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Slatkine
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À la brasserie Lipp, le soir, je tombe sur Picasso. J'aperçois aussi Georges J. en uniforme d'officier. C'était un drôle de type assez amusant et bohème autrefois, et très spirituel, mais il vous portait un peu sur les nerfs avec ses façons de pédéraste qu'il tenait à afficher à la tribune des journalistes de la Chambre. Il dit que ça ne va pas bien du tout.
- On perd du terrain.
- Mais pas en France ?
- Non, mais tout de même. Les Boches sont des gangsters ;
Les Belges des salauds ; les Luxembourgeois aussi avec leurs vingt-sept soldats.
Il est digne. Maintenant qu'il est officier, il a quitté son air république-des-camarades, et il ne vous tutoie plus. Il a l'air plutôt soucieux. Nous sommes là, dans la brasserie Lipp brillamment illuminée, comme si rien n'était arrivé. Nous buvons du vin d'Alsace, - simplement parce qu'il y a là-bas des millions de jeunes gars français pour tenir le Boche en respect. Oh, c'est horrible à s'avouer, et un peu humiliant.
Correspondant du Guardian à Paris en juin 1940, Alexander Werth tient le journal de l'attente. Écrites en français, sur le vif, pendant ce gros mois de fin de printemps où tout paraît encore possible, ces pages inédites sont comme le compte à rebours d'une histoire dont on connaîtrait la chute. Un testament exceptionnel où, durant quelques heures volées à l'abattement et à la peur, Paris est une fête.
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Et Lamarck créa Darwin, ou la revanche de la girafe
Fabien Gruhier
- Slatkine Et Cie
- 19 Avril 2018
- 9782889440535
Pour Fabien Gruhier, Jean-Baptiste de Lamarck est incontestablement le précurseur de Charles Darwin.
En effet, Lamarck signe l'année de la naissance de Darwin un livre fondateur, Philosophie zoologique, dans lequel il expose sa propre théorie de l'évolution des espèces, qu'il désigne d'abord sous ce nom la « science des êtres vivants », dont il s'attache à délimiter les contours et à dégager les lois générales.
Ouvertement contesté par ses rivaux tels que Buffon ou Cuvier, méprisé par Napoléon qui lui reproche ses sensibilités républicaines, Lamarck a longtemps été décrié, et même oublié. Fabien Gruhier veut aujourd'hui le réhabiliter.
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C'est un film de 01945 qui a projeté dans le monde entier la première image de la Suisse pendant la dernière guerre mondiale. Cette image était entièrement positive et elle a fait quasiment l'unanimité à l'époque. Puis, un virage s'est amorcé, qui a fini par atteindre 180 degrés. Des intellectuels comme Max Frisch, Walter Diggelmann et Alfred Häsler ont été à l'avant-garde de ces révisions négatives, suivis par une cohorte d'historiens et de publicistes. Les différents rapports de la Commission Bergier publiés au tournant du siècle sont bien sûr venus couronner le tout. Ces révisions ne tiennent simplement pas la route. Que ce soit dans la question des réfugiés, dans celle du rôle de la Suisse pendant le conflit ou dans d'autres encore comme les opérations sur or de la BNS, en examen rigoureux et sans préjugés des faits historiques, ajouté aux résultats de nouvelles investigations, débouche sur une évaluation qui rejoint la première vision de la Suisse pendant la guerre. Il y a bien quelques ombres au tableau, mais d'importance secondaire. L'image historiquement négative de la Suisse qui a dominé dés les années 1960 a joué un grand rôle en 1996-1998 dans l'affaire des fonds en déshérence. Prise sous la loupe, cette affaire se révèle avoir été une pure entreprise de chantage et un racket sans précédent qu'on sache - un chantage et un racket qui ont réussi. Ce qui n'aurait pas été le cas si tant de cerveaux suisses n'avaient pas été lavés par les vues et menées d'un petit groupe d'intellectuels et d'historiens aliénés, appuyés par une fraction de la classe politico-médiatique. Ne´ en 1938, Jean-Christian Lambelet est professeur honoraire d'économie a` l'Université´ de Lausanne où il a enseigné de 1972 à 2004, comme aussi, de 1978 à 1996, à l'Institut universitaire de hautes études internationales et du développement à Genève. Il est l'auteur d'une dizaine de livres et d'environ deux cents études ou articles en économie politique, science politique et histoire.
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Le renseignement dans les pays neutres
Christophe Vuilleumier, Collectif
- Slatkine
- 28 Janvier 2021
- 9782051028653
Militaire, économique ou politique, les services de renseignement ont connu au cours du XXe siècle des phases successives, inhérentes aux époques, aux tensions internationales, aux nationalités des services concernés ainsi qu'aux pays dans lesquels ils ont étendu leurs activités.
Les pays neutres, comme la Suisse, durant les deux guerres mondiales, ont joué en l'occurrence des rôles éminemment importants en raison des espaces de négociation qu'ils ont représentés et des situations spécifiques qu'ils occupaient. Ces aspects sont étudiés depuis quelques années seulement, grâce à l'ouverture d'archives, longtemps classifiées.
Cet ouvrage, issu du colloque de Genève 2018 de l'ASHSM, porte sur plusieurs thématiques méconnues, comme le développement de l'espionnage allemand sur le sol de la Confédération après la Première Guerre mondiale, l'existence des services de renseignement polonais en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale, le fonctionnement des services de renseignement helvétique au cours de ce conflit, ou l'activité des services secrets étrangers en Suisse durant la Guerre froide.
Dirigé par Christophe Vuilleumier. Avec les contributions de Jean-Michel Gilot, Olivier Lahaie, Gérald Sawicki, Christophe Vuilleumier, Gérald Arboit, Élise Rezsöhazy, Emmanuel Debruyne, Hervé de Weck, Christian Rossé, Pierre Streit, Yves Mathieu, Tadeusz Panecki, Jean-Christophe Emmenegger et Titus J. Meier.
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L'auteur, Henry Spira natif de Porrentruy, s'est attaché à dénoncer toute une série d'accusations mensongères s'en prenant à l'attitude de la Suisse et des Suisses au cours de la Seconde Guerre mondiale, fruit de ses nombreuses recherches durant une douzaine d'années.
Il démolit, documents probants à l'appui, des allégations honteuses à l'égard des Soeurs Ursulines bruntrutaines proférées par les survivants de la famille Sonabend et reprises par les médias, alors que cette famille n'avait pas été hébergée à Sainte-Ursule mais auprès d'une autre congrégation, toute aussi accueillante, celle des Soeurs de Charité bisontines. D'autres manipulations éhontées de faits et de chiffres, effectuées par des organes des Archives fédérales, des fonctionnaires et officiers subalternes, des tribuns, sont dévoilées.
Des recherches ciblées sur certains personnages marquants, incluant leur vie privée, notamment Rothmund, permettent une nouvelle approche de leurs motivations. En revanche, cet ouvrage dévoile nombre d'activités positives en ce pays au cours des années de guerre, tant de la part des autorités que de la part de nombre de ses citoyens, tant en faveur des réfugiés et des Alliés, que de la Résistance dans les pays occupés.
Cet ouvrage contient plusieurs milliers de données personnelles identitaires de fugitifs civils et militaires, accueillis ou refoulés, basées sur des sources inexploitées jusqu'à présent - tant par les historiens que par les Archives fédérales et la Commission Bergier - notamment les registres d'écrou des prisons et rapports d'interception de l'armée, des gardes-frontière de la police cantonale, le long de l'Arc jurassien.
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Communauté israélite de porrentruy aux XIX et XX siècles
Baumgartner Chantal
- Slatkine
- 22 Mars 2010
- 9782832102565
Chantal Gerber Baumgartner est née à Porrentruy, mère de deux enfants, licenciée ès lettres de l'Université de Neuchâtel (histoire, histoire de l'art et géographie).
Dans le cadre de son mémoire de licence en histoire, dirigé par le professeur Rémy Scheurer, elle s'est penchée sur les archives inédites et la vie de la Communauté israélite de Porrentruy. Outre quelques mandats dans le domaine de la recherche en histoire, notamment dans le fonds "Viatte", auprès de l'Office de la culture de la République et Canton du Jura, elle a également collaboré en muséographie par la mise en inventaire de biens et la rédaction du catalogue d'exposition La Communauté juive dans le Jura.
Depuis 2005, elle enseigne l'histoire au Lycée cantonal de Porrentruy.
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Regards sur la guerre ; récit historique et légendaire de la Deuxième guerre mondiale relaté par un jeune témoin
René Koechlin
- Slatkine
- 20 Août 2009
- 9782832103760
Cette fresque de la Deuxième Guerre mondiale comporte, au fil de ses douze chapitres, quatre thèmes qui se succèdent ou s'entremêlent.
Le premier, qui a la rigueur historique d'une chronique, constitue la toile de fond de l'ouvrage. Le second, politicophilosophique, développe des réflexions sur quelques fondamentalismes, sur le pacifisme, la violence et les diverses idéologies qui ont inspiré les acteurs du drame. Le récit des événements vus à travers le regard de l'enfant qui les a vécus depuis Paris, pendant l'occupation, constitue la troisième composante du livre.
Enfin, en marge de l'histoire, tel un quatrième épisode symptomatique, apparaît, dès le huitième chapitre, la légende de l'amour paradoxal entre une jeune Juive et un pur Aryen, fils de nazis. I :auteur introduit ce sujet au moment où il traite des horreurs commises par les adeptes du national-socialisme, afin de leur conférer un contrepoids, qui rétablit une sorte d'équilibre.
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Les remparts ; souvenirs de la mobilisation, 1939-1945
Jean-daniel Collomb
- Slatkine
- 1 Août 1989
- 9782051010771
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Quand la France s'interrogeait sur sa justice en Algérie
Claude Bontems
- Slatkine
- 25 Janvier 2024
- 9782051029421
À de multiples reprises, devant prendre une mesure importante concernant l'Algérie, le gouvernement français, pour éclairer sa décision, envoya sur place une commission d'enquête.
Ainsi en va-t-il en 1833 lorsque la monarchie de Juillet décide de se maintenir définitivement sur le sol algérien. Le 7 juillet 1833, une ordonnance royale institue la Commission d'Afrique pour aller recueillir en Algérie tous les faits propres à éclairer le Gouvernement sur l'état du pays et sur les mesures que réclame son avenir. Cette mission d'enquête donnera naissance à l'ordonnance du 22 juillet 1834 qui marque le début de la colonisation.
En 1891 la Commission des XVIII est instituée, sous la direction de Jules Ferry, pour proposer les améliorations devant être apportées au régime des rattachements, qui avait alors cours et manifestait des signes d'obsolescence.
Parmi les travaux de ces commissions figurent les rapports Justin Laurence (1833-1834) et Alexandre Isaac (1895) consacrés à la justice. À plus d'un titre ils méritent de retenir l'attention.
Le rapport Laurence nous donne un panorama complet du droit musulman vu à travers le regard d'un juriste français au début des années « 1830 ». En outre il préconise d'implanter en Algérie une organisation se rapprochant de celle ayant cours en France.
Le volumineux rapport Isaac souligne toutes les imperfections qui affectent l'organisation judiciaire algérienne à mi-parcours (1895) de la période coloniale, tant la justice musulmane que française.
Ces rapports fondamentaux, se devaient d'être tirés de l'oubli. -
L'émigration allemande en suisse pendant la Grande Guerre
Landry Charrier
- Slatkine
- 12 Novembre 2015
- 9782051027359
Le présent ouvrage se propose d'analyser les pratiques, les trajectoires et les « champs de représentations » des dissidents allemands émigrés en Suisse pendant la Grande Guerre dans une perspective jouant sur les échelles individuelles, spatiales et temporelles. Par-là, il entend contribuer à l'étude des processus de marginalisation générés par le conflit, une thématique à laquelle les spécialistes de la Grande Guerre ont déjà commencé à réfléchir sans pour autant en épuiser toute la richesse. S'il est aujourd'hui acquis que l'édifice du «grand consentement » a très tôt subi ses premières fissures et connu une usure sensible à partir de 1916, l'idée que ces failles ont surtout été le fait de militants pacifistes prévaut en effet encore largement. Dépasser ce postulat, en montrant la pluralité des actes de déviance dont la guerre fut le théâtre et la Suisse le réceptacle, constitue l'un des grands enjeux de notre réflexion.
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De tous les pays restés en marge du conflit, la Suisse est certainement celui qui a le plus profité de la dynamique historiographique générée par le centenaire de la Grande Guerre. Déjà bien servie par une recherche féconde, l'histoire des intellectuels a largement bénéficié de cette impulsion aujourd'hui encore très sensible. Pour autant, des pans entiers de l'histoire de la cléricature suisse n'ont pas encore été investis. La réédition de cette plaquette publiée par Robert de Traz en 1917 suite à la tournée qu'il réalisa pour le Journal de Genève, doit être l'occasion d'en éclairer un aspect encore mal connu.
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Bas les armes ! le désarmement des Juifs et des ennemis intérieurs du IIIe Reich
Stephen p. Halbrook
- Slatkine
- 5 Septembre 2016
- 9782832107485
Un an avant qu'Adolf Hitler ne prenne le pouvoir en 1933, le ministre de l'Intérieur allemand ordonne que les fichiers de recensement des armes à feu soient mis à l'abri afin qu'ils ne tombent pas « aux mains d'éléments radicaux ». Ses efforts vont s'avérer vains : ces listes tombent dans les mains du gouvernement nazi, qui les utilise pour désarmer ses ennemis politiques et les Juifs. En 1938, les Nazis ont privé les Juifs de leurs droits de citoyenneté et multiplient les mesures pour les dépouiller de leurs biens - dont les moyens de se défendre eux-mêmes.
Les conséquences de ces actions portent des noms qui hantent nos mémoires : la Nuit de cristal et l'Holocauste. D'innombrables livres ont été écrits sur la dictature d'Hitler, qui ne font pas mention de la politique de désarmement des Juifs et des autres « ennemis de l'État ». Stephen P. Halbrook, écrivain et chercheur, comble ce vide avec l'écriture de cet ouvrage original et révélateur. Le droit des citoyens de nombreux pays de porter, voire simplement de détenir des armes étant aujourd'hui de plus en plus remis en cause, ce livre vient apporter un éclairage important pour tous ceux qui souhaitent débattre de ce sujet.
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L'Histoire de ce bataillon de milice, « formation d'alarme » et à ce titre exceptionnel et hors normes.
L'Histoire aussi du Club des Briscards et celle du camion GMC « La Grand-Mère », rescapé du D-Day. En bonus, une quarantaine d'anecdotes illustrant de manière cocasse et chaleureuse le monde des fantassins genevois.
Plus qu'un récit, un témoignage.
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Censuré ! 1934-1980 : histoire de la commission de contrôle des films de Genève
Henri Roth
- Slatkine
- 5 Septembre 2016
- 9782832107256
A Genève la censure cinématographique a été dure et durable. Elle a longtemps privé ses habitants d'oeuvres devenues légendaires comme Le long voyage de John Ford, La corde de Hitchcock ou Répulsion de Polanski. Dans les années 70 étaient interdits Emmanuelle, Prenez la queue comme tout le monde et des dizaines d'autres films X admis ailleurs.
En 1979 encore, on a pu voir des Genevois s'entasser dans des autocars pour aller voir en France L'empire des sens, de Nagisa Oshima. C'était l'interdiction de trop. Un tribunal a décrété que la censure était hors-la-loi.
Instituée par des socialistes en 1934, la commission de contrôle des films a été maintenue à bout de bras par des protestants, des catholiques, des moralistes... et par ses propres membres, dont quelques anciens adversaires du contrôle reconvertis en censeurs.
Si les autorités genevoises ont fait preuve d'un grand conservatisme en maintenant si longtemps la censure, elles ont eu le bon goût d'en préserver les milliers de dossiers. Il était temps de les explorer. Les interdictions, les coupures et le fichage des spectateurs retracent non seulement l'histoire du cinéma et de Genève, mais aussi un sujet toujours actuel, celui de l'intolérance.
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Comment sortir de l'Empire ? le groupe de Coppet face à la chute de Napoléon
Collectif
- Slatkine
- Travaux Et Recherches De L'institut Benjamin Constant Slatkine
- 25 Octobre 2016
- 9782051027960
Issu d'un colloque international organisé au Château de Coppet et à l'Université de Lausanne en 2014 à l'occasion du bicentenaire de la fin du Premier Empire, le présent volume entend revisiter cette période charnière de l'histoire européenne en replaçant Germaine de Staël, Benjamin Constant et Sismondi dans le contexte politique et culturel de la chute du régime napoléonien. Il se trouve en effet que les principaux membres du Groupe de Coppet ont joué un rôle significatif lors du grand tournant de 1814-1815. Après avoir occupé une place prépondérante dans les rangs des opposants à Napoléon, Mme de Staël et ses amis, à la fois acteurs et interprètes des événements, se sont distingués parmi les intellectuels de l'époque qui ont réfléchi à la manière de refonder l'Europe sur de nouvelles bases au moment où l'Empire s'effondrait.
Sous la direction de Léonard Burnand et Guillaume Poisson.
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ANNALES BENJAMIN CONSTANT Tome 41 : art et libéralisme en France : la contestation par l'image, 1814-1830
Annales Benjamin Constant
- Slatkine
- Annales Benjamin Constant
- 12 Décembre 2016
- 3600120175243
Depuis une vingtaine d'années, l'histoire de l'iconographie politique sous la Restauration a suscité un certain nombre de travaux. Plusieurs études consacrées à des artistes de premier plan (Géricault, Vernet, Delacroix, Charlet, etc.) ont notamment permis de définir les cadres de création, de diffusion et de réception d'oeuvres élaborées dans les cercles de l'opposition libérale (bonapartistes, républicains, constitutionnels) et considérées comme potentiellement subversives par les monarchistes. S'inscrivant dans cette dynamique, le présent volume a pour objectif de préciser certaines modalités de l'engagement politique des artistes et des écrivains « enrôlés » dans la contestation, à travers l'étude d'un corpus de sources largement renouvelé. Une dizaine de contributions mettent en exergue les obstacles auxquels ont pu se heurter les auteurs et/ou commanditaires de ces images et les polémiques que cette iconographie a engendrées.
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Opération Svetlana ; les six semaines de la fille de Staline en Suisse
Jean-christophe Emmenegger
- Slatkine
- Etudes Historiques
- 23 Août 2018
- 9782051028196
Quel étrange destin amena la fille de Staline à séjourner en Suisse ? Durant six semaines du printemps 1967, Svetlana Allilouïeva trouva refuge dans ce pays, sous le faux nom de Miss Carlen. Fuyant l'URSS depuis l'Inde, elle s'adressa d'abord à l'ambassade des États-Unis, qui l'envoya clandestinement à Rome. Mais aucun pays ne souhaitait lui accorder l'asile politique.
Sous la pression américaine, c'est en Suisse qu'elle dut patienter pendant près de deux mois, avant que les États-Unis ne daignassent l'accueillir, en tant que simple immigrée. Pendant ce temps, la Suisse mit en oeuvre une « opération Svetlana » pour garder secrets les lieux de séjour de cette fausse touriste. Aucun contact avec la presse, aucune déclaration politique ne lui furent autorisés.
Ainsi, la dissidente la plus fameuse de l'histoire de la Guerre froide se trouva réduite au silence, à cause des enjeux de politique internationale et des raisons d'État. Les plus hautes autorités helvétiques furent mises au défi de gérer cette affaire qui ressemble à un roman policier, avec des épisodes faisant intervenir les services secrets. C'est en Suisse que le destin de la fille de Staline se joua. George Kennan vint l'y trouver pour régler les formalités de son départ. Emmanuel d'Astier de la Vigerie, pour tenter de la dissuader de se rendre aux États-Unis. Ce livre raconte pour la première fois cette histoire méconnue, à partir d'archives, de témoignages et de correspondances inédits.
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La tentation du sabre ; la Suisse, l'Italie, le Canton du Tessin de l'âge des Empires à la Grande Guerre (1870-1918)
Maurizio Binaghi, Roberto Sala
- Slatkine
- Etudes Historiques
- 30 Octobre 2018
- 9782051028325
Au tournant du siècle, de nombreux nuages se sont accumulés sur les relations entre l'Italie et la Suisse. Les autorités helvétiques, inquiètes de la montée du nationalisme et du militarisme italiens, s'attendaient à une attaque sur leur frontière sud et préparaient un impressionnant système de fortification. À plusieurs reprises, même au sommet de l'armée, on évoqua la possibilité d'une alliance avec l'Autriche-Hongrie et même d'une attaque préventive contre le Royaume d'Italie.
Le gouvernement italien redoutait, avec la détérioration de la Triple Alliance, une germanisation de la Confédération. Les structures militaires défensives suisses étaient considérées comme une menace. Tandis que les chefs d'État parlaient de paix, les principaux états-majors des deux armées préparaient la guerre.
Considéré comme ayant une grande valeur stratégique, le canton du Tessin est au centre de l'attention des deux États. Appelée à jouer un rôle crucial dans cette situation délicate, la Suisse italienne tente de construire sa propre identité entre la défense culturelle de l'italianité et l'affiliation politique à la Confédération.
Ce livre retrace un demi-siècle de relations italo-suisses, de l'unification de l'Italie à la Grande Guerre. Les deux auteurs analysent les relations complexes entre le Royaume italien et la République suisse, examinant le lien étroit qui existe dans les deux pays entre les besoins politiques et les exigences militaires. Cette étude se base sur la consultation d'une documentation longtemps couverte par le secret d'État, La géographie militaire de Suisse, rédigée par le chef de l'état-major suisse Arnold Keller.
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De l'établissement des Français dans la régence d'Alger
Pierre Genty de bussy
- Slatkine
- 17 Novembre 2020
- 9782051028646
Édition de 1839. Augmentée de pièces provenant des éditions antérieures et des archives d'Outre-Mer. Présentation par Claude Bontems.
Pierre Genty de Bussy fut non seulement le témoin des premiers temps de la colonisation de l'Algérie par la France, mais il en fut également acteur et narrateur. Second intendant civil de l'Algérie, il y séjourne de juin 1832 à septembre 1834, durant cette période décisive qui déboucha sur la pérennisation de la présence française. Partisan du maintien de la France en Algérie, il est également favorable à l'extension des zones d'influence française. En revanche il est farouchement hostile à l'immigration sans contrôle des Européens. Cette attitude lui vaudra l'hostilité déclarée des diverses sociétés et associations qui, tant en France qu'à Alger, militent pour la mise en coupe réglée du territoire. Les militaires qui se considèrent comme les détenteurs naturels du pouvoir ne lui sont guère plus favorables.
Genty de Bussy est conscient du désordre administratif qui règne alors à Alger. Durant les deux années de son séjour, il s'efforce, avec le peu de moyens humains et financiers dont il dispose, de mettre sur pied un début de structure administrative ce qui lui vaudra des critiques acerbes de la part des libéraux qui ne verront dans son action que contraintes et charges financières insoutenables. Genty de Bussy est présent en Algérie lors de la venue de la « Commission d'Afrique ». C'est cette venue qui donne naissance au présent ouvrage. Il procède en effet d'un volumineux rapport qu'il rédigea à l'attention des membres de la Commission. Tous les aspects de la colonisation y sont exposés ; le discours est étayé par de multiples documents qui à l'époque étaient inaccessibles à tout autre que lui.
L'ouvrage se présente comme une photographie panoramique qui reflète l'Algérie, la Régence d'Alger, selon une perspective économique et politique. C'est l'indispensable complément aux Annales Algériennes de Pellissier de Reynaud qui écrivit sensiblement à la même époque ; ces deux hommes qui partageaient des visions fort proches de l'Algérie, se détestèrent.
L'une des originalités de Genty de Bussy réside dans sa perception de la religion musulmane et du droit algérien ; à rebours du courant orientaliste il considère le Coran comme une oeuvre intelligente et digne d'intérêt et regrettera de n'avoir pu mener à bien son projet d'enquête systématique sur le droit ayant réellement cours à Alger au début des années 1830. En ce sens il fut un précurseur de Hanoteau qui réalisa, pour les coutumes kabyles, le rêve de Genty quarante ans plus tard.
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L'affaire des colonels, 1915-1916 ; révélations des archives
Fritz Stoeckli
- Slatkine
- Etudes Historiques
- 22 Octobre 2020
- 9782051028622
En janvier 1916 la presse suisse révèle que les colonels Egli et von Wattenwyl, respectivement sous-chef de l'état-major et chef du service de renseignement de l'Armée, ont transmis aux attachés militaires allemand et austro-hongrois le Bulletin journalier d'informations de l'État-major général. Cette affaire conduira à un procès et agitera l'opinion publique et le monde politique durant plusieurs mois. Le cryptologue lausannois André Langie, déclencheur de l'affaire, avait découvert que certains télégrammes de l'attaché allemand se référaient à l'État-major général comme source de ses informations. En fait, un grand nombre était tiré du Bulletin, ce que Langie ignorait. Lors du procès, de nombreux éléments ont été dissimulés en raison du secret d'État et détruits après le procès, mais en 2018 les archives militaires russes révèlent que l'attaché russe à Berne avait aussi reçu des informations de sources suisses, dont l'État-major général. Initialement responsable du décryptage des dépêches russes, Langie avait suspecté leur transmission aux Allemands, mais sans preuves et ce chef d'accusation n'a pas été retenu. Des documents inédits découverts en Suisse, rapportant les confidences de Langie à son médecin, semblent cependant confirmer cette seconde infraction au statut de neutralité. Le procès de 1916 illustre les entraves que ce statut impose aux activités du service de renseignement, dont le but est d'assurer à tout prix la sécurité du pays face à plusieurs ennemis potentiels. L'auteur décrit également le cryptage et le décryptage inédits des dépêches de l'attaché militaire russe à Berne.
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Dans la tourmente d'un siècle : Genève 1914/2019
Bernard Lescaze, Pierre Monnoyeur, Serge Paquier
- Slatkine
- 22 Mai 2020
- 9782832109793
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Espionnage Russe depuis la Suisse 1914-1917
Fritz Stoeckli
- Slatkine
- Etudes Historiques
- 29 Août 2023
- 9782051029360
Durant la Grande Guerre la Suisse a été une plateforme pour tous les belligérants qui, profitant de sa neutralité et de sa situation géographique, y ont installé des bases pour leur espionnage et contre-espionnage. Les activités des services français, allemands et autrichiens sont bien connues, contrairement à ceux de la Russie. Ce pays avait également choisi d'espionner depuis la Suisse, mais le manque d'information a retardé les recherches à ce sujet. Cependant, des documents inédits obtenus récemment des archives russes ont permis de lever le voile sur ces activités.
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L'approvisionnement des Suisses en sel français durant le Consulat et l'Empire a peu retenu l'attention de la recherche historique. C'est cette lacune que le présent ouvrage tente en partie de combler, grâce à une documentation inédite et encore inexploitée. Le « colonialisme salifère de la France » (G. Livet), traditionnel sous l'Ancien Régime, se poursuit et s'intensifie pendant la République helvétique et la Médiation de Napoléon. L'économie et la population suisses ont une véritable faim de sel, que les salines de Bex ne peuvent satisfaire (elles ne produisent que le quart ou le tiers de la consommation du seul Canton de Vaud). Aussi la dépendance des Confédérés est-elle très grande vis-à-vis de la Régie puis Compagnie des Salines de l'Est, regroupant la production lorraine, franc-comtoise et savoyarde. Les relations souvent conflictuelles avec les industriels français - les régisseurs Catoire et Duquesnoy, et ensuite les administrateurs de la compagnie d'actionnaires -, ne se comprennent bien qu'après une analyse de l'organisation complexe de ces manufactures, auxquelles Napoléon et son ministre des Finances Gaudin vouaient une attention toute particulière.
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Retrouvé par hasard, un carnet manuscrit retrace un voyage en Toscane, qu'on peut dater de mai 1823. Ce journal n'est pas signé mais l'identité de son auteur ne fait aucun doute : il s'agit d'Anna Eynard-Lullin, épouse du fameux Jean Gabriel Eynard.
Le voyage a pour but la découverte du Val di Chiana, à l'invitation d'un certain Vittorio Fossombroni, natif de la région. En qualité d'ingénieur hydraulicien, il y a mené d'importants travaux d'assainissement, qui font l'admiration des étrangers. L'autre attraction locale est l'élevage des vers à soie. Le parcours s'effectue en calèche, par des routes étonnement bien entretenues, ou à dos de cheval, quand il faut traverser les forêts séculaires proches du lac de Chiusi. Et c'est aux abords de l'antique cité que s'offre la chance de pénétrer dans un tombeau étrusque, découvert depuis peu.
Partout, les Eynard sont traités en hôtes de marque et on accourt en foule pour les saluer. Ils logent dans de superbes fattories, « plus maison de campagne que ferme ». Le séjour se termine en apothéose à Arezzo.