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Lignes de fuite : L'exil des collaborateurs françias après 1945
Marc Bergère
- PUF
- 2 Octobre 2024
- 9782130826927
« 17 août 1944, il est grand temps de faire ses paquets... » : à l'image de cet extrait d'un journal personnel, ils ont été des milliers de Françaises et de Français à choisir la fuite face à la Libération et à l'imminence de l'épuration. C'est leur histoire à la fois individuelle et collective que raconte ce livre. Exilés à l'étranger, « citoyens clandestins » en France, réfugiés « en écriture » : Marc Bergère propose ici une première histoire globale et totale des différentes formes d'exil des « collabos » français au lendemain de la guerre. Lignes de fuite offre ainsi un regard d'historien neuf sur un objet mémoriel encore chaud tout en s'appuyant sur des archives inédites et les apports de la littérature comme objet d'histoire.
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Tout semble avoir été dit sur l'Occupation de la France entre 1940 et 1945, sauf son
histoire à travers les yeux de celles et ceux qui l'ont vécue. C'est à restituer cette part
encore trop négligée que s'attache ce livre.
Que signifie être sous la coupe de l'Allemagne après la défaite de la France ? Que
voulait dire être Français en territoire occupé ? Guillaume Pollack donne à voir le
quotidien et le sens de l'engagement d'une famille durant ces heures sombres, et
décisives. Comment survivre aux restrictions ? À la domination nazie, renforcée par la
collaboration des autorités françaises ? Comment mener le combat contre l'occupant ?
C'est le mystère et la force de l'engagement que tente de décrire et de comprendre ce
livre : comment devient-on résistant ? Au nom de quoi mène-t-on cette guerre
clandestine, violente et tragique ? -
L'étoffe des contestataires : une histoire sensible et politique de la révolte
François Hourmant
- PUF
- 6 Novembre 2024
- 9782130834069
Les contestations sociales et politiques s'inscrivent dans une histoire du corps : des soutiens-gorge jetés dans les « poubelles de la liberté » par les féministes américaines des années 1960 à la nudité des Femen, des gilets jaunes ou bonnets rouges en passant par le k-way noir des black blocs, l'apparence fait partie du message. Elle est elle-même un slogan.
On exprime sa colère et son opposition en se forgeant une identité politique mais aussi vestimentaire. L'apparence donne vie et visibilité à la protestataire, elle cimente le groupe et permet la reconnaissance.
Au-delà du vestiaire, ce sont surtout les corps - grimés, masqués, vêtus, et parfois dévêtus - qui sont au coeur de ce livre. Expression des revendications, le corps invite à une autre histoire des résistances sociales et politiques, entre sensations et émotions.
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Les Juifs français et le nazisme 1933-1939 : L'Histoire renversée
Jérémy Guedj
- Puf
- 27 Mars 2024
- 9782130830009
Les Juifs français vécurent l'avènement du nazisme comme une nouvelle affaire Dreyfus. Leur conception de l'Europe et de leur propre condition en furent bouleversées, même si, dans les années 1930, la France passait encore pour un puissant rempart. Une image tenace les présente comme incrédules et passifs face à Hitler, parce qu'ils auraient refusé de voir et d'agir, du moins pas à la hauteur de l'histoire qui s'écrivait sous leurs yeux. Mais pouvaient-ils prévoir l'inédit ? Quels moyens d'action s'offraient à eux pour contrer les funestes promesses et décisions de celui qui tenait désormais l'Allemagne sous sa coupe ? Cet ouvrage se propose de saisir ces questions en replongeant dans l'univers de Juifs français dont les certitudes paraissaient suspendues à un avenir inquiétant. Il leur fallait vivre malgré l'histoire dont ils espéraient qu'elle finirait par se renverser.
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Le choix de la résistance ; histoires d'hommes et de femmes (1940-1944)
Fabrice Grenard
- Puf
- 25 Août 2021
- 9782130822325
Comment se fait le choix de la Résistance dans la France occupée ? Qui sont ces hommes et ces femmes qui ont décidé, un jour, de s'engager dans la Résistance, de lutter contre l'occupant allemand et le régime nazi ?
À travers 15 portraits d'hommes et de femmes, résistants connus (Henri Frenay, Germaine Tillion) ou inconnus, Fabrice Grenard tente d'approcher au plus près ce mystère de l'engagement. Il fait droit à la diversité des Résistants - jeunes d'à peine 18 ans, militaire, communiste, prêtre catholique, intellectuel, paysan, parisiens, provinciaux, hommes, femmes, et même famille entière, blancs, noirs, nobles, ouvriers -, et aux différentes formes que pouvait prendre la Résistance : armée secrète, passage en zone libre, journal clandestin et contre-propagande, maquis, FFI, Français Libres, à Londres, à Paris, dans le Vercors...
Ce livre donne un visage à la Résistance. Il essaie d'en restituer l'esprit, les actions et le quotidien. C'est la véritable histoire de l'armée des ombres, écrite cette fois, non par un romancier, même s'il fut de l'envergure de Kessel, mais par un historien, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale.
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Écrivain et philosophe, Édouard Glissant (1928-2011) a composé une oeuvre qui exprime l'errance, la rêverie ou la beauté. Poète de la nature insulaire et des drames de l'histoire, il élabore des textes hybrides, qui sont une traversée vers l'ailleurs et vers la découverte.
De l'antillanité à la Relation, de la créolisation au Tout-monde, Glissant propose une réflexion sur la mise en contact des cultures les unes avec les autres. À l'identité-racine, fermée sur elle-même, il oppose l'identité-relation, ouverte sur l'échange. Glissant défend une dynamique de la diversité, contre l'idéologie de l'Un et de l'unique: c'est l'opposition entre une poétique des humanités et du vivant, face à la vérité dominante. Reliée aux différentes réalités du monde, sa pensée s'accorde aux multiples sensations qui nous entourent, et invite à percevoir autrement les beautés infimes de la planète.
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Alors que le XIX siècle a fait l'objet ces dernières années de nombreuses publications, il n'existait aucune tentative récente de proposer une lecture renouvelée du XX siècle. S'interrogeant d'abord sur ses temporalités, l'ouvrage s'ouvre sur un tableau des trois grandes phases ayant scandé le siècle et se poursuit par une analyse de ses moments charnières (1917, 1945, 1968, etc.). Le siècle est ensuite envisagé au prisme de ses spatialités au travers d'essais envisageant l'empreinte spécifique qu'il a laissé dans chaque grande région d'un monde qu'il a élargi aux horizons extra-atmosphériques. Une attention particulière est accordée aux lieux qui ont cristallisé certaines des dynamiques les plus saillantes du siècle (Jérusalem, Auschwitz-Birkenau, l'Amazonie, etc.). Enfin, le siècle est abordé sous l'angle des principaux enjeux auxquels ses contemporains ont été confronté, du déchainement de la violence à la dégradation de l'environnement en passant par les mutations de la démographie, de l'économie, de la culture ou encore des religions.
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Ni complète ni irréprochable, la dénazification se donnait pour ambition de punir et de rééduquer une population allemande jugée coupable. Si cette politique publique épuratoire fut mise en oeuvre de manière différente selon les zones d'occupation, elle n'en fut pas moins vécue et partagée par des millions d'Allemands. Plus qu'une procédure politico-judiciaire, elle fut ainsi une expérience tant individuelle que collective, sociopolitique, de responsabilisation, de marginalisation et de réintégration.
Dans cette enquête, Emmanuel Droit tente de cerner au plus près cette expérience majeure de l'histoire du XXe siècle. Entre exigence de transparence et volonté de soustraire certains faits aux puissances occupantes, puis aux autorités allemandes, de les passer sous silence ou de les travestir, il affronte la difficile question des liens entre vérité et histoire, mais aussi entre justice et pardon. Un travail qui fera date. -
Notre-Dame des valeurs : Retour sur une émotion patrimoniale
Nathalie Heinich
- Puf
- 3 Avril 2024
- 9782130862024
L'incendie de Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019, suscita une remarquable prolifération de réactions, privées et publiques. Aux spectaculaires manifestations émotionnelles - exclamations, larmes, partage de selfies... - s'ajoutèrent les jugements de valeur, affirmant la grandeur de la cathédrale abîmée par les flammes et l'amour qu'elle inspire, exprimant une opinion quant à sa véritable nature (lieu de culte ou lieu de culture ? Haut-lieu liturgique ou chef-d'oeuvre patrimonial ?), ou polémiquant sur les conditions de sa réparation (don ou impôt ? Bois ou béton ? Geste architectural ou reconstitution fidèle ?). Journalistes, hommes politiques, prélats, grands entrepreneurs, internautes, experts du patrimoine, juristes, scientifiques : leurs prises de position sont analysées ici par une équipe de sociologues, anthropologues, historiens, sémioticiens, juristes, philosophes, qui mettent en évidence le répertoire des valeurs, la « grammaire axiologique » mobilisée à cette occasion, avec ses règles implicites plus ou moins bien maîtrisées. À la lumière de l'exceptionnelle richesse des positions adoptées face au sinistre, la cathédrale en flammes apparaît alors comme un extraordinaire cas d'école en matière de rapport aux valeurs : un « fait axiologique total ».
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L'Algérie de Macron : les impasses d'une politique mémorielle
Sébastien Ledoux, Paul Max Morin
- Puf
- 29 Mai 2024
- 9782130860488
Le premier mandat présidentiel d'Emmanuel Macron a été marqué par une politique particulièrement active sur la guerre d'Algérie. Jamais un chef d'État n'aura personnellement autant agi sur une période historique en cinq ans. L'ouvrage décrypte cet investissement en analysant la façon dont l'objet « guerre d'Algérie » a été mobilisé depuis la campagne présidentielle de 2017 pour être intégré dans un positionnement politique « ni droite, ni gauche » et son storytelling propre. La guerre d'Algérie s'est trouvée ensuite reconfigurée par des événements (Gilets jaunes, mobilisations antiracistes de la jeunesse, attentats) et par des dynamiques politiques (loi sur le séparatisme, campagne présidentielle de 2022) que le livre retrace avec précision.
Les auteurs pointentce qui, derrière le symbolique, produit de l'inaction publique en soulevant les impasses de cette politique mémorielle présidentielle malgré (et peut-être en raison de) l'investissement personnel du président. Le chef de l'État a finalement réduit son action à une politique très traditionnelle envers les « groupes mémoriels » concernés, tandis que sa droitisation l'a amené à d'importants renoncements dans le traitement de cet héritage colonial de la société française, dont le racisme demeure l'un des aspects les plus structurants.
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Le siècle des excès : de 1870 à nos jours
Patrice Touchard, Christine Bermond, Patrick Cabanel, Maxime Lefebvre
- PUF
- Savoirs
- 21 Août 2024
- 9782130868101
Après le siècle des Lumières et le siècle des Révolutions, le long XXe siècle apparaît comme celui des excès, des confrontations, des extrémismes, de la science, de la croissance et des crises. Cette édition actualisée intègre la géopolitique de ce premier quart de XXIe siècle, avec pour exigence d'ordonner le foisonnement des faits etde rassembler les connaissances essentielles et les thèmes de réflexion indispensables pour réussir aux concours.
Chaque exposé équilibre faits et analyses, en prenant soin d'identifier les problématiques permettant de construire une réflexion personnelle. Chaque chapitre comporte une chronologie des dates essentielles, des cartes, des paragraphes d'approfondissement et des orientations bibliographiques. L'ouvrage propose également des sujets corrigés.
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Les champs patriotiques : visiter les sites de guerre, de Waterloo aux tranchées
Gilles Malandain
- PUF
- 25 Septembre 2024
- 9782130865896
Cet essai propose le premier panorama européen précis de la structuration, entre 1815
et 1914, d'un « tourisme de champ de bataille » devenu un phénomène massif au XX
siècle. Dès l'époque romantique, les champs de bataille des guerres napoléoniennes,
en particulier Waterloo et Leipzig, attirent des foules de « pèlerins » et de visiteurs, mus
par la piété patriotique ou par la curiosité. Avec eux naît un nouveau type de site
touristique qui s'étend d'une part aux lieux de mémoire des guerres plus anciennes,
réinterprétés comme des « berceaux de la nation », et qui se retrouve d'autre part dans
les nouveaux champs de bataille du siècle, en Crimée, en Italie du Nord (Solférino) ou
en France après la guerre de 1870. À travers une grande diversité de sources (littéraires,
militaires ou encore médicales), et en rassemblant des données issues d'une
bibliographie transnationale, il s'agit d'expliquer cette naissance d'une nouvelle
sensibilité aux lieux « chargés d'histoire », et les raisons qui poussent à les visiter, à
les couvrir de balises et de monuments et à les patrimonialiser bien avant 1914. On se
demande aussi dans quelle mesure ces nouvelles pratiques d'identification et de visite
des champs de bataille contribuent au recul d'une image héroïque de la bataille au
profit d'une mise en évidence de ses sinistres séquelles, en même temps qu'au
développement d'une action humanitaire et d'un militantisme pacifiste que la Première
Guerre mondiale a en partie occulté.
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Fascisme, nazisme et régimes autoritaires en Europe (1918-1945)
Johann Chapoutot
- PUF
- Quadrige
- 31 Août 2013
- 9782130618751
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Préparer la guerre : Stratégie, innovation et puissance militaire à l'époque contemporaine
Olivier Schmitt
- PUF
- 27 Mars 2024
- 9782130844266
Les forces armées sont parfois perçues comme des institutions conservatrices, obsédées par les traditions et ayant souvent une guerre de retard. Pourtant, ce sont des institutions en changement permanent, devant sans cesse s'adapter à l'évolution du contexte sécuritaire international, aux nouveautés technologiques, ou aux instructions qui leur sont données par les responsables politiques. La résolution de cette tension entre la recherche de la stabilité (qui permet la cohésion) et le changement (qui assure l'adaptation aux défis sécuritaires), est au coeur de l'efficacité des forces armées, et donc de la puissance internationale d'un État.
Cet ouvrage étudie ainsi de manière systématique un aspect fondamental, mais jusque-là trop méconnu, de la stratégie de défense : le changement militaire.
Allant au-delà des phénomènes de mode sur la " transformation " ou l' " innovation ", il analyse en détails les facteurs politiques, organisationnels et stratégiques permettant aux organisations militaires de s'adapter à leur environnement sécuritaire. Il livre ainsi des clefs précieuses pour les citoyens, décideurs et chercheurs soucieux de comprendre la dynamique des rapports de force internationaux.
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L'explosion du réacteur n° 4 de la centrale de Tchernobyl, le 26 avril 1986, survient un an après l'arrivée au pouvoir de Mikhail Gorbatchev. Ses mots d'ordre, perestroïka (« restructuration ») et glasnost (« expression à voix haute »), allaient sans doute conduire à l'effondrement de l'Empire soviétique.
Or, pour comprendre cette crise finale de l'URSS, il nous faut prendre appui, plus que sur les dirigeants et les dirigés, sur des villes de l'atome, comme Pripiat, la cité-dortoir modèle de la centrale de Tchernobyl. C'est l'histoire de cette société urbaine, menée par l'idéologie communiste du « progrès », que relate ici Laurent Coumel.
Quel était le mode de vie à Pripiat ? Quelles étaient les aspirations, portées par des succès économiques et technologiques réels, des hommes et des femmes qui l'habitaient ? Quelles fragilités et quelles tensions les traversaient ? Comment se vivait une journée à l'ombre de Tchernobyl et du communisme soviétique ? Une plongée sidérante dans un monde peut-être pas si disparu... -
Cafard et rumeurs, perte de repères, avenir fuyant, passé décomposé et présent pesant... À quel point la guerre 1914-1918 a-t-elle altéré le temps social et individuel ? Quelles stratégies furent mises en place pour tenter de le maîtriser ? Comment les sciences humaines et sociales, dès les années de guerre et d'après-guerre, ont-elles abordé cette question ?
Dans un contexte de regain d'intérêt pour l'historicité et les temporalités, Nicolas Beaupré propose une relecture originale des expériences de la Première Guerre mondiale à travers le prisme du temps.
À l'aide d'une grande variété de sources, cet essai interroge les expériences du temps vécu et leur perception, représentations et mises en récit. Il s'intéresse au bouleversement de l'inscription des acteurs sociaux dans le temps cyclique (alternance du jour et de la nuit, temps calendaire), linéaire (articulation entre passé et présent et projections dans l'avenir) et plus largement, dans l'Histoire. -
La maison commune des modernes, entre traditions d'église et utopies sociales : France, XIXe-XXe siècles
Dominique Iogna-Prat
- PUF
- 2 Octobre 2024
- 9782130853619
La culture occidentale tend à penser le social au prisme de l'architecture depuis le Moyen Âge, qui formule un rapport d'équivalence entre l'église et l'Église, le contenant et le contenu, puis le rapport dynamique de deux nouveaux termes, la ville et la cité, à l'âge du grand essor urbain des années 1100-1200. Dans un Occident qui reste chrétien dans ses conceptions de l'ordre du monde au moins jusqu'aux Lumières philosophiques du XVIII e siècle, les rapports ville/cité et architecture/architectonique relèvent longtemps d'un montage théologico-politique propre à ménager une relation entre temporel et spirituel, entre l'ici-bas et l'au-delà.
L'objet de La Maison commune des Modernes est de s'interroger sur le devenir de ce montage théologico-politique dans le temps d'après, de 1800 à 1920, soit l'époque de la grande reconstruction de société après la Révolution française, qui voit l'émergence des sciences de l'homme et de la société, spécialement de la sociologie et de l'urbanisme, lesquelles viennent interroger radicalement la pertinence de la référence au divin et aux destinées transcendantes de la communauté humaine. Surnature ou sur-société ? Architecture créatrice de Dieu ou architecture autoportante des hommes ? Et que devient cette maison commune à l'âge des grandes crises écologiques, lorsqu'il s'agit de sauver la planète que tous les hommes ont en partage ?
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Voyage à travers la France occupée, 1940-1945 : 4 000 lieux familiers à redécouvrir
Cécile Desprairies
- Puf
- 26 Avril 2023
- 9782130621133
À partir du recensement de plus de 4 000 lieux de France souvent familiers, département par département, ville par ville, l'ouvrage Voyage à travers la France occupée s'attache à redécouvrir ce qu'il s'y est passé pendant l'Occupation (1940-1945), quels hommes et femmes, français et allemands, ont occupé ces lieux, et ce que ces lieux sont devenus. Les découvertes sont parfois surprenantes. Près de 95 plans de ville accompagnent ces parcours dans différentes villes de France. Et si la Collaboration était aussi une question de voisinage, de contiguïté ?
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La bourse et la vie : bourse et boursiers dans l'enseignement secondaire en France, 1802-1914
Jean Le Bihan
- Puf
- 28 Août 2024
- 9782130864400
Du lycéen boursier d'autrefois on se fait souvent une idée simple : celle d'un jeune homme d'origine modeste et accumulant les succès scolaires, qui, grâce à sa bourse, est parvenu à s'élever au sein de la société, et qui, parfois, même, est devenu un intellectuel de renom, à l'instar de Péguy, de Pagnol ou de Camus. Sécrétée par l'idéologie méritocratique de la Troisième République, cette représentation n'est certes pas sans fondement. Mais elle est très réductrice dans la mesure où de telles trajectoires ne sont le fait que d'une poignée de boursiers particulièrement brillants. Ce que ce livre étudie, c'est, au contraire, la masse des boursiers anonymes qui ont peuplé les lycées de l'Hexagone entre le Consulat et la Grande Guerre. Combien étaient-ils ? Comment étaient-ils recrutés ? Étaient-ils de bons élèves ? Que sont-ils devenus après leur sortie du lycée ?
Telles sont quelques-unes des questions auxquelles cette vaste enquête s'efforce de répondre en s'appuyant sur des sources aussi nombreuses que variées. Au carrefour de l'histoire de l'École et de l'histoire la mobilité sociale, elle propose d'aller au-delà du mythe républicain et de découvrir la véritable histoire des boursiers.
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Quand la République de Weimar est-elle morte ? On retient généralement un événement central : l'appel à la chancellerie, à Berlin, d'Adolf Hitler. On ne prête guère d'attention à un autre fait, provincial, obscur : l'assassinat violent, dans un bourg reculé de Silésie, d'un ouvrier communiste par cinq SA ivres et brutaux. Débordé par une base impatiente et altérée de pouvoir, Hitler fait une entorse à son légalisme proclamé et prend fait et cause pour les assassins.
Devant la menace, le gouvernement commue la peine des meurtriers. L'Etat de droit prend fin : les nazis revendiquent une nouvelle légalité, qui fait des meurtriers des soldats et d'un crime, un acte de guerre ou de justice. Ce fait divers invite à une histoire politique et culturelle de la République de Weimar, mais aussi du parti nazi : le contentieux entre la base SA et la hiérarchie du parti devait être réglé plus tard, lors de la Nuit des longs couteaux.
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Les Européens font face à un choc : le retour de la guerre. Ce choc succède à celui du Covid et au Brexit. Ce livre raconte la métamorphose de l'Europe causée par ces cinq années qui l'ont changée en profondeur. A moins qu'elle n'ait révélé l'UE à elle-même, avec ses robustesses et ses vulnérabilités, son étaticité et sa solitude. Dans l'épreuve, l'Europe est à la croisée des chemins. Du choc de la guerre russe découle deux scénarios pour 2050 : devenir un Etat d'un nouveau type, une néo-puissance démocratique et attractive ; ou devenir une province vieillie d'un néo-empire.
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Le siècle des possibles, 1814-1914
Emmanuel Fureix
- Puf
- Une Histoire Personnelle De La France
- 19 Février 2014
- 9782130619307
Le siècle présenté dans l'ouvrage, de la fin des guerres napoléoniennes à la Première Guerre mondiale, est jalonné de restaurations, révolutions, insurrections et coups d'Etat, alimentant le spectre d'une éternelle guerre civile franco-française. Il se conclut par l'enracinement du modèle républicain libéral, occultant la diversité des expériences et des imaginaires du futur. L'ouvrage, appuyé sur des travaux récents, s'efforce de restituer l'effervescence de ces possibles, pris entre nostalgie du passé, transmission de la Grande Révolution, compromis napoléonien, invention de l'utopie, aspiration à la démocratie sociale et à la vraie souveraineté du peuple.
Il donne à voir un siècle d'intense politisation, par le suffrage mais aussi la sociabilité, les rites protestataires, voire la violence révolutionnaire. Il montre l'extrême fermentation d'une société aspirant à la mobilité, travaillée par l'émergence du paupérisme et de la "question sociale" et les réponses contradictoires qui leur sont opposées. Ces tensions et cet apprentissage politiques sont aussi liés à des mutations de grande envergure, très inégalement rythmées et partagées, mais qui forment l'arrière-plan de ce paysage : l'industrialisation et la modernisation technique, la croyance dans le progrès scientifique, l'unification du territoire, l'affirmation de l'Etat, la sécularisation partielle de la société, l'avènement progressif d'une culture de masse, la construction d'un empire.
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Depuis plus de vingt ans, d'événement en événement, d'attentat terroriste en crise sanitaire, l'urgence s'est immiscée dans notre quotidien. Elle ne suspend plus seulement le droit, mais aussi la vie collective, sociale, politique, et notre existence privée. Cet essai mobilise les racines conceptuelles de l'état d'urgence et les travaux de philosophes (Carl Schmitt, Walter Benjamin, Giorgio Agamben) pour éclairer l'extension progressive des mesures d'urgence, des droits et des libertés sur lesquels elle empiète : au coeur de la machine étatique, l'urgence prolonge le processus depuis longtemps amorcé de précarisation des structures sociales et du fonctionnement démocratique.