ses relations pourraient le dispenser de revêtir l'uniforme. Il pourrait aussi, comme tant d'autres, rejoindre la phalange des propagandistes planqués. Il n'y songe pas un instant. Fervent patriote mû par un profond sentiment de solidarité nationale et populaire, il remue au contraire ciel et terre pour s'engager et se faire affecter dans une unité combattante.
Son courage, sa fermeté et son abnégation au feu lui vaudront des citations prestigieuses, l'admiration de ses chefs, et des galons qu'il n'a jamais recherchés. Au début, le commandement préférera employer son expérience d'" ancien " à des tâches plus obscures en apparence, mais d'une importance capitale : la formation, à quelques lieues de la ligne de front, des jeunes classes. Jean Jeber s'y consacrera avec une passion, une conviction et aussi une tendresse dont sont empreintes les lettres qu'il écrit à sa femme.
Beaucoup de témoignages de l'époque évoquent le quotidien des Poilus en 14-18. Très peu donnent une idée exacte de cette période clé que fut, pour tout soldat, l'apprentissage de la guerre. Ces textes réparent une lacune. Ils ont aussi pour prix de nous montrer l'extraordinaire diversité du peuple français : Jean Veber a le don de camper en quelques mots ceux qu'il appelle affectueusement ses " petits soldats " " Chaque homme est un roman vivant ", écrit-il, et c'est bien le roman du peuple français, du paysan taciturne au gars de Belleville à l'esprit délié, en passant par l'acrobate de l'Alhambra ou le cuisinier corse, que racontent les lettres de Jean Veber.
Certains épisodes sont même singulièrement émouvants, par exemple quand ses " soldats-enfants " le supplient de les accompagner au front ou lorsqu'il passe la nuit avec eux : " Devant le feu, assis tous en cercle, je leur raconte des histoires. " Mais le soldat n'a pas pour autant effacé l'artiste: même s'il considère que " toute manifestation d'art en ce moment paraît déplacée ", Jean Veber parle aussi métier.
Il lit La Bruyère au hasard d'un bouquin déchiré trouvé dans les décombres d'une maison, il écoute son ami Reynaldo Hahn, le charmant compositeur de Ciboulette, lui aussi sous les drapeaux, jouer du piano entre deux alertes pour quelques instants de bonheur pur... C'est toutefois dans l'écriture même des lettres de Jean Veber que la sensibilité du grand artiste reparaît, dans la vivacité et la concision du portrait, ou dans le rendu subtil d'une atmosphère.
Regarde-t-il ses " petits bleus " courir dans la campagne qu'il écrit: " Il me semble vivre ici dans un tableau de Watteau. " Et lorsque se déchaînent les canons, il a cette formule Saisissante, digne d'un Montherlant ou d'un Jünger : " On dirait une formidable usine où se forgent sans arrêt les chaînes de toute une race. " Il y a enfin, dans cette correspondance, quelque chose qui ne manquera pas de toucher le lecteur d'aujourd'hui : les lettres de Jean Veber à son épouse sont aussi des lettres d'amour, toutes de délicatesse et de pudeur.
Elles sont l'expression de la beauté et de la pérennité de l'amour conjugal, et de la force du lien familial à l'épreuve de l'immense tragédie que fut la Première Guerre mondiale.
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Képi Blanc. Une institution. Une légende. Et aussi une mine d'or pour tous ceux que passionnent l'histoire et la légende de la Légion Étrangère. Fondé à Sidi Bel-Abbès au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, écrit, illustré, mis en pages et imprimé par des légionnaires pour des légionnaires, le mensuel de la Légion a en effet publié de multiples articles sur tous les points chauds où les " képis blancs " ont fait honneur à leur devise. En Indochine, puis en Algérie, Képi Blanc a " couvert " aussi bien les combats les plus obscurs, ceux qui ne faisaient pas la " une " des journaux parisiens, que les grandes batailles. Partout où la Légion s'est sacrifiée, Képi Blanc était présent.
Aujourd'hui, la collection complète de ce magazine pas comme les autres vaut une fortune. Parce que les reportages sur le terrain et les innombrables témoignages " à chaud " qu'il a publiés mois après mois constituent les irremplaçables éphémérides de tout un pan de l'épopée de la Légion.
En sélectionnant les plus belles pages de Képi Blanc, cet ouvrage remplit un devoir de mémoire, tout en offrant au lecteur la possibilité unique de revivre les faits d'armes les plus exaltants comme les plus dramatiques, depuis la défense héroïque d'un petit poste dans le Haut-Tonkin jusqu'à la mort du colonel Jeanpierre en Algérie, pendant la bataille des Frontières.
Mais dès sa création, Képi Blanc a été également à la pointe du photo-reportage, souvent au péril de la vie de ses photographes : ce livre reproduit les plus belles images, les plus émouvantes aussi, que le journal a conservé dans ses archives. De 1947 à 1954, voici donc, pour la première fois, la Légion racontée par la Légion.
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le 21 février 1916 à l'aube, un déluge de fer et de feu s'abat sur les positions françaises de la
région fortifiée de verdun.
la plus grande bataille de la première guerre mondiale vient de commencer. elle durera 300 jours et 300 nuits, et s'achèvera par une victoire française : malgré la détermination et la supériorité en artillerie des allemands, " ils ne passeront pas ! ". mais le prix à payer sera terrible : 300 000 morts et disparus, 400 000 blessés, français et allemands confondus, un paysage labouré par 60 millions d'obus, des villages entiers rayés de la carte.
pour commémorer ce duel de titans, il fallait un ouvrage d'exception. un an de travail a été nécessaire aux équipes réunies par les editions italiques (historiens civils et militaires, iconographes, infographistes, secrétaires de rédaction, maquettistes. ) pour
réaliser l'album-souvenir que méritait le sacrifice des poilus : un an pour explorer les kilomètres de rayonnages du service historique de la défense qui, pour la première fois, a ouvert à un éditeur tous ses fonds sur la grande guerre.
un an pour extraire de ce gisement unique les documents les plus forts et les plus émouvants. un an pour numériser de précieux originaux rarement, voire jamais, sortis jusque-là de leurs cartons d'archives. un an pour restaurer des milliers d'images choc qui nous plongent dans le quotidien des combattants et l'horreur de leur condition. un an pour photographier, dans les plus grandes collections publiques et privées, les armes, les pièces d'uniformes, les objets de tranchée qui font ressurgir sous nos yeux la vie et la mort des soldats de verdun.
un an pour dépouiller les journaux de marche et d'opérations des régiments, les dépêches d'état-major, les rapports des officiers et les dossiers des grands
acteurs du drame. un an pour sélectionner, parmi les trésors cartographiques inédits du
château de vincennes, la carte ou le croquis d'artillerie d'époque qui replace l'action dans son cadre géographique et topographique. un an pour retrouver, en france et en allemagne, les lettres et les témoignages qui nous font revivre chaque jour et chaque épisode de la bataille de l'intérieur, aux côtés des combattants des deux camps.
un an pour donner à cette matière éditoriale d'une richesse jamais atteinte le traitement artistique qu'elle appelait. au-delà du récit des combats que ce livre détaille jour par jour et souvent heure par heure, de nombreux encadrés thématiques éclairent d'autres aspects trop souvent oubliés de la bataille. car raconter verdun, c'est aussi expliquer l'importance des armes nouvelles et effrayantes, tels les gaz de combat ou les lance-flammes, qui transformèrent le bois des caures, le ravin de la mort, les forts de vaux et de souville ou la cote 304 en autant d'enfers.
c'est montrer que la victoire a été également arrachée dans le ciel, par les as de la chasse, de l'observation aérienne et du bombardement. c'est rendre aux obscurs, aux sans-grade - conducteurs, brancardiers, muletiers, hommes de soupe, infirmiers, aumôniers, gendarmes, territoriaux. -, dont le rôle est trop souvent oublié, l'hommage qui est dû à leur sacrifice anonyme. car, on l'aura compris, le vrai héros de ce livre-événement, c'est toujours, en définitive, le poilu de pétain ou le feldgrau du kronprinz.
l'homme, tout simplement, avec ses traits d'humour ou de colère, ses moments de grandeur et de découragement, ses heures de gloire et ses heures de doute.
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Ma dernière relève au bois des Caures ; Verdun, souvenirs d'un chasseur de Driant ; 18-22 février 1916
Marc Stéphane
- Italiques
- 17 Mars 2007
- 9782910536749
Le nom de Marc Stéphane évoque surtout Ceux du trimard, un chef-d'oeuvre qui, avant le Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline, a donné au langage parlé, au langage du peuple, un statut littéraire. Ce roman, qui flirta avec le prix Goncourt en 1929, révélait une personnalité hors du commun. Anarchiste par tempérament plus que par idéologie, farouchement indépendant, définitivement rebelle à tout ordre établi, écrivain à l'humeur vagabonde, à la plume féconde et haute en couleurs, Marc Stéphane était aussi l'homme des coups de tête et des coups de coeur. Pacifiste et antimilitariste, il s'engage pourtant en 1914 (à 44 ans) et pas pour faire de la figuration : c'est aux premières loges, dans les tranchées devant Verdun parmi les chasseurs du légendaire colonel Driant, que l'on retrouve, en février 1916, celui qui se proclamait un désillusionné doublé d'un ennemi du peuple et des lois " l'un des rares miraculés de la terrible attaque allemande, celui que ses jeunes frères d'armes surnommaient affectueusement " grand-père " sera fait prisonnier, et c'est en captivité qu'il écrira Ma dernière relève au bois des Caures. Le résultat : un Marc Stéphane très en verve, débordant d'invention pour souligner d'un rouge ironique et vengeur la bêtise de l' " ubureaucratie " et du commandement en chef, mais toujours attentif au détail humain, du plus drôle au plus émouvant et au plus tragique. C'est avec une belle sobriété que Marc Stéphane évoque par contre la figure du colonel Driant, auquel il reconnaît autant d'humanité, de franchise et de courage que de naïveté, et les pages où il décrit le quotidien des " tranchériens " offrent une vision de la guerre bien différente de celle que propageaient alors les officines de " bourrage de crâne " Pour toutes ces raisons, ce livre jamais réédité depuis 1929 reste l'une des chroniques les plus justes et libres d'un des épisodes phares de la Grande Guerre. Ma dernière relève au bois des Caures sera une vraie révélation pour les passionnés d'histoire et de littérature, et une occasion pour tous de découvrir une oeuvre libre et forte, d'une verdeur splendide, qui n'a pas fini de nous tenir en haleine ".
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Un grand rabbin dans la grande guerre ; Abraham Bloch, mort pour la France, symbole de l'Union Sacrée
Paul Netter
- Italiques
- 14 Novembre 2013
- 9782356170125
Le 29 août 1914, au col d'Anozel, sur le front des Vosges, le Grand Rabbin Abraham Bloch, aumônier israélite et infirmier-brancardier volontaire, est tué par un éclat d'obus en portant un crucifix à un soldat mourant qui l'a pris pour un prêtre. Cet acte héroïque, cette mort exemplaire vont faire de lui un symbole de l'Union Sacrée de tous les Français face à la menace allemande.
Issu d'une famille alsacienne qui a opté pour la France en 1870, Abraham Bloch, diplômé du Séminaire Israélite de Paris, est d'abord rabbin à Remiremont en 1883.
Grand Rabbin d'Alger en 1897, à une époque où les journaux et les ligues antijuives se déchaînent, il est confronté à la violence politique et à des drames personnels, et il est même victime d'une tentative d'assassinat. De retour en métropole, il est nommé en 1908 Grand Rabbin de Lyon. En 1913, malgré son âge - 53 ans ! -, il se porte volontaire comme aumônier israélite aux Armées. La déclaration de guerre le ramène dans les Vosges et le conduit vers le destin hors du commun qui le mène au martyre et à la célébrité.
Le récit de sa mort, annoncée à sa veuve par un Père jésuite, est repris par les journaux français et étrangers, puis des poètes et écrivains comme Maurice Barrès qui célèbrent le rabbin patriote et héroïque. Très vite, l'histoire d'Abraham Bloch devient légende, puis mythe avec les célébrations officielles, les inaugurations de monuments, les hommages publics qui se succèdent tout au long du XXe siècle à Paris, à Lyon, à Alger.
Cette première biographie d'Abraham Bloch, écrite par son arrière-petit-fils, nous fait découvrir sa vie, son parcours et sa mort par le texte et par l'image : lettres et archives personnelles, carnet de guerre, articles de journaux, poèmes, extraits de livres, cartes postales.
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La victoire au bout du crayon ; les grands affichistes français ; 1914-1920
Pierre Grézard
- Italiques
- 26 Mai 2016
- 9782356170231
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Quoi ? Encore un livre sur Mata Hari ? Il y en a déjà des dizaines ! Mais la plupart sont, au mieux, de la littérature de gare, au pire, un ramassis de bobards ressassés jusqu'à la nausée par des pisse-copie en mal de best-seller. Un seul chercheur a, jusque-là, écrit l'histoire vraie de la femme fatale la plus célèbre de la Grande Guerre et a pu, au terme de dix ans de recherches dans les archives du monde entier, démonter la manipulation diabolique qui a, le 15 octobre 1917, mené au poteau d'exécution « l'espionne qui avait fait tuer 100 000 poilus ». Aucun auteur digne de ce nom ne pourra plus désormais écrire sur Mata Hari sans se référer à ses travaux, publiés aux Éditions Italiques : sérieux, sans concession, bourré de notes et de références, l'ouvrage de Léon Schirmann, fait autorité. Il est toutefois d'un abord austère, et donc plutôt destiné aux passionnés d'histoire. S'appuyant sur cette bible et sur le Dossier secret du 3e Conseil de guerre, également publié aux Éditions Italiques, la journaliste et chroniqueuse Catherine Gourin a souhaité offrir à la mémoire de Mata Hari un livre qui allie la rigueur historiographique à l'évocation pleine de sensibilité et d'empathie d'une personnalité hors normes : celle d'une jeune femme, belle, cosmopolite et terriblement moderne qui tombe victime des rigidités impitoyables d'un XIXe siècle finissant qui n'en finit pas de mourir dans les tranchées et les bombardements.
Illustré par une iconographie très complète tirée des archives des Éditions Italiques, ce « roman-photo d'une espionne » nous offre une nouvelle lecture, féminine et pénétrante, historiquement irréprochable et humainement émouvante, du mythe Mata Hari.
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Le 21 février 1916 à l'aube, un déluge de fer et de feu s'abat sur les positions françaises de la région fortifiée de Verdun. La plus grande bataille de la Première Guerre mondiale vient de commencer. Elle durera 300 jours et 300 nuits, et s'achèvera par une victoire française : malgré la détermination et la supériorité en artillerie des Allemands, « ils ne passeront pas ! » Mais le prix à payer sera terrible : 300 000 morts et disparus, 400 000 blessés, français et allemands confondus, un paysage labouré par 60 millions d'obus, des villages entiers rayés de la carte.
Pour commémorer ce duel de Titans, il fallait un ouvrage d'exception.
Un an de travail a été nécessaire aux équipes réunies par les Éditions Italiques (historiens civils et militaires, iconographes, infographistes, secrétaires de rédaction, maquettistes.) pour réaliser l'album-souvenir que méritait le sacrifice des poilus : un an pour explorer les kilomètres de rayonnages du Service historique de la Défense qui, pour la première fois, a ouvert à un éditeur tous ses fonds sur la Grande Guerre. Un an pour extraire de ce gisement unique les documents les plus forts et les plus émouvants. Un an pour numériser de précieux originaux rarement, voire jamais, sortis jusque-là de leurs cartons d'archives. Un an pour restaurer des milliers d'images chocs qui nous plongent dans le quotidien des combattants et l'horreur de leur condition. Un an pour photographier, dans les plus grandes collections publiques et privées, les armes, les pièces d'uniformes, les objets de tranchée qui font ressurgir sous nos yeux la vie et la mort des soldats de Verdun. Un an pour dépouiller les journaux de marche et d'opérations des régiments, les dépêches d'état-major, les rapports des officiers et les dossiers des grands acteurs du drame. Un an pour sélectionner, parmi les trésors cartographiques inédits du château de Vincennes, la carte ou le croquis d'artillerie d'époque qui replace l'action dans son cadre géographique et topographique. Un an pour retrouver, en France et en Allemagne, les lettres et les témoignages qui nous font revivre chaque jour et chaque épisode de la bataille de l'intérieur, aux côtés des combattants des deux camps. Un an pour donner à cette matière éditoriale d'une richesse jamais atteinte le traitement artistique qu'elle appelait.
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L'histoire du Service de Santé n'est pas aujourd'hui un chantier très actif. Alors que la Grande Guerre, sous bien des aspects, fait l'objet de recherches nombreuses et que les témoignages s'accumulent, alors que l'histoire du corps a conquis sa légitimité dans le sillage de celle du sport, celles de la médecine et de la chirurgie de guerre, celle des corps souffrants, mutilés ou défigurés, semble relativement délaissée. [...] C'est dire l'importance et l'intérêt des communications rassemblées dans ce volume.
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Voulu par Napoléon III, financé par les frères Pereire, phare du gigantesque chantier haussmannien qui allait donner à la capitale son visage actuel, le Grand-Hôtel s'inscrit, dès sa naissance, dans la légende.
Depuis son inauguration, en 1862, par l'impératrice Eugénie, au cours d'un bal mémorable où la baguette de chef d'orchestre était tenue par un certain Jacques Offenbach, le Grand-Hôtel a vu défiler, dans ses salons historiques ou à la terrasse de son célèbre Café de la Paix, les têtes couronnées du monde entier, les grands de la politique, de la finance, des arts et du spectacle, les écrivains les plus célèbres, les personnalités les plus en vue.
Publié au lendemain de la réouverture de ce fleuron du groupe hôtelier InterContinental après les gigantesques travaux de restauration dont il a fait l'objet sous le contrôle des Bâtiments de France, ce livre évoque, par le texte et par l'image, près de deux siècles de vie parisienne et internationale dont le Grand-Hôtel et le Café de la Paix ont été, tout à la fois, les témoins et la vitrine.
Trente années de recherches ont été nécessaires à Pascal Boissel, responsable des relations publiques du Grand-Hôtel, pour rassembler la plus importante collection d'archives existant sur le sujet. Cette iconographie rarissime, complétée par des trésors de collections privées pour l'essentiel inédites, fait revivre la grande et la petite histoire du voyage, des arts, des armes et des lettres, de la table et de la gastronomie et du luxe (joaillerie, haute couture, parfums...) en la replaçant dans l'ambiance et les grands courants des époques traversées.
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Le 21 février 1916 à l'aube, un déluge de fer et de feu s'abat sur les positions françaises de la région fortifiée de Verdun.
La plus grande bataille de la Première Guerre mondiale vient de commencer. Elle durera 300 jours et 300 nuits, et s'achèvera par une victoire française : malgré la détermination et la supériorité en artillerie des Allemands, " ils ne passeront pas ! ". Mais le prix à payer sera terrible : 300 000 morts et disparus, 400 000 blessés, français et allemands confondus, un paysage labouré par 60 millions d'obus, des villages entiers rayés de la carte...
Pour commémorer ce duel de Titans, il fallait un ouvrage d'exception. Un an de travail a été nécessaire aux équipes réunies par les Éditions Italiques (historiens civils et militaires, iconographes, infographistes, secrétaires de rédaction, maquettistes...) pour réaliser l'album-souvenir que méritait le sacrifice des poilus : un an pour explorer les kilomètres de rayonnages du Service historique de la Défense qui, pour la première fois, a ouvert à un éditeur tous ses fonds sur la Grande Guerre.
Un an pour extraire de ce gisement unique les documents les plus forts et les plus émouvants. Un an pour numériser de précieux originaux rarement, voire jamais, sortis jusque-là de leurs cartons d'archives. Un an pour restaurer des milliers d'images choc qui nous plongent dans le quotidien des combattants et l'horreur de leur condition. Un an pour photographier, dans les plus grandes collections publiques et privées, les armes, les pièces d'uniformes, les objets de tranchée qui font ressurgir sous nos yeux la vie et la mort des soldats de Verdun.
Un an pour dépouiller les journaux de marche et d'opérations des régiments, les dépêches d'état-major, les rapports des officiers et les dossiers des grands acteurs du drame. Un an pour sélectionner, parmi les trésors cartographiques inédits du château de Vincennes, la carte ou le croquis d'artillerie d'époque qui replace l'action dans son cadre géographique et topographique. Un an pour retrouver, en France et en Allemagne, les lettres et les témoignages qui nous font revivre chaque jour et chaque épisode de la bataille de l'intérieur, aux côtés des combattants des deux camps.
Un an pour donner à cette matière éditoriale d'une richesse jamais atteinte le traitement artistique qu'elle appelait. Au-delà du récit des combats que ce livre détaille jour par jour et souvent heure par heure, de nombreux encadrés thématiques éclairent d'autres aspects trop souvent oubliés de la bataille. Car raconter Verdun, c'est aussi expliquer l'importance des armes nouvelles et effrayantes, tels les gaz de combat ou les lance-flammes, qui transformèrent le bois des Caures, le ravin de la Mort, les forts de Vaux et de Souville ou la cote 304 en autant d'enfers.
C'est montrer que la victoire a été également arrachée dans le ciel, par les as de la chasse, de l'observation aérienne et du bombardement. C'est rendre aux obscurs, aux sans-grade - conducteurs, brancardiers, muletiers, hommes de soupe, infirmiers, aumôniers, gendarmes, territoriaux dont le rôle est trop souvent oublié, l'hommage qui est dû à leur sacrifice anonyme. Car, on l'aura compris, le vrai héros de ce livre-événement, c'est toujours, en définitive, le poilu de Pétain ou le feldgrau du Kronprinz.
L'homme, tout simplement, avec ses traits d'humour ou de colère, ses moments de grandeur et de découragement, ses heures de gloire et ses heures de doute. Cet ouvrage a été publié en partenariat avec le Service historique de la Défense et le Mémorial de Verdun, avec le soutien de l'association "Les Gueules Cassées ", du Conseil régional de Lorraine, du Conseil général de la Meuse et de la Ville de Verdun.
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Il revint immortel de la grande bataille ; carnets de guerre 1914-1919
René Germain
- Italiques
- 24 Novembre 2007
- 9782910536855
Le 28 mai 1917, l'aspirant René Germain se présente " tout joyeux " au commandant de sa nouvelle unité, le légendaire RICM, Régiment d'infanterie coloniale du Maroc. Malgré son âge (22 ans), ses états de service et ses galons gagnés au feu en Argonne (août 1915), en Champagne (septembre 1915), dans l'Oise et dans la Somme (mai 1916), lui valent aussitôt le respect des " marsouins ", souvent plus vieux que lui, qu'il va conduire au combat. Chemin des Dames (juin 1917), Malmaison (octobre 1917), Butte du Mesnil (septembre 1918) en passant par Canny-sur-Matz dans l'Oise, où le RICM arrête la première offensive allemande du printemps 1918 et où le lieutenant Germain glane une troisième et avant-dernière étoile pour sa Croix de Guerre autant d'étapes sur des sentiers de la gloire qui mèneront le jeune Savoyard jusqu'en Rhénanie occupée, avant une démobilisation très attendue mais finalement frustrante, prélude à soixante-dix longues années de vie civile dont " aucune journée n'aura l'éclat d'un seul de ces jours de souffrance et de tonnerre " passés dans la fraternité des armes et le vacarme de la grande tourmente. Rédigés à partir des notes prises au jour le jour et illustrés par les photos et les croquis réalisés sur les lieux mêmes de l'action, les Carnets de guerre de René Germain nous font vivre l'enfer des tranchées mais aussi l'exaltation de l'assaut - ces moments terribles où se jouent, en quelques secondes, la vie des hommes et le sort des batailles -, et partager, dans sa grandeur et sa misère, le quotidien des poilus d'une troupe d'élite - le RICM - dont le drapeau est aujourd'hui encore le plus décoré de France, mais dont le rôle en 1914-1918 était resté jusque-là trop méconnu. Ecrit d'une plume alerte et joliment naturaliste, le récit de Germain évite les deux grands écueils du genre : la complaisance (il ose parler de " boucherie " dès 1915 !) et la dénonciation. Et si l'on ne peut douter du patriotisme d'un officier qui, en 1919, après quatre ans de guerre (et quelle guerre !), est prêt à reprendre le combat si l'Allemagne ne signe pas le traité de Versailles, ces sentiments, alors partagés par l'immense majorité des Français, sont tempérés par un féroce esprit critique et un sens de l'humour qui jaillit en étincelles au plus fort de l'horreur. Des qualités littéraires et humaines rares, qui font des Carnets de René Germain un témoignage bouleversant et unique sur la Grande Guerre, au même titre que ceux de Maurice Genevoix, Henri Barbusse, Etienne Tanty ou Ernst Jünger.
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Le témoignage exemplaire et émouvant que publient aujourd'hui les Éditions Italiques a bien failli disparaître : c'est en effet dans une décharge publique qu'a été trouvé, dans les années 1970, un cahier cartonné à couverture bleue sur laquelle un inconnu avait pieusement collé une Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil. À l'intérieur, écrit à l'encre violette sur un papier jauni par le temps, le journal de marche d'un jeune Français Libre engagé dans les durs combats de la 1re DFL, depuis la Libye et Bir Hakeim en 1942 jusqu'au débarquement de Provence en 1944, en passant par la campagne d'Italie.
Le texte s'achève sur le récit de la prise des avant-postes allemands de Toulon le 21 août 1944. Au bas de la dernière page, une main anonyme a noté : « Là s'arrête le journal du caporal Jacques Bardet qui, le surlendemain, 23 août 1944, a trouvé la mort à son poste de combat au cours de l'attaque de la Mauranne en rejoignant sa pièce de mortier sous un violent tir d'artillerie ennemi. » Touché par ce texte, sa valeur historique, littéraire, morale et humaine, et scandalisé par son sort, le général Jean Delaunay, à qui fut finalement confié le précieux cahier de son frère d'armes, l'a patiemment transcrit et annoté avant de le remettre aux Gueules Cassées, qui en ont assuré la publication.
En ces temps de doute, de passivité et de découragement, le message d'espoir, de courage et d'idéal de Jacques Bardet, mort la veille de ses 25 ans pour que vive la France, est de ceux qui trouvent en nous des échos d'une brûlante actualité.
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Carnets de guerre d'un hussard de la république
Marc Delfaud
- Italiques
- 16 Octobre 2009
- 9782910536923
Cette sobre phrase inscrite en tête du premier des 18 carnets de guerre de Marc Delfaud nous avertit : ce jeune marié, instituteur dans le civil, parti à la guerre sans même avoir pu embrasser sa femme, tient à lui laisser une trace de son passage dans cette machine à broyer les hommes.
C'est pour elle, avant tout, qu'il tient son journal. Tel le miroir que Stendhal promenait au bord du chemin, son témoignage est toujours minutieux. spontané mais documenté. Et Marc Delfaud est un observateur digne de confiance : pacifiste, il est aussi un patriote que I on ne peut soupçonner d'aucun secret défaitisme. S'il a tenu à partager les misères de la piétaille des tranchées alors que son niveau d'études lui aurait permis de prendre du galon, ses opinions progressistes ne l'aveuglent en rien.
Il n'y a nul sectarisme chez cet observateur lucide, qui sait que le peuple n'est pas exempt de tares et de vices, au front comme ailleurs. Delfaud, affecté au peloton des téléphonistes, est en permanence au contact du commandement, dont il observe la conduite sans complaisance. Il rend hommage à la valeur et l'humanité de nombreux officiers, mais il est révolté par l'arrogance de certains gradés et les brimades stupides infligées à des hommes qui ont les plus grandes chances de finir déchiquetés par les obus.
On n'oubliera pas de sitôt ces portraits au vitriol : le colonel qui force les hommes à passer dans les mares de boue sous prétexte qu'ils sont déjà sales, cet autre qui lève sa cravache sur le soldat qui ne se dérange pas assez vite. Cet autre encore qui expédie chez lui, par malles entières, le butin pillé dans les villages évacués... Marc Delfaud vérifie ses informations et les recoupe. Et quand elles ne sont pas de première main, il cite ses sources.
Témoin intelligent, il sait lire entre les lignes les ordres et les bulletins, et en tire souvent des conclusions exactes. Le front, il le montre bien, est aussi le reflet d'un monde en pleine évolution. Face aux sous-officiers et officiers de carrière, encore empreints de routine bureaucratique et de préjugés de classe, les mobilisés sont désormais des citoyens, formés par l'école publique de la IIIe République ; ils veulent bien accepter de sacrifier leurs vies, mais non d'être insultés, combattre, niais non crever comme des cloportes dans des trous fangeux et puants.
Il ne faudrait cependant pas croire que Marc Delfaud n'est qu'un observateur froid à force d'être lucide. S'il absorbe toutes les informations, son oeil demeure sensible à ce qui reste de beauté dans cet univers de feu et de folie : le ciel et ses nouveaux oiseaux de métal, dont on peut oublier, quand on les voit de loin, qu'ils sont aussi des moyens de destruction ; les bribes de paysage, les objets miraculés, l'indestructible aptitude de l'homme à créer la beauté jusqu'en enfer.
En témoigne sa rencontre avec ce curieux musicien, en mars 1915, qui " sort de son sac un archet fait avec un morceau de bois et des crins de cheval, et un violon dont une boîte à cigares et un manche à balai ont fait tous les frais ", et qui en tire des sonorités insoupçonnées qui font oublier aux Poilus, l'espace d'un instant, la guerre et la mort qui rôde.
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Rarement chef militaire français aura été plus encensé, admiré, vénéré que le maréchal joffre.
Son enterrement, en 1931, fut suivi par une foule en larmes qui avait attendu des heures peur rendre un dernier hommage au plus grand chef de guerre de son temps, au héros admirable, au sauveur de la france et de la civilisation, comparable à jeanne d'arc, à turenne, à napoléon. et pourtant ! on sait aujourd'hui que ce général en chef doit répondre personnellement de dix départements dévastés, de plus d'un million de morts et de deux millions de blessés.
Les soldats français ont été les victimes de ce chef incompétent et borné, à qui l'on doit les quatre années d'hécatombes qui furent nécessaires pour reconquérir les territoires perdus pendant les quatre semaines funestes d'août 1914. au nom de l'union sacrée, les quelques voix discordantes qui cherchèrent à faire entendre ces vérités dans le concert des louanges furent vite étouffées. dans ce pamphlet féroce, appuyé sur des années d'étude des archives militaires et civiles en france et en belgique, roger fraenkel rouvre aujourd'hui le dossier et démonte la très officielle organisation de l'ignorance historique.
Le bilan est accablant. il n'est jamais trop tard pour dénoncer une imposture.
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C'est la mort dans l'âme qu'Étienne Tanty, jeune universitaire pétri de culture classique, se retrouve, l'été 1914, dans la peau d'un Poilu. Pacifiste, antimilitariste, anticlérical, il subira avec épouvante et dégoût, mais aussi avec courage, un sort dont il nie la légitimité.
Pour maintenir un lien familial qu'il considère comme la seule valeur encore vivante dans le cataclysme, Étienne envoie chaque jour de longues lettres à ses parents. Chronique bouleversante des horreurs de la guerre, ces textes admirables nous font revivre les vacances dans la Creuse, berceau de la famille, les années d'études, et évoquent, en un émouvant " dialogue intérieur ", ses proches, ses amis, ses vieux professeurs.
Dans la boue, le sang, le désastre vécu au jour le jour, les tranchées lui inspirent des réflexions d'une férocité voltairienne sur la mentalité militaire, qu'il exècre, sur la classe politique, qu'il méprise, sur l'homme en général, dont la guerre lui révèle un visage hideux : " Sûrement, l'homme descend du singe, animal malfaisant, sot, grimacier, fourbe, et il est en train d'y remonter : ils ont bien raison de se traiter de poilus ! ".
À cette vision désabusée, il oppose sans cesse l'invincible nostalgie de la paix, de cet humanisme dont l'ont nourri son père et ses maîtres, et qu'il répand dans ses lettres avec de magnifiques citations de ses poètes français ou latins préférés.
Cet ouvrage réunit l'intégrale des lettres d'Étienne Tanty de juillet 1914 à octobre 1915, date de sa blessure. Il se lit comme le roman vrai d'un idéaliste dont on voit, le coeur serré, la jeunesse et les illusions mourir sur l'autel d'une patrie à laquelle il a cessé de croire.
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Rédigés au front par les Poilus eux-mêmes entre une attaque, un bombardement et une alerte aux gaz, ou écrits au repos entre deux montées en lignes, soigneusement calligraphiés ou laborieusement dactylographiés, puis amoureusement décorés, et illustrés malgré le froid, la pluie et la fatigue qui brouillent la vue et engourdissent les doigts, avant d'être dupliqués à la gélatine, ronéotés ou imprimés avec des moyens de fortune, les " JOURNAUX DE TRANCHÉES " apparaissent dès la fin de l'année 1914, à la faveur des temps morts que la " guerre de positions ", succédant à la " guerre de mouvement ", impose à des soldats qui " tuent le temps en attendant d'être tués ".
Publier un journal c'est, pour ces soldats égarés en enfer, oublier un instant la guerre, les poux, les rats, la pluie et la boue du gourbi, évoquer la " vie d'avant ", renouer par la pensée avec la famille et tous les êtres chers. C'est aussi reconquérir leur dignité, lutter contre l'anonymat, vaincre, le temps d'un cri, l'oubli et la mort qui rode.
Rigolboche, L'Écho de Tranchéesville, La Roulante, Le Poilu déchaîné, le Canard du boyau, L'Écho des gourbis, Marmita, La Guerre joviale. des centaines de titres apparaissent bientôt, rivalisant d'invention, de créativité, de dérision, d'humour noir - cet humour qui, on le sait et ils le prouvent, est " la politesse du désespoir ".
Certaines de ces " Feuilles bleu horizon " ne compteront qu'un numéro. D'autres tiendront jusqu'à l'armistice. D'autres encore, comme le fameux Crapouillot, survivront à la guerre, perpétuant " l'esprit poilu ", ce mélange de cynisme rigolard, de fraternité pudique, de verve gouailleuse qui, dans l'enfer des tranchées, aidait les hommes à supporter l'insupportable.
Ephémères ou durables, inconnus ou célèbres, grinçants ou poétiques, artistiques ou naïfs, les Journaux de Tranchées nous amènent à porter un autre regard sur la Grande Guerre. Ils nous rapprochent aussi des Poilus, ces soldats que l'on voit aujourd'hui sous les traits ridés des " anciens combattants " mais qui, souvent, eurent vingt ans aux Éparges, à Douaumont ou au Chemin des Dames.
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Mata hari - espionne ou victime ? (coffret 2 vol.)
Collectif
- Italiques
- 29 Octobre 2001
- 9782910536138
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